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Dernière modification :
24 juin 2004

 

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ResistanceS : Internationale
Mise à jour : 24 juin 2004

 Scandin :  Non à l'interventionnisme USAn en Amérique Latine !

 

 

 

Sommaire

 

Photos d'irak

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13

Benchicou condamné à deux ans de prison!

Nouvelles menaces contre la presse indépendante en Algérie

La condamnation dont vient d'être frappé Mohamed Benchicou, le directeur de la publication du quotidien Le Matin, est un coup odieux contre la liberté d'expression. En lui infligeant une peine de prison de deux ans ferme avec mandat de dépôt et une amende de 20 millions de DA (200 000 euros), le tribunal d'Alger a rendu un jugement politique.
Que ce soit en Algérie ou de ce côté de la Méditerranée, personne ne peut être dupe. Mohamed Benchicou était officiellement poursuivi pour une infraction à la réglementation des changes. L'affaire avait débuté après son interpellation le 23 août, à l'aéroport d'Alger, alors qu'il revenait de Paris. Les policiers avaient trouvé sur lui des bons de caisse d'épargne. Depuis, il avait été placé sous contrôle judiciaire alors que la direction des douanes avait elle-même assuré qu'il n'avait commis aucune infraction.
Lors du procès qui vient d'avoir lieu à Alger, aucune preuve n'a pu être produite contre Mohamed Benchicou. On se souvient, en revanche, des menaces proférées, il y a près d'un an, par le ministre de l'Intérieur, M. Zerhouni, contre celui qui avait révélé, sur témoignages, son passé de tortionnaire dans les années 1970.
On sait aussi que le Pouvoir ne supporte pas celui qui a publié le livre Bouteflika : une imposture algérienne et qui dirige un journal qui a vigoureusement fait campagne contre la candidature de M. Bouteflika. Sous couvert d'une affaire de droit commun, on vient donc de s'attaquer très directement à un journaliste dont on connaît la liberté de ton. Depuis la réélection du Président Bouteflika, il s'agit du second emprisonnement d'un journaliste. Ghoul Hafnaoui a été condamné à deux mois de prison ferme, le 9 juin, par le tribunal de Djelfa pour avoir dénoncé un scandale hospitalier. Nous nous élevons résolument contre cette volonté délibérée de bâillonner la presse indépendante et de museler les libertés publiques en instrumentalisant la justice algérienne. Nous apportons tout notre soutien à Mohamed Benchicou, à Ghoul Hafnaoui et nous demandons leur libération.

 



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12

Non au terrorisme de l'État d'Israël contre le peuple palestinien 

Monsieur le Secrétaire général des Nation-Unies 

Messieurs les Chefs d'États membres du Conseil de sécurité, 

 

Je condamne le terrorisme, y compris sa forme d'État. 

Non au terrorisme de l'État d'Israël contre le peuple palestinien 

 

Le terrorisme doit être condamné et combattu sous toutes ses formes, particulièrement sa forme d'État, qui est la plus conséquente vus les moyens mis en oeuvre. Aucun terrorisme n'est justifié. Tous les conflits doivent pouvoir être résolus dans le respect des droits de chaque individu, groupe d'individus ou peuple. 

A ce titre, il revient exclusivement aux Nations-Unies de mener la politique d'éradication du terrorisme dont les principales causes sont les injustices sociales, économiques et politiques. 

Nul ne doit pouvoir s'ériger en gendarme du monde et prétendre faire justice à lui tout seul. Il y va de la sécurité de tous les peuples et de leur droit fondamental à vivre en Paix. 

Aussi, je suis profondément inquiet de la situation en Palestine où, sous prétexte de sécurité et de lutte contre le terrorisme, l'État d'Israël met en oeuvre des moyens d'État au service d'une politique terroriste d'occupation des plus meurtrières contre le peuple palestinien, de ses biens, de ses moyens d'existence et de développement, visant à l'anéantissement de la mémoire et des structures de la société palestinienne elle-même. 

Aussi, je réclame qu'au même titre que les individus ou groupes d'individus, l'État d'Israël soit mis sur la liste noire du terrorisme. Qu'à ce titre, Israël soit privé de tout soutien ou aide financière et économique tant qu'il ne mettra pas fin à sa politique terroriste contre le peuple palestinien et tant qu'il ne respectera pas les résolutions prises par les Nations-Unies et son Conseil de sécurité. 

Bien respectueusement.

 

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11 Réseau Voltaire.net - pour la liberté d'expression

Résolution 1546
Irak : le Conseil de sécurité unanime pour gagner du temps

 Lakhdar Brahimi, représentant spécial du secrétaire général de l'ONU, n'a pu proposer comme membres du nouveau gouvernement irakien que ceux qui s'y trouvaient déjà et n'avaient pas été encore liquidés par la Résistance. Aussi, le Conseil de sécurité a-t-il adopté, le 8 juin 2004, la résolution 1546 approuvant la formation du nouveau gouvernement, mais pas sa composition. En termes vagues, les quinze États membres se sont félicités de la bonne volonté de chacun des protagonistes en prenant soin d'éluder tous les problèmes. Ceux qui ont momentanément cédé du terrain à Washington ont placé de nouvelles embûches pour la suite. En définitive, tous ont été unanimes pour repousser à plus tard la recherche d'une solution.

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10

3 QUESTIONS A... Philippe Luxereau
Philippe Luxereau est coordonnateur Israël-Territoires occupés pour la section française  d'Amnesty International

"Les populations ne vivent plus"

 

Dans quelle mesure peut-on parler de crimes de guerre de la part d'Israël dans les territoires palestiniens ?

- Il convient tout d'abord de savoir qu'Israël conteste l'application du droit international aux territoires occupés et conteste la quatrième Convention de Genève. Mais Israël est le seul pays à maintenir cette position. Et la communauté internationale considère que cet Etat a une responsabilité concernant les territoires palestiniens. La quatrième Convention de Genève considère que les destructions injustifiées sont une violation grave, c'est à dire, des crimes de guerre. Le rapport d'Amnesty tombe aujourd'hui dans une actualité brûlante avec les événements de Rafah, mais notre organisation dénonce depuis longtemps ces destructions.

Quelles sont les répercussions exactes des démolitions sur la vie des Palestiniens ?

- Les victimes des démolitions sont en fait déjà parmi les plus déshéritées. N'oublions pas que Rafah, par exemple, est un camp de réfugiés. Depuis trois ans et demi, la politique de démolition a pris une ampleur extraordinaire. Plus de 3.000 maisons ont été détruites dans la bande de Gaza mais aussi en Cisjordanie. Sur la seule première quinzaine de mai, 191 maisons ont été détruites. Selon l'UNRWA, quelques 17.000 personnes sont aujourd'hui sans abris ou privées de subsistance du fait de ces démolitions. On parle de privation de subsistance car les démolitions ne concernent pas que les habitations. Des fabriques, des bassins de retenue ou systèmes d'irrigation sont parfois détruits. Les pertes sont énormes pour les Palestiniens. D'autant que le secteur agricole a pris une dimension plus importante depuis les restrictions de déplacement imposées par Israël. Les Palestiniens qui allaient travailler dans l'Etat hébreu ne peuvent plus et se recentrent sur les activités locales.

En outre, les démolitions sont souvent violentes, parfois effectuées de nuit, avec peu d'avertissements. Il faut évacuer son domicile en dix minutes et donc laisser la plupart de ses affaires. Et il y a parfois des morts au cours des opérations.

Est-il possible faire quelque chose pour faire évoluer la situation ?

- La Cour suprême israélienne a donné une sorte de feu vert de facto aux démolitions. Il n'y a aucun contrôle légal. Un commandant local peut décider de destructions sans que personne n'ait rien à dire. Et il y a aussi le cas des démolitions des maisons palestiniennes construites sans permis. Israël applique une politique de rétention des permis de construire dans la zone de Cisjordanie dont elle a le contrôle [zone C : ndlr]. Alors quand des Palestiniens construisent par nécessité des habitations, celles-ci sont souvent détruites.

Mais Amnesty fait des propositions dans son rapport. Aux autorités israéliennes, nous demandons de cesser les démolitions, d'amender les lois pour qu'il y ait au moins notification des démolitions à l'avance, cesser les extensions de colonies, qui se font parfois au détriment d'habitations palestiniennes. Nous demandons à l'Autorité palestinienne de tout faire pour empêcher les groupes armés de déclencher des opérations depuis les zones d'habitations car elles entraînent des démolitions. Enfin nous nous adressons à la communauté internationale afin que les Etats veillent à ce qu'Israël respecte la Convention de Genève.

Ce qui est important, c'est que les ONG fassent un vrai travail de lobbying. Car si la région est très médiatisée, je crois que cependant on connaît trop peu la vie quotidienne des populations civiles. Ces populations ne vivent plus. La situation est extrêmement grave.

Propos recueillis par Céline Louail
(le mardi 18 mai 2004)

 

 


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9

Michael Moore a reçu la Palme d'or pour son documentaire anti-Bush, "Fahrenheit 9/11"

Le réalisateur américain a été ovationné par le public debout pendant neuf minutes, samedi 22 mai, à la fin de la cérémonie de clôture du 57e Festival international du film de Cannes.

Fahrenheit 9/11 devient ainsi le premier documentaire à décrocher la Palme d'or depuis 1956, année où le trophée suprême du Festival de Cannes était allé au film de Jacques-Yves Cousteau et Louis Malle, Le Monde du silence. Michael Moore a dédié sa Palme d'or "aux enfants en Amérique et en Irak, et tous ceux dans le monde qui souffrent des actions" des Etats-Unis.

"Ecrasé" par la récompense, décernée sous des tonnerres d'applaudissements, il a estimé que cette reconnaissance internationale permettra à son film de sortir aux Etats-Unis et "au peuple américain de le voir". "Beaucoup de gens veulent cacher la vérité, la mettre au placard mais vous l'avez sortie du placard", a-t-il dit à l'adresse du jury présidé par son compatriote Quentin Tarantino. "Si on dit la vérité au peuple, la République sera sauve", a-t-il ajouté en citant l'ancien président Abraham Lincoln, "un Républicain d'une autre trempe". Le "trublion" du cinéma américain a également indiqué avoir "le grand espoir que les choses changent". Et d'ajouter : "Je ne suis pas seul. Il y a des millions d'Américains comme moi et je suis comme eux".

 Le réalisateur américain s'était déjà fait remarquer lors de la cérémonie des Césars, où il avait reçu le César du meilleur film étranger pour son précédent documentaire Bowling For Columbine, en remerciant la France pour son opposition à l'intervention des troupes américaines en Irak en mars 2003. AFP

Michael Moore toujours sans distributeur aux Etats-Unis

Son documentaire Fahrenheit 9/11 récompensé par la Palme d'or n'a toujours pas trouvé de distributeur sur le territoire américain, depuis que le groupe Disney et son PDG Michael Eisner ont renoncé à associer leur nom à cette oeuvre au vitriol contre le président George W. Bush.

www.aloufok.net


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8

Venezuela : des milices populaires pour défendre le pays ?
par Taynem Hernández  20 mai 2004

 Le Venezuela est entré cette semaine dans une nouvelle étape historique de défense de sa souveraineté après l’appel lancé par le président Hugo Chavez, le dimanche 16 mai, à l’incorporation active de civils dans un plan de sécurité contre d’éventuelles agressions. Ce plan a été qualifié comme une « nécessité non ajournable » par des organisations populaires et comme un « pas grave » par l’opposition.  Lire la suite



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7

VENEZUELA: ARRESTATION DE 89 PARAMILITAIRES COLOMBIENS

La capture de 89 paramilitaires colombiens au coeur du Venezuela révèle l'internationalisation accélérée du "Plan Colombie".

Les services de sécurité du Venezuela viennent de capturer, samedi 8 Mai, 89 des 150 paramilitaires, presque tous réservistes de l'armée colombienne, qui s'entraînaient dans une hacienda voisine de Caracas, au coeur du pays. Cette hacienda appartient à Roberto Alonso, un opposant vénézuélien d'origine cubaine. Le groupe paramilitaire s'apprêtait mener à un nouveau coup d'état, dont le scénario fait actuellement l'objet des interrogatoires, mais qui comprenait en tout cas la prise de contrôle d'une caserne de la garde nationale.

Une nouvelle tentative de déstabilisation déjouée
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SIGNEZ LA PÉTITION:

Venezuela : contre l’interventionnisme des Etats-Unis...

 


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6 ETATS GENERAUX CONTRE LA GUERRE ET L'OCCUPATION

Pour débattre et organiser le mouvement anti guerre, quelques semaines avant la venue de Bush, participez aux Etats généraux.Faites circuler l'information autour de vous. Le programme est disponible sur le site et va être remis à jour.
http://agircontrelaguerre.free.fr
 
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Campagne internationale contre le Mur et pour la fin de l’occupation des Territoires palestiniens

 

Un mur qui emprisonne

 Depuis juillet 2002, le gouvernement israélien construit à un rythme accéléré un « mur » dans le but déclaré de séparer la Cisjordanie de l'Etat d'Israël sous prétexte de sécurité.

 En juillet 2003, un premier tronçon de 125 kilomètres a été achevé.

 Dans une deuxième phase, lancée en octobre 2003, le Mur – qui ne suit pas la Ligne verte, c'est-à-dire la frontière reconnue depuis 1967 entre Israël et les territoires palestiniens – va s'enfoncer à certains endroits sur plus de 20 kilomètres à l'intérieur du territoire palestinien.

 En outre, un autre mur est prévu qui coupera une grande partie de l'est de la Cisjordanie du reste des territoires palestiniens, annexant des terres cultivées et fertiles.

 Au total, 650 kilomètres d'un vaste réseau de murs seraient ainsi construits, et plus de 50 % de la Cisjordanie annexée de facto.

 200 000 Palestiniens se retrouveront isolés du reste de la population, poussés de fait à l'exil, et les 200 000 habitants de Jérusalem-Est seront coupés totalement du reste de la Cisjordanie.

 Ce Mur est l'aboutissement d'une longue chaîne de colonisation, d'occupation et de destruction menée au mépris permanent des droits humains les plus élémentaires.

 Le Mur pousse au désespoir un peuple entier, qu’il parque dans des cages à ciel ouvert. Loin de garantir la sécurité des Israéliens, il pousse à la recrudescence de la violence dont sont victimes les deux populations civiles.

 Il rend de fait impossible l’établissement d’un Etat palestinien viable et souverain sur les frontières de 1967.

 Il compromet ainsi toutes les chances de paix et d’une nécessaire solution politique négociée juste et durable. 

Faisons tomber le Mur !

Le Mur, c’est :

  •  Déjà 16 000 hectares de terres confisquées.

  • Un déracinement systématique d'oliviers.

  • Des vergers, des terrains cultivables et des puits détruits.

  • 30 puits expropriés pour un total d'environ 4 millions de mètres cubes d'eau.

  • 55 villages destinés à être coupés de leurs terres et de leurs puits.

  • Des dizaines de milliers de Palestiniens privés de toute source de revenu.

  • 98 % des colons israéliens désormais installés dans les zones annexées de facto.

 Pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens :

  • Stop à l'occupation

  • Démantèlement du  Mur

  • Respect des accords internationaux par l’Etat d’Israël
  • Suspension de l'accord d'association Union européenne-Israël
 

Campagne lancée par le Collectif National pour une paix juste et durable au Proche-Orient, dont notamment : MRAP, LDH, Les Verts, PC, LCR…Tract/Pétition distribué par Les Casques Bleus Citoyens (www.lescasquesbleuscitoyens.com), Vigie Média Palestine, Le Collectif Faty Koumba (Libertés, Droit de l'Homme et non-violence), l’AFPEC et Femmes Plurielles.

 

 


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Rwanda

 Commission d'Enquête Citoyenne (cliquer pour aller sur le site de la commission d'enquête).
pour la vérité sur l'implication française dans le génocide

Le comité de pilotage : Aircrige, Cimade, Obsarm, Survie

Entre avril et juin 1994, plus d'un million de personnes ont été tuées en 100 jours au Rwanda parce qu'elles n'appartenaient pas à la "bonne race". Les Tutsi, fichés ou identifiés "au faciès" (selon les préjugés répandus), ont été systématiquement exterminés, des vieillards aux nourrissons. Les opposants Hutu qui ne voulaient pas participer aux massacres ont également été sauvagement massacrés. Ce génocide prévisible, et qui aurait pu être empêché, a été commis avec la complicité des autorités françaises.

L'héritage colonial

Pourtant, avant la colonisation, le Rwanda était depuis plusieurs siècles un État-Nation dont les composantes démographiques (Hutu, Tutsi et Twa) éparpillées sur toute l'étendue du pays partageaient la même langue, pratiquaient les mêmes coutumes et une même religion. Hutu, Tutsi et Twa n'étaient donc ni des races ni des ethnies, mais plutôt des catégories socio-économiques liées aux différentes activités, avec des possibilités de passage de l'un à l'autre.

Ce sont les colons, Allemands, puis Belges, avec le soutien de l'église catholique qui ont appliqués aux africains les thèses du "racisme scientifique". Pour administrer le pays, ils se sont appuyés sur les notables de l'aristocratie Tutsi, décrétée "race supérieure" et ont mis en place une classification raciale de la population. Mais lorsque les idées d'indépendance et de laïcité prennent de l'ampleur, les colons Belges opèrent un retournement d'alliance et appuient une nouvelle politique ethnique du "peuple majoritaire" Hutu, qui donnera lieu à des massacres à répetition et à un exode massif de populations vers les pays voisins.

Arrivée de la France

En 1990, au début de la lutte pour la libération du Rwanda par le Front Patriotique Rwandais (FPR, luttant pour permettre le retour des expatriés), le gouvernement a lancé une nouvelle vague de massacres. C'est la même année, à la suite d'un débat parlementaire mouvementé sur la situation au Rwanda et l'implication de la Belgique, que l'opinion publique belge bascule, et pousse au retrait le gouvernement, qui n'avait plus de toute façon les moyens de sa politique impérialiste. Ce territoire laissé libre est une aubaine pour la France qui n'hésite pas à y installer son armée. Le Rwanda représente pour elle une pièce maîtresse sur "l'échiquier" africain, notamment afin de contrôler le Zaïre voisin, et ses immenses richesses. C'est donc en 1991 que la France intervient pour la première fois officiellement afin d'aider le gouvernement du dictateur Habyarimana à repousser les attaques du FPR. L'armée française n'a bien sûr pas fait que passer. Une fois installée, elle est restée.

L'implication française dans le génocide

Le 7 avril 1994, la nuit est donc tombée sur le Rwanda, après cette opération Amaryllis (qui avait pour but officiel d'évacuer les ressortissants étrangers du Rwanda) pendant laquelle les légionnaires et les paras français se déplaçaient au milieu d'un bain de sang. Les tueurs en action, militaires et miliciens qu'ils avaient formés, les saluaient avec respect, fusils ou machettes au poing. Les "comités d'autodéfense populaire", fruits de la coopération militaire franco-rwandaise, se livraient sous leurs yeux, dans la connivence, à l'extermination des civils. A la fin de l'opération Amaryllis, le tri était fait. Les Blancs étaient évacués. On avait tiré le rideau. Les responsables français avaient clairement donné leurs consentements aux tueurs en laissant faire. Les massacres pouvaient alors se développer dans tout le pays, sans témoin étranger, dans "la nuit rwandaise"…

La question de la complicité de la France dans une telle horreur reste difficile à concevoir. C'est presque une question de bon sens : comment des dirigeants honorables et respectés aurait-ils pu s'engager dans une telle abomination, après la Shoah, après le "Plus jamais ça" unanime des nations ? Mais malheureusement les faits sont là, difficilement audibles mais véridiques : la France est impliquée au plus haut point dans ce génocide.

La Françafrique au travail

De 1990 à 1994, des membres de l'armée française, le Détachement d'Assistance Militaire d'Instruction (DAMI) ont aidé à former l'armée officielle rwandaise, 100 % Hutu, en la faisant passer de 5000 à 50 000 hommes, sans compter les escadrons de la mort "Interahamwe". Cette armée a bien sûr besoin d'armes, de matériel, de logistique… pas de problème, la France pourvoit très bien à ses besoins… C'est ensuite cette armée, bien entraînée et équipée par la France, qui va organiser, encadrer et perpétrer, avec l'aide des miliciens et d'une grande partie de la population, les massacres et le génocide.

Pendant le génocide, la France va continuer à soutenir politiquement, financièrement, et matériellement le gouvernement rwandais alors même que celui-ci est en train d'éliminer la population Tutsi vivant au Rwanda. Ainsi les dirigeants français ont reçu à l'Elysée et à Matignon les représentants de l'Etat génocidaire rwandais le 27 avril 1994, alors que celui-ci procédait depuis trois semaines à l'élimination systématique des Tutsi. Ils poussent parallèlement le désengagement des nations unis au Rwanda par le vote au conseil de sécurité de la Résolution 912, le 21 avril 1994, qui réduit la MINUAR à moins de trois cents hommes sur le terrain.

Finalement, en juin 1994, à la fin du génocide grâce à la fameuse opération Turquoise, faussement qualifiée " d'humanitaire ", la France va, sous couvert du mandat de l'ONU, réussir à faire évacuer vers le Zaïre les principaux génocidaires, dont des membres éminents du gouvernement, qui avaient contribué à la planification et à l'organisation des massacres. Lors de la session annuelle de la commission des droits de l'homme des Nations Unies de 1994, notre pays a tout au contraire bloqué la mise en accusation "d'actes de génocides contre les Tutsi" portée par la commission internationale d'enquête sur les violations des droits de l'homme au Rwanda, pour éviter que le Rwanda ne fasse l'objet d'un débat public. En 1998, la mission d'information parlementaire française sur le Rwanda présidée par Paul Quilès, qui a écarté la demande d'une commission d'enquête, a été manipulée pour que ne soit pas reconnue la responsabilité de la France. Aujourd'hui encore le Gouvernement Français et son ministre des Affaires étrangères de Villepin participent au négationnisme ou au révisionnisme en prônant la thèse du double génocide que tentaient déjà de faire accroire en 1994 les services de propagande de notre armée.

On pourrait retenir de tout cela, de même que les autorités françaises que "dans ces pays-là, un génocide c'est pas trop important" (confidence de François Mitterand à des proches au cours de l'été 1994, rapporté dans Le Figaro du 12 janvier 1998). Non, ce qu'il faut réellement retenir, c'est qu'un génocide de cette ampleur - plus d'un million de morts en trois mois - n'aurait pas pu avoir lieu sans le soutien avéré et décisif de la France. Fin mars, se tiendra une Commission d'Enquête Citoyenne dont nous rendrons compte. A l'initiative de Survie, d'Aircrige, de la Cimade et de l'Observatoire des Transferts d'Armements, cette commission se donne pour objectif de faire la lumière sur la complicité de la France dans un des plus graves crimes du XXème siècle.

Nous ne pourrons pas dire une seconde fois : "nous ne savions pas..."

Comment peut-on tolérer que le peuple français soit maintenu dans l'ignorance ? On ne peut accepter que les plus hautes autorités politiques et militaires aient pu, en toute impunité, se faire les complices d'un génocide, pas plus que nous ne pouvons accepter qu'aujourd'hui comme hier, la France continue de soutenir des dictateurs qui oppriment de façon sanglante les peuples Africains.

Il nous faut dire non à tout ce qui a permis cette complicité de génocide, et qui, s'il reste non dit et inchangé, permettra sa répétition.

Il faut que la question de la politique africaine de la France occupe le devant de la scène médiatique française.

Il faut briser le silence complice.

Il nous faut (ré)agir et dénoncer cette politique odieuse de la France en Afrique

Article paru sur le site Mille Bâbord http://www.millebabords.org

 

 

 


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Venezuela

Venezuela : contre l’interventionnisme des Etats-Unis, défendons la Révolution Bolivarienne

Aujourd’hui, les Etats-Unis de George W. Bush mènent une campagne de déstabilisation contre un pays démocratique, le Venezuela, et contre un gouvernement progressiste, le gouvernement bolivarien du Président Hugo Chavez.

Dans ce qui est un retour aux méthodes les plus grossières des périodes Nixon ou Reagan, l’administration Bush s’efforce d’étouffer la seule expérience politique qui, dans la région, cherche un modèle de développement qui tourne le dos à la globalisation néolibérale en faisant le pari de donner du pouvoir à ceux qui en ont été les principales victimes : les pauvres.

Car en Amérique latine, encore plus qu’ailleurs, l’administration Bush ne laisse guère le choix aux gouvernements et aux peuples : ils seront vassaux, ou ils seront ennemis. Dans ces conditions, la prétention du gouvernement bolivarien de mettre en cause le modèle néolibéral en mettant à bas les mécanismes de ségrégation politique et sociale qui sont ses conditions de réalisation est perçue, depuis la Maison-Blanche, comme un véritable affront.

Le gouvernement vénézuélien a eu l’insolence de s’attaquer frontalement aux conséquences sociales et économiques désastreuses de l’application des programmes d’ajustement structurel au cours des deux dernières décennies. Il a osé arrêter les privatisations, redistribuer des terres aux coopératives paysannes, ouvrir le crédit aux petites entreprises, réhabiliter et construire des écoles publiques et laïques, généraliser l’assistance médicale gratuite, alphabétiser les exclus et ouvrir à tous les portes de l’éducation supérieure. Défi ultime et intolérable, il a décidé de mettre la richesse pétrolière au service du pays en en investissant les dividendes sur son territoire, créant des infrastructures et ouvrant de nouveaux programmes sociaux.

Mais ce faisant, le gouvernement vénézuélien a également ouvert les canaux de participation politique, démocratisé les institutions, créé les conditions légales pour l’exercice d’une liberté d’expression et de pensée pleine et entière. Et c’est justement parce que le Venezuela est une démocratie que ses pires ennemis disposent de tous les moyens pour la combattre. Après avoir subi une tentative de coup d’état avortée en avril 2002 et de sabotage de l’industrie pétrolière à l’hiver 2002-2003, toutes encouragées et promues par Washington, le gouvernement du Président Chavez n’a pas fait un seul prisonnier politique, un seul prisonnier de conscience.

Quelle dictature tolérerait que des généraux félons soient libres de manifester en uniforme et d’appeler à l’insurrection au grand jour ? Quel régime tyrannique permettrait que les grands médias appellent, depuis maintenant deux ans, quotidiennement au renversement du gouvernement ? Quel “ homme fort ” permettrait que les organisations d’opposition reçoivent des financements des Etats-Unis pour promouvoir un référendum révocatoire contre son mandat, référendum qu’il a lui-même permis d’introduire dans la nouvelle Constitution ? A-t-on oublié que, il y a encore dix ans, des pages entières des journaux vénézuéliens pouvaient être censurées par le Ministère de l’Intérieur ? Se souvient-on que les “ démocrates ” qui combattent Chavez avec l’appui de Washington ont massacré des milliers de civils en réprimant les grandes émeutes de la faim de 1989 ?

Nous en avons assez des affirmations irresponsables et des mensonges caractérisés relayés par tous ceux qui ont intérêt à ce que rien ne change en Amérique latine. Nous ne nous laisserons pas manipuler par une administration américaine qui a érigé le mensonge d’Etat en mode de gouvernement, la violation du droit international en doctrine diplomatique, et l’ingérence et l’usage de la violence en armes de domination.

Nous en appelons donc à tous les démocrates, femmes et hommes de progrès, pour exiger que cesse la stratégie de déstabilisation des Etats-Unis au Venezuela. En défendant la Révolution Bolivarienne et le gouvernement du Président Hugo Chavez, nous défendons la démocratie et la justice sociale.

Cercle Bolivarien de Paris, le 5 mars 2004

http://perso.wanadoo.fr/cbparis

Envoyez vos signatures à

cbdeparis@yahoo.fr

 

 

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Force de protection en Palestine : URGENCE !

----- Original Message -----
From: Marie-Christine Mouranche
To: PAJU1
Sent: Sunday, March 28, 2004 11:20 PM
Subject: [PAJU1] Force de protection en Palestine : URGENCE !

       Contacts :

      Force de protection en Palestine : URGENCE !
      publié le mercredi 24 mars 2004

 
      Communiqué de presse : Pour l'envoi d'urgence d'une force de
protection internationale du peuple palestinien.


      L'escalade, et la politique du chaos. En Palestine, et dans tout
le Moyen-Orient, sinon au-delà. C'est le choix que fait en toute
connaissance des conséquences de ses actes Ariel Sharon. En assassinant à
l'aube ce 22 mars le chef spirituel du mouvement islamiste palestinien
Hamas, le Cheikh Ahmed Yassine, et avec lui sept autres personnes, Ariel
Sharon a pris la décision non seulement de violer une fois de plus le
droit international, mais surtout d'assassiner un symbole, afin d'attiser
la colère non seulement des Palestiniens prisonniers depuis des années
de l'occupation et de la terreur coloniale, mais aussi celle du monde
arabe d'une part et du monde musulman d'autre part.

      Au moment même où il annonce le possible démantèlement de 17 des
21 colonies de la bande de Gaza et alors qu'il boucle totalement les
territoires palestiniens et que la colonisation s'accélère encore en
Cisjordanie morcelée et ghéttoïsée par un réseau de murs, Ariel Sharon
entend donc transformer Gaza en zone incontrôlable.

      Faisant du chef du Hamas un martyre national, semant les ferments
de la vengeance, au mépris le plus grand des vies humaines tant
palestiniennes qu'israéliennes, il entend à la fois tenter de diviser les
Palestiniens, d'affaiblir l'Autorité nationale palestinienne dont il a
détruit toutes les infrastructures, et provoquer une réaction populaire
d'ampleur qui lui permettrait de conforter son discours sur le thème de «
l'absence d'interlocuteur palestinien ».

