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ResistanceS
Mise à jour :
24 juin 2004
Pour
signaler un article ou un
communiqué
ledoigt@fr.vu |
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4
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Criminalisation des familles -
Signez le Manifeste du 1er
mai
Le groupe « Contre la
criminalisation des
familles » s'est créé en
2002 au sein de l'AITEC*.
L'objectif du groupe qui
travaille plus
particulièrement sur les
politiques familiales, est
de proposer à partir d'une
analyse commune des
réponses alternatives sur
le plan des politiques
sociales, de l'intégration,
de l'éducation, de la santé
et de la justice.
Refusant de plier devant la
peur de nos semblables,
nous affirmons que, par les
solidarités que nous
mettons en œuvre chaque
jour, nous assurons mieux
qu'un Etat policier, la
protection de ceux qui nous
entourent. C'est en brisant
le cercle de la solitude,
du désespoir et de la
violence, c'est par
l'espérance d'un monde
délivré de la peur et par
la vigilance de nos luttes
que nous assurerons le
droit pour tous à un toit,
à la santé, à un travail
digne, seules protections
réelles et garanties de
libertés.
Militants du mouvement
associatif ou syndical,
travailleurs sociaux,
magistrats, enseignants,
infirmières, médecins,
chercheurs, citoyens
engagés, parents d'élèves,
nous affirmons aujourd'hui
notre volonté de mettre en
échec l'offensive libérale
et conservatrice. La guerre
menée contre les plus
pauvres et contre
l'intelligence de tous n'a
pas été gagnée. Ceux qui
prétendent penser notre
bien à notre place et
troquer, contre une
improbable sécurité, nos
libertés solidaires se sont
trompés. Refusant d'être
gouverné par la peur, un
mouvement convergent
proclame, contre tous les
défaitismes, la suprématie
du principe espérance.
En privatisant le social, en
livrant l'espace privé et
parfois l'école, au pouvoir
policier, en accusant les
parents de carence, ou de
pathologie, en brocardant
la morale de citoyens
rendus responsables de
leurs conditions sociales,
les politiques sociales
européennes et nationales
n'ont assuré ni sécurité,
ni tranquillité.
Marginalisant les plus
démunis et finalement, la
société entière, incarnant
la défaite face au défi des
libertés et de l'exigence
de justice, instaurant par
la pacification, sourde ou
violente, des conflits
sociaux, la paix des
cimetières cette politique
s'affronte aujourd'hui à un
mouvement de convergence
citoyenne qui se bat pour
un vivre libre, pour un
vivre ensemble.
Substituant à la solidarité
sociale une solidarité
familiale tout en accusant
les populations démunies de
carence parentale, l'ordre
moral " traditionaliste »
veut redéfinir la place
assignée aux parents et aux
éducateurs dans le nouveau
contrôle social. Mais
comment la solidarité entre
générations ne serait-elle
pas dépendante de la
situation sociale de
chacun, comment ne
serait-elle pas pour les
pauvres une solidarité
matériellement pauvre ?
Cette suspicion de carence
éducative envers un nombre
croissant de parents, sans
nuance ni distinction autre
que sociale s'est traduite
par la création de nouveaux
délits : des jeunes réunis
dans des halls d'immeubles
faute de logement autonome,
deviennent des délinquants
; le droit des enfants est
bafoué avec l'abaissement
de l'age de jugement au
pénal, le statut des
mineurs étrangers isolés
est révisé, la fonction du
juge des enfants, garant de
l'équilibre entre
responsabilisation et
protection est menacé ;
enfin des procédures à
l'encontre des parents sont
créées comme les stages de
parentalité obligatoires
lorsqu'un enfant a commis
un délit. Modifiant
radicalement la conception
préventive de l'action
sociale et éducative qui
fonde le lien de confiance
entre usagers et
professionnels, les
tentatives de contraindre
-au nom d'une efficacité
douteuse-- les travailleurs
sociaux à signaler au maire
les familles et jeunes
suivis sont une menace de
plus contre les libertés.
L'attaque contre les
services publics
(Recherche, Education), la
marchandisation de la
culture et de l'art, la
suppression des droits
sociaux et des libertés, la
précarisation des étudiants
et la privatisation des
universités, enfin, la
remise en cause des droits
de l'enfant sont une
atteinte à notre histoire
commune de conquête des
libertés et des droits.
C'est pourquoi nous
affirmons que l'attaque
contre les pauvres est
aussi une guerre contre
l'intelligence et les
libertés de tous. Aucun
pouvoir ni situation
prétendument fatale n'a de
droits de préemption sur
les conquêtes sociales et
pour les libertés qui sont
le patrimoine de l'humanité
et, de ce fait sont
inaliénables
C'est en s'appuyant sur le
socle commun de nos luttes
et cet élan vital qui nous
fait entrevoir combien la
liberté de l'autre nous est
chère, combien elle est
nôtre, combien elle accroît
notre liberté que nous
ferons émerger une société
qui n'est pas celle de la
peur mais celle de
l'espérance. Les libertés
et la justice sociale sont
encore à conquérir : elles
grandiront à l'abri de nos
pratiques solidaires enfin
libérées.
* Association Internationale de
Techniciens, Experts et
Chercheurs
LISTE DES PREMIERS SIGNATAIRES
Organisations : AITEC, Cedetim,
Syndicat de la
Magistrature, Association
des Médecins Urgentistes de
France, UNEF, DEI-FRANCE,
Education Art du Possible,
FCPE, Association
"Pratiques Sociales", CTS
(Collectif des Travailleurs
Sociaux pour l'Insertion
des mineurs et jeunes
majeurs étrangers), SUD
Santé-Sociaux 57 (Moselle),
Les Pénélopes, Attac 54,
FCPE (Fédération des
conseils de parents
d'élèves des écoles
publiques).
Personnalités
: Bernard Dréano -
président du CEDETIM,
Gustave Massiah - président
du CRID, Didier Minot -
président de RECIT, Monique
Crinon - CEDETIM, Michel
Benasayag - philosophe,
Laurent Ott - enseignant /
philosophe / association
INTERMEDES, Patrick Pelloux
- Hôpital Saint-Antoine,
Serge Quadrupanni -
écrivain, Michel Chauvière
- chercheur / CERSA /
Université Paris et
animateur des Etats
Generaux du Social,
Philippe Merieu -
chercheur, Jean Salamero -
biologiste / chercheur au
CNRS / membre de "Sauvons
la Recherche", Ghazi
Hidouci - AITEC, Evelyne
Sire-Marin - ancienne
présidente du Syndicat de
la Magistrature /
animatrice de la Fondation
Copernic, Christelle
Ansault - Ligue des Droits
de l'Homme, Charles Segalen
- Association Olga Spitzer,
Alex Barret - Intermittents
du spectacle / Réseau
d'Education Citoyenne, Eric
Florandini - educateur,
Danièle Lorut - animatrice
du Forum Social Paris Nord,
Jean-Pierre Rosenczvzeig -
juge pour enfants /
président de DEI France,
Bernard Defrance -
professeur de philosophie /
secrétaire général de DEI
France.
Signer le Manifeste
http://petitionaitec.reseau-ipam.org/
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« Pour
ne
plus
être
les
paillassons
de
la
société
française »
Claudy
Siar
crée
l’Union
de
la
communauté
noire
de
France
Afrik.com
jeudi
1er
avril
2004,
par
David
Cadasse
|
L’animateur
vedette
de
Radio
France
Internationale,
Claudy
Siar,
lance
l’Union
de
la
communauté
noire
de
France.
Une
association
de
lutte
contre
les
discriminations
qui
entend
veiller
au
respect
et à
la
dignité
des
Noirs
dans
l’hexagone.
|
Une
structure pour défendre les
intérêts et la dignité des
Noirs de France.
Claudy Siar,
une des plus célèbres voix
de Radio France
Internationale vient de
créer l’Union de la
communauté noire de France.
L’animateur-producteur de
Couleurs tropicales revient
sur les raisons de la
création de son association
et sur les accusations
d’antisémitisme portées à
l’encontre de Dieudonné.
Afrik :
Pourquoi avoir créé l’Union
de la communauté noire de
France ?
Claudy Siar : On est
parti sur le constat que
les différentes
associations qui luttent
contre le racisme en France
(le Mrap, SOS Racisme, la
Licra, ndlr) ne s’attellent
jamais à des
discriminations
lorsqu’elles sont à
l’encontre de gens de la
communauté noire. Ou très
rarement. Je connais une de
ces associations, que je
préfère ne pas citer, qui,
quand elle reçoit une
plainte de ce type, la met
directement à la poubelle.
L’affaire
Dieudonné a révélé les
carences de la communauté
noire à défendre l’un des
leurs. Et surtout a montré
à quel point on pouvait de
façon automatique et sans
aucun discernement frapper
quelqu’un de la communauté
sachant qu’il n’y aura
aucune réplique. Certains
pourraient appeler notre
action du lobbying, mais
c’est pour nous la
possibilité de réagir à
chaque fois qu’un Noir est
attaqué en France, ou qu’il
est victime de
discrimination. Les gens de
la communauté doivent
comprendre que celui qui
est attaqué ne sera plus
seul. A terme, et cela fait
partie de nos attentes et
de nos rêves, nous espérons
avoir un véritable poids
sur la politique française.
A nous d’être vigilants
pour ne plus être les
paillassons de la société
française.
Afrik : L’Association
sera exclusivement destinée
à défendre les intérêts des
Noirs ?
Claudy Siar : Nous nous
réservons le droit de nous
porter partie civile quand
quelqu’un d’une autre
communauté est injustement
attaqué. Même si notre
association part d’un
postulat très
communautaire, nous n’avons
pas envie de nous cantonner
aux Noirs. Nous vivons dans
un monde où le métissage,
qu’il soit culturel ou
ethnique, est une évidence,
il n’y a pas de raison pour
que nous nous restreignions
pour devenir des
intégristes de quoi que ce
soit.
Afrik :
Vous parlez depuis le début
à la première personne du
pluriel. Qui se cache
derrière le « nous » ?
Claudy Siar : Il y a
des gens connus et des gens
qui le sont moins. En temps
voulu, je citerai le nom de
ces personnes-là, qui sont
déjà là, mais qui n’ont pas
encore pris de fonction
précise dans l’association,
dont je suis le président.
Les statuts viennent d’être
déposés, nous avons même
déjà un numéro de téléphone
pour nous joindre. Dans les
semaines à venir
j’annoncerai la
constitution de notre
bureau et de quelle façon
nous allons pouvoir, si
nous en avons besoin, avoir
recours à la justice avec
des avocats qui travaillent
au sein de l’Union de la
communauté noire.
Afrik : Il
existe déjà certaines
initiatives pour fédérer la
communauté noire de France,
comme Africagora. Qu’en
pensez-vous ?
Claudy Siar : J’aime
beaucoup ce que fait
Africagora.
Je trouve qu’il y a un vrai
discours, une vraie
démarche, depuis plusieurs
années dans ce club.
Dogad
Dogoui mène un
fantastique combat qui est
plus citoyen et politique
que le nôtre, mais tout
aussi essentiel.
Afrik : La
communauté noