Sommaire

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RésistanceS :
Sanspapier
Mise
à jour le
24 juin 2004
Clandestino
par Manu
Chao
Lily
par Pierre
Perret
Etranges
Etrangers
de
Jacques
Prévert.
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7 |
CGT - Les marcheurs sans-papiers doivent être entendus
Depuis lundi, à l'appel de la Coordination nationale des
sans-papiers, une soixantaine de personnes a entamé une
marche de Bruxelles à Paris pour dénoncer la politique
française d'immigration et celle engagée par l'Union
Européenne.
La CGT soutient cette initiative, dont les revendications
concernent notamment la régularisation des sans-papiers.
Elle appelle ses organisations des départements traversés
par la marche à contribuer au succès de celle-ci.
La CGT est favorable à une politique de régularisation qui
permettrait à ces personnes de travailler et d'être
déclarées. Ces salariés bénéficieraient ainsi des même
droits que l'ensemble du salariat. Il y va de l'égalité de
traitement préconisé par les directives européennes et
par
le droit français.
Leur régularisation leur donnerait des droits, notamment à
la retraite et à la protection sociale, les sortirait de la
précarité absolue dans laquelle ils se trouvent et leur
permettrait d'exiger le respect, à leur égard, du droit du
travail.
Au moment où le gouvernement veut de nouveau ponctionner
les salariés et le retraités pour équilibrer le budget de
la Sécurité sociale, nous proposons que cessent les
allégements faits aux entreprises et que le travail non
déclaré par les employeurs soit combattu. La
régularisation des sans-papiers y contribuerait.
En France, le refus de régulariser les sans-papiers,
s'inscrit dans une politique migratoire qui s'appuie sur des
peurs non fondées de mouvements massifs vers l'Europe. Les
pays de l'Union, à l'occasion de la communautarisation de
la politique migratoire mettent en cause le droit d'asile,
réduisent les possibilités de regroupement familial,
durcissent les conditions d'octrois des visas...
La CGT agit pour une autre politique d'immigration et pour
l'égalité des droits entre les Français et les
étrangers. Elle propose que le gouvernement s'inspire de
l'avis du Conseil économique et social sur ce sujet.
www.cgt.fr

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SANS PAPIERS
en lutte >>>coordination nationale La CNSP Aux Partenaires Syndicaux, Associatifs et politiques
La marche européenne des Sans Papiers va démarrer le 31 mai 2004 de Bruxelles pour arriver le 12 juin 2004 à Paris.
Cette marche a pour objectif :
de concrétiser la proposition faite au FSE de Paris/Saint Denis de manifestation européenne pour la REGULARISATION DE TOUS LES SANS PAPIERS DANS LES PAYS EUROPEENS. d’interpeller lors de la campagne des élections européennes tous les candidats afin qu’ils se prononcent clairement et prennent des engagements sur le fait que personne, aucun être humain ne peut être illégal et que donc l’esclavage du travail clandestin doit être aboli. de relancer la lutte des Sans Papiers et la mobilisation des mouvements solidaires et anti-racistes et donc de dénoncer la menace grandissante de la montée des partis extrémistes de droite, racistes et fascistes dans les pays de l’Union Européenne en construction. de revendiquer avec force la résolution par la régularisation de tous les Sans Papiers de la contradiction entre le besoin reconnus de nouveaux immigré(e)s et le maintien des Sans Papiers déjà sur place dans l’inexistence légale. de poser la question de la démocratie réelle, des droits sociaux réels, de la précarité et de l’égalité des droits et de la question de la reconnaissance réelle par les Etats du fait incontournable de la société multiculturelle et multinationale dans les pays européens.
Cette marche a le soutien de la Coordination contre les Rafles et les Expulsions et pour la Régularisation de Belgique (CRER), Sub Terra (Belgique), Assemblée des Voisins d’Ixelles (Belgique, voisins des sans papiers raflés), Collectif de Résistance aux Centres pour Etrangers/CRACPE (Liège/Belgique), un membre de la Communauté Équatorienne victime des rafles. La CGT Confédérale, la FASTI, l'ATMF viennent de manifester leur soutien à cette marche européenne. Nous attendons la solidarité de toutes les forces sociales, démocratiques et anti-racistes à celle-ci tant en France que dans tous les pays européens.
En 8 ans de lutte pour la régularisation, vous êtes nombreux à avoir apporter votre soutien politique, matériel, logistique et financier à nos différentes marches.
La CNSP vous sollicite à nouveau et compte sur votre solidarité active pour la réussite de la marche européenne.
En Belgique, lieu de départ de la marche, nos premiers partenaires (COORDINATION Contre les Rafles et les Expulsions et pour la Régularisation/CRER (Belgique), Sub Terra (Belgique), Assemblée des Voisins d’Ixelles (Belgique, voisins des sans papiers raflés), Collectif de Résistance aux Centres pour Etrangers/CRACPE (Liège/Belgique), un membre de la Communauté Equatorienne victime des rafles) se réunissent avec l’ensemble des mouvements anti-racistes de Belgique ce vendredi 14 mai 2004 pour confirmer leur engagement commun dans la matérialisation de la marche européenne.
Un des enjeux majeurs de cette marche européenne est le passage à l’aller pour Bruxelles en BUS et au retour à PIEDS des marcheurs sans papiers de la FRONTIERE Franco/Belge.
C’est pourquoi, il nous semble important que des personnalités soient dans le BUS à l’aller de PARIS, avec passage à LILLE le 31 MAI 2004. Un co-voiturage accompagnant le bus à partir de Lille est demandé.
L’heure de départ est fixée à 8h BOURSE DU TRAVAIL, Rue Charlot, métro République, côté Bd du Temple. L’arrivée à Bruxelles est prévue à midi.
Les collectifs suivants vont engager dans la marche : - 11éme, 18éme, 19éme, 93, 95, 78, Marseille, Le Havre, CSP59. Au total, 50 à 60 marcheurs(euses) sont prévus. Nous attendons des marcheurs(euses) des différents pays européens.
La CNSP sollicite l’aide financière et matérielle pour la marche. Vos dons peuvent être libellés à l’ordre de Coordination Nationale des Sans Papiers compte bancaire :CMDP N°80187841.
Dans toutes ces villes, nous appelons les syndicats (Bourses du Travail), les associations, l’Eglise, les Municipalités à accueillirent la Marche en lui fournissant :
- Lieu d’hébergement collectif, plus bain - La nourriture - Activités : manifestations sociales, culturelles et politiques - Moyens de transport quand l’étape suivante dépassent les 25 km de marche - Accompagnement de la Marche entre les étapes.
Votre solidarité est indispensable et nous vous en remercions d’avance.
Les besoins de la marche sont : une camionnette pour les bagages des marcheurs – des sacs de couchage – matériel sono – nourriture entre les étapes – tentes ( au cas où) – dépenses quotidiennes des marcheurs le long des étapes…
Dépenses globales estimées sont à 10 000 Euros.
Trajet de la marche :
31 mai: Bruxelles: départ de la manifestation à 16h de la Bourse en direction de la Place de Moscou - 1er juin: à 11H, dépôt du Mémorandum au parlement Européen ( Place du Luxembourg) - à 19H, discussion ouverte des marcheurs avec les sans papiers afin d'échanger les expériences de lutte et d'organisation - 2 juin: Accueil de la marche à Liège - 3 juin : Accueil de la marche à Gand - 4 juin : Accueil de la marche à Tournai. - 5 juin : Lille, 26 km - 6 juin : Lens, 31 km - 7 juin : Arras, 18 km - 8 juin : Amiens, 47 km - 9 juin : Creil, 82 km - 10 Juin : Argenteuil, 50 km - 11 juin : Saint Denis, 22 km - 12 JUIN : Paris/Matignon (manifestation)
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Défendre
l'Aide Médicale d'Etat
Appel conjoint de
Médecins du Monde et de
Médecins Sans Frontières
Monsieur le Ministre de la
Santé, Monsieur le Ministre
des Affaires sociales,
En tant qu'acteurs médicaux
et sociaux impliqués au
quotidien dans la prise en
charge des populations les
plus précaires résidant en
France, nous estimons de
notre responsabilité de
vous informer qu'une
catastrophe sanitaire est
en gestation. Sa cause n'a
rien de naturelle mais tout
de politique. Elle concerne
environ 150 000 personnes,
parmi les plus fragiles
d'entre nous, bénéficiant
de l'AME (Aide Médicale
d'Etat), dispositif réservé
aux résidents sans titre de
séjour sur notre territoire
et aux ressources
financières extrêmement
faibles. Aujourd'hui, une
personne résidant en France
peut, si ses ressources
sont inférieures à 566
euros par mois, obtenir un
accès gratuit aux soins. Si
la situation l'exige, ce
droit lui est accordé sans
délai. Pour cela, il n'est
pas nécessaire d'arriver,
en urgence, dans un état
critique à l'hôpital. L'Aide
Médicale d'Etat permet, au
quotidien, la prise en
charge des pathologies des
plus courantes (bronchite)
aux plus sévères (cancer).
Le projet actuel, inscrit
dans les lois de Finances
2004 et rectificatives
2003, prévoit la
suppression de l'accès
immédiat à l'Aide Médicale
d'Etat et la fin de la
gratuité pour ses
bénéficiaires. Désormais,
les patients devront
attendre, durant une
période indéterminée, une
éventuelle décision
positive de la Caisse
primaire d'assurance
maladie. Pour cela, il leur
sera demandé des documents
souvent impossibles à
fournir au regard de leur
situation. En effet,
comment des personnes sans
titre de séjour ni
autorisation de travail
pourraient- elles fournir
tous les documents
justifiant de leur
résidence (bail, certificat
d'hébergement) ou de leurs
ressources (fiches de
salaires), comme le
prévoient les projets de
décrets ? Si ces obstacles
sont franchis et qu'ils
obtiennent l'AME, les
patients devront payer une
partie des frais médicaux,
ce qui n'est pas le cas
aujourd'hui. Or il s'agit
bien de personnes aux
ressources très faibles ;
incapables de payer leurs
soins, elles devront y
renoncer.
Nous savons, par
expérience, qu'arriveront
aux urgences des hôpitaux
publics des enfants et des
adultes en danger. Ils
seront pris en charge
tardivement, nécessitant
alors des soins complexes
et plus coûteux qui
reviendront in fine à la
charge de la collectivité.
Comment les patients
pourront-ils poursuivre
leur traitement, à la
sortie de l'hôpital,
puisqu'ils devront alors le
payer ? Est-il raisonnable
de traiter un jour un
patient à l'hôpital et de
lui refuser la suite de ses
soins le lendemain ? Quel
médecin peut concevoir de
découper la vie et le corps
des malades en tranches
distinctes, certaines
relevant de la gratuité des
soins, d'autres pas ? Nous
ne pouvons nous satisfaire,
en guise d'explication, de
la mention de certains
abus. Nous ne doutons pas
qu'ils existent, mais ils
ne peuvent en aucun cas
justifier les mesures
prévues, qui reviennent,
répétons-le, à restreindre
drastiquement les soins à
la population la plus
fragilisée résidant en
France. La situation qui
s'installe est pire que
celle qui prévalait avant
1992. Pourtant cette
dernière avait été jugée
inacceptable au point que
tous les gouvernements
avaient pris des décisions
pragmatiques pour rendre
possible l'accès gratuit
aux soins pour les
personnes cumulant toutes
les difficultés. Pourquoi
casser ce dispositif ?
Nous savons que les progrès
réalisés ces dix dernières
années, dans le cadre des
dispositifs AME et CMU
(Couverture Maladie
Universelle), doivent être
consolidés au lieu d'être
ruinés. Nous alertons aussi
sur l'accès chaotique aux
soins d'autres catégories
de la population. Nous ne
pouvons, en effet, que nous
inquiéter de voir les
foyers à faibles revenus
(17% de la population en
France avec des revenus
inférieurs à 700 euros par
mois) ne pas figurer dans
les priorités retenues par
le projet de loi porté par
Monsieur Mattei, projet qui
fixe les orientations de la
politique gouvernementale
de Santé publique pour les
années à venir.
Nous vous prions de bien
vouloir agréer l'expression
de notre très haute
considération.
Claude Moncorgé,
président de Médecins du
Monde
Jean-Hervé Bradol,
président de Médecins Sans
Frontières
Signer la
Pétition |
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Ligue des
droits de l’homme
Pour une semaine européenne
: Tous résidents ! Tous
citoyens !
Cyber-semaine, semaine
d’action du 9 au 16 mai
2004
Pétition
du "Million" pour une
citoyenneté européenne de
résidence
MODE D’EMPLOI
Plus de 70 organisations
françaises ont d’ores et
déjà signéla pétition. Il
s’agit, à l’occasion de la
semaine du 9 au 16 mai, de
relancer les anciens
collectifs qui se sont déjà
mobilisés autour du droit
de vote et de Votation
citoyenne, de se rapprocher
des récentes associations
signataires et d’en
solliciter de nouvelles.
Des groupes locaux pourront
ainsi être mis en place
pour organiser ensemble des
actions de sensibilisation.
Lors de ces initiatives,
notamment à l'occasion de
cyber-démonstrations, il
convient de ne pas oublier
d'informer la presse
locale.
1 - L’objectif de la
semaine est de faire
connaître et signer la
pétition du million
- Soit sur le support
papier que nous utilisons
régulièrement,
- Soit pour les
internautes, sur le site :
http://www.fidh-ae.org/petition-million.htm
Lors de la votation
citoyenne de décembre 2002,
plus de 70 villes de France
avaient organisé le vote
symbolique qui avait
permis, à l'époque, à près
de 40 000 personnes de
voter en 3 jours. La
semaine d’action doit
pouvoir s’inspirer de cette
mobilisation militante et
faire beaucoup mieux.
2 - Des réunions publiques,
des conférences pour
populariser la notion de
citoyenneté européenne de
résidence peuvent être
organisées dans des
mairies, des maisons de
jeunes ou des centres
sociaux… pendant la semaine
d'action ou même avant (ces
réunions peuvent être
l'occasion de former des
collectifs en vue de la
semaine d’action).
3 - La pétition sur support
papier.
Le recueil des signatures
peut être organisé dans des
lieux ouverts qui se
prêtent plus à la signature
tels que des lieux publics
comme les marchés, les
métros, les gares, etc.
Profiter des réunions
publiques et des
manifestations pour
diffuser l’information et
de recueillir des
signatures.
4 - La pétition peut être
signée sur le site.
§ Recenser tous les locaux
susceptibles d’accueillir
ces journées d’action. En
priorité les locaux des
associations signataires.
Les adhérents de chacune de
nos associations peuvent
faire connaître à tous
leurs amis internautes la
pétition et le site sur
lequel ils peuvent la
signer. Chacun peut
répercuter cette
information à tous ses amis
et créer ainsi une chaîne
qui fera boule de neige.
§ Mais au-delà des
associations, il doit être
possible de faire connaître
la pétition dans tous les
lieux qui disposent de
matériel informatique, en
particulier les espaces
numériques des
bibliothèques municipales
ou autres, les cybercafés…
§ Les mairies peuvent ainsi
être sollicitées pour
participer sous diverses
formes : mettre la pétition
sur leur site, prêter des
locaux municipaux, en
mairie bien sûr, mais aussi
dans les bibliothèques ou
des espaces numériques
(municipaux ou associatifs)
ou encore, plus
généralement, dans les
centres sociaux.
§ Les espaces comme les
cybercafés peuvent accepter
soit de prêter leurs locaux
le moment d’une animation
dans la semaine, soit de
proposer de l’information
sur notre semaine.
Tous ces locaux sont
intéressants car ils
disposent d’un matériel
permettant des animations
multiples. Leurs
responsables peuvent par
exemple : mettre une
affiche à l’entrée de leur
cybercafé afin d’inciter
leurs usagers à aller sur
le site et à signer,
diffuser l’information,
organiser des
démonstrations sur
ordinateur donnant ainsi
envie de signer
immédiatement et
éventuellement de prévenir
des amis par mail.
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Contre les charters
de l'Humiliation - Pétition
- La CIMADE
Le conseil de l’Union
européenne vient de trouver
un accord politique sur un
texte organisant les vols
charters (expulsion
d’étrangers) à l’échelon
communautaire, sans l’avis
du Parlement européen.
A cela nous opposons notre
refus catégorique.
Notre opposition résolue à
ces moyens de renvoi
collectif d’étrangers est
motivée par la conviction
qu’ils symbolisent et
encouragent une logique
incontrôlable et dangereuse
tant pour le respect de
l’intégrité et de la
dignité des individus, pour
les démocraties
européennes, que pour
l’avenir des relations
entre les peuples.
Les expulsions collectives
par charters amènent
nécessairement les
autorités qui en sont
responsables à négliger
l’examen de la situation de
chaque personne concernée,
au risque de mal estimer
les conséquences
individuelles du renvoi et
de porter ainsi atteinte à
l’institution de l’asile et
aux droits fondamentaux des
personnes concernées. De
plus, l’exécution de ces
renvois collectifs par la
contrainte est irréalisable
sans l’utilisation de
moyens et de techniques
policières particulièrement
coercitives, pouvant à tout
moment déraper vers les
brutalités, les violences
et l’atteinte à l’intégrité
physique des expulsés,
voire la mort.
Au delà des atteintes à la
dignité des personnes
concernées, les expulsions
par charters symbolisent et
consacrent une politique
européenne centrée sur les
réponses policières et
sécuritaires. Il est
désormais temps d’affirmer
et d’expliquer aux opinions
publiques que la politique
du « toujours plus de
contrôles » constitue une
impasse et une menace pour
les démocraties.
Une impasse car tant que
les écarts économiques et
démocratiques seront aussi
grands entre les pays du
Nord et du Sud, il est
illusoire de penser que des
mesures sécuritaires
pourront décourager et
empêcher les candidats à
l’émigration ou à l’asile
de chercher ailleurs des
conditions de vie
meilleures ou un refuge.
Une impasse car cette
croyance erronée dans
l’efficacité du contrôle
policier ne peut- comme le
montre depuis 20 ans le
durcissement continu des
législations européennes-
qu’affaiblir sans cesse un
peu plus les libertés
fondamentales et les
principes constitutifs de
l’Etat de Droit, et
conduire par la
généralisation des mesures
répressives à l’élaboration
étape par étape d’un
nouveau régime policier à
l’échelle européenne.
Enfin, ces renvois
collectifs sont lourds de
conséquences pour la paix.
Le symbole des charters,
que les Gouvernements
européens utilisent comme
signal de dissuasion à
l’égard des populations
tentées par l’émigration,
véhicule surtout un message
d’humiliation. Les images
de dizaines d’étrangers
encadrés par d’autres
dizaines de policiers
européens, les nombreux
témoignages sur les
pratiques brutales
employées, le sentiment
d’injustice et la peur que
peuvent ressentir les
personnes expulsées
résonnent dans les pays
d’origine des migrants
comme autant de camouflets
et d’actes de mépris à
l’égard de l’ensemble des
populations.
Cette indifférence
hautaine avec laquelle le
Nord montre comment il
traite encore les émigrés
des pays frappés par des
conflits ou par la pauvreté
prolonge et ravive, dans
les représentations
collectives, la mémoire des
siècles de domination,
d’exploitation,
d’humiliation. Cette mise
en scène dévastatrice, en
ce qu’elle alimente le
ressentiment, la colère et
la haine, provoquera tôt ou
tard des mouvements de
révolte et de nouveaux
conflits.
Par les menaces qu’elle
représente pour les
personnes expulsées, pour
la démocratie et pour les
relations entre les
peuples, la politique des
charters doit être
abandonnée.
Nous demandons au
Parlement européen de
condamner cette décision et
au conseil de l’Union
européenne d’y renoncer.
Signer la pétition =
http://www.cimade.org/petitions/index.html
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![[Logo]](images/logo.gif) |
« Toute
personne qui (...) aura,
par aide directe ou
indirecte, facilité ou
tenté de faciliter
l'entrée, la circulation ou
le séjour irréguliers, d'un
étranger en France ou dans
l'espace international
précité sera punie d'un
emprisonnement de cinq ans
et d'une amende de 30 000
€. » (Article 21 de
l’ordonnance du 2 novembre
1945)
Chaque
année en France, malgré
l'article 21 de la loi sur
l'entrée et le séjour des
étrangers, des centaines
d'associations, des
milliers de citoyens,
accueillent, aident,
informent sur leurs droits
des étrangers.
Ils le
font dans des conditions
difficiles en raison de la
faiblesse de leurs moyens
et des innombrables
obstacles rencontrés dans
les préfectures, les
administrations et
institutions censées
assurer accueil et
protection à tous, mais
aussi en raison d'une
attitude de suspicion
généralisée envers les
étrangers. De plus en plus,
ceux et celles qui
défendent l'État de droit
et la nécessité de
l'hospitalité sont menacés
de poursuites, quand ils ne
sont pas mis en examen, par
exemple pour avoir
seulement hébergé
gratuitement un étranger en
situation irrégulière.
Demain,
si l'actuel projet de
réforme du gouvernement est
voté, ces citoyens et
associations « coupables »
d'aide au séjour irrégulier
pourront être condamnés
plus sévèrement encore*.
Dans le
même temps où on cherche
ainsi à créer un véritable
délit de solidarité, le
silence est fait sur la
situation des étrangers en
France et en Europe, et sur
le rôle effectif de
centaines d'associations et
de milliers de citoyens
solidaires des étrangers en
situation irrégulière.
Nous
déclarons être l'un d'eux.
Nous déclarons avoir aidé
des étrangers en situation
irrégulière. Nous déclarons
avoir la ferme volonté de
continuer à le faire. De
même que nous réclamons un
changement radical des
politiques à l'égard des
immigrés et des étrangers,
nous réclamons le droit à
la solidarité, contre la
logique des États.
Si la
solidarité est un délit, je
demande à être poursuivi(e)
pour ce délit.
Paris,
le 27 mai 2003
*
L'article
17 du projet de loi Sarkozy
prévoit la confiscation
pour les personnes
physiques de tous leurs
biens, meubles ou
immeubles. L'article 18
prévoit la même chose pour
les personnes morales (par
exemple les associations ou
les syndicats).
Personnes initiatrices du
manifeste :
Jean-Claude Amara
(porte
parole de Droits Devant !!),
Mouloud Aounit (secrétaire
général du MRAP),
Jeanne Balibar
(comédienne),
Etienne Balibar
(professeur
émérite à l'Université de
Paris X Nanterre),
Françoise Balibar
(professeur
émérite à l'Université de
Paris VII), José
Bové
(porte-parole de la
Confédération paysanne),
Rodolphe Burger
(musicien),
Olivier Cadiot
(écrivain),
Laurent Cantet
(cinéaste),
Monique Chemillier-Gendreau
(universitaire),
Annie Collovald
(politiste),
Catherine Corsini
(cinéaste),
Noir Désir
(musiciens),
Nathalie Ferré
(présidente
du Gisti), Jacques
Gaillot
(évêque), Sergent
Garcia
(musicien), François
Geze
(éditeur), Albert
Jacquard
(généticien),
Frédéric Lebaron
(sociologue),
Catherine Levy
(chercheur),
Danièle Lochak
(universitaire),
Dominique Manotti
(ecrivain),
Daniel Mesguich
(metteur en
scène), Danielle
Mitterrand
(présidente de France
Liberté), Ariane
Mnouchkine
(metteur en scène),
Gérard Mauger
(Sociologue), Yann
Moulier Boutang
(universitaire, directeur
de la revue Multitudes),
Jean-Luc Nancy
(philosophe),
Victoire Patouillard
(présidente
d'Act Up-Paris),
Jean-François Perrier
(comédien),
Denis Podalydès
(acteur),
Olivier Py
(metteur en scène),
Léon Schwartzenberg
(médecin),
Johanna Siméant
(professeure
de science politique),
Anne-Gaëlle, Cali,
Christian, Édith et
Grégoire de Têtes Raides
(musiciens),
Pierre Tévanian
(enseignant),
Jean-Pierre Thorn
(cinéaste),
Anne Tristan
(enseignante),
Michel Tubiana
(président
de la LDH), Fabien
Tuleu
(délégué général d'Emmaüs
France), Jean-Pierre
Vernant
(professeur honoraire au
collège de France),
Karin Viard
(actrice), Pierre
Vidal-Naquet
(historien),
Loïc Wacquant
(sociologue),
Jacques Weber
(metteur en
scène et acteur)
Collectifs et organisations
initiateurs du manifeste :
Act Up-Paris,
Confédération Paysanne,
Droits Devant !!,
Emmaüs France,
France Libertés,
Gisti
(groupe d'information et de
soutien des immigrés),
Ligue des droits de l'homme,
Le Bar Floréal.photographie,
Médecins du Monde,
Médecins sans frontières,
MRAP
(mouvement contre le
racisme et pour l'amitié
entre le peuples),
Ras'l Front,
la revue Vacarme
Version téléchargeable
Vous connaissez des
personnes intéressées par
cette pétition mais qui
n'ont pas accès à internet ?
Téléchargez, pour leur
imprimer, le fichier
contenant
le texte de la pétition et
une grille de réponse :
au format
pdf (27 Ko)
u format
word (.doc 39Ko) ou
.rtf (46 Ko)
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Ces vers de Jacques Prévert
: Étranges étrangers
...
Kabyles de la Chapelle
et des quais de Javel
Hommes de pays loin
Cobayes des colonies
Doux petits musiciens
Soleils adolescents de la
porte d'Italie
Boumians de la porte de
Saint-Ouen
Apatrides d'Aubervilliers
Brûleurs des grandes
ordures de la ville de
Paris
Ebouillanteurs des bêtes
trouvées mortes sur pied
Au beau milieu des rues
Tunisiens de Grenelle
Embauchés débauchés
Manoeuvres désoeuvrés
Polaks du Marais du Temple
des Rosiers
Cordonniers de Cordoue
soutiers de Barcelone
Pêcheurs des Baléares ou du
cap Finistère
Rescapés de Franco
Et déportés de France et de
Navarre
Pour avoir défendu en
souvenir de la vôtre
La liberté des autres
Esclaves noirs de Fréjus
Tiraillés et parqués
Au bord d'une petite mer
Où peu vous vous baignez
Esclaves noirs de Fréjus
Qui évoquez chaque soir
Dans les locaux
disciplinaires
Avec une vieille boite de
cigares
Et quelques bouts de fil de
fer
Tous les échos de vos
villages
Tous les oiseaux de vos
forêts
Et ne venez dans la
capitale
Que pour fêter au pas
cadencé
La prise de la Bastille le
quatorze juillet
Enfants du Sénégal
Dépatriés expatriés et
naturalisés
Enfants indochinois
Jongleurs aux innocents
couteaux
Qui vendiez autrefois aux
terrasses des cafés
De jolis dragons d'or faits
de papier plié
Enfants trop tôt grandis et
si vite en allés
Qui dormez aujourd'hui de
retour au pays
Le visage dans la terre
Et des hommes incendiaires
labourant vos rizières
On vous a renvoyé
La monnaie de vos papiers
dorés
On vous a retourné
Vos petits couteaux dans le
dos
Étranges étrangers
Vous êtes de la ville
Vous êtes de sa vie
Même si mal en vivez
Même si vous en mourez.
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