      Ce que veut Ariel Sharon, c'est empêcher et pour longtemps toute
possibilité de négociation israélo-palestinienne, toute perspective de
paix. Il met son terrorisme d'Etat au service de son projet de
colonisation, d'annexion et d'expulsion dont il a fait son programme, ne
cessant d'affirmer depuis la campagne électorale de 2001 qu'il se donnait
pour tâche d'achever ce qui ne l'avait été en 1948. Un tel programme et
une telle stratégie meurtrière sont aux antipodes d'un programme de
sécurité. C'est au contraire l'insécurité et la guerre garantie, fût-elle
totalement dissymétrique.

      La communauté internationale ne peut plus laisser faire. Elle ne
peut plus élaborer une énième « feuille de route », en observant le
gouvernement et l'armée israélienne refuser sa mise en ouvre, en les
observant poursuivre la colonisation, les destructions massives, les
confiscations de terres, les assassinats dits « ciblés », l'emprisonnement de
milliers de Palestiniens, les raids meurtriers contre la population
civile, en condamnant les attentats palestiniens lorsqu'ils frappent la
population civile israélienne, et en rédigeant d'hypocrites appels au
calme « aux deux parties ».

      Au-delà des condamnations de principe de ce dernier assassinat
israélien, la communauté internationale doit réagir pour empêcher le
pire. Et c'est urgent. Il y va non seulement de l'avenir aujourd'hui
totalement hypothéqué d'une paix dont Ariel Sharon a pris la décision de la
rendre impossible, mais aussi de la survie des peuples de la région.

      Nous demandons à la France de prendre aussi vite que possible
l'ensemble des dispositions qui s'imposent pour obtenir de ses partenaires
européens, ainsi que de l'Assemblée générale et du Conseil de sécurité
des Nations unies, l'envoi d'une force internationale conséquente de
protection du peuple palestinien.

      Il faut imposer la paix que refuse Ariel Sharon, dont les
contours sont définis, puisqu'ils reposent sur le droit international. Il faut
imposer la fin de l'occupation.

      Paris, le 23 mars 2004.


      Association France-Palestine Solidarité (AFPS)
      21 ter rue Voltaire, 75011 Paris.
      Tél. : 01 43 72 15 79. Fax. : 01 43 72 07 25.
      Email : afps@france-palestine.org

 

 


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Collectif deux Peuples, deux Etats

Israël Palestine - Le combat pour la paix est aussi le nôtre

texte fondateur et appel à signatures

Un espoir renaît aujourd'hui au Proche-Orient. Du sein des sociétés israélienne et palestinienne, des voix citoyennes viennent de s'élever avec courage et lucidité. Elles proclament que malgré la violence et le fanatisme accumulés depuis près d'un siècle, un accord entre les deux peuples est encore possible.

Portées par des patriotes israéliens et palestiniens, l'Initiative de Genève lancée par Yossi Beilin et Yasser Abbed Rabbo et La Voix des Peuples d'Ami Ayalon et Sari Nusseibeh prennent en compte la dignité, les craintes et les aspirations les plus profondes de chacun des deux peuples. Elles indiquent en préambule le principe fondamental qui les anime : « deux peuples, deux Etats ». L'Etat d'Israël comme Etat du peuple juif, l'Etat de Palestine comme Etat du peuple palestinien, tous deux issus d'un mouvement légitime de libération nationale. L'une et l'autre prévoient en particulier : un démantèlement de la plus grande partie des implantations juives en Cisjordanie et Gaza, des échanges de territoires acceptés par les deux parties sur la base des frontières de 1967, une résolution digne et réaliste de la question des réfugiés palestiniens conditionnée au respect de la souveraineté israélienne, l'arrêt des violences et un partage de Jérusalem comme capitale des deux Etats.

Ces initiatives procèdent d'une vision, celle qu'Israéliens et Palestiniens puissent un jour vivre en paix, côte à côte, au sein de deux Etats souverains et démocratiques. Cette vision, nous la partageons.

Par la création d'un collectif, les associations signataires expriment leur volonté de soutenir toutes les initiatives en vue d'un accord permanent entre Israéliens et Palestiniens fondées sur ces bases.

Nous appelons toutes celles et tous ceux qui soutiennent ce texte fondateur à nous rejoindre.

Signez la pétition

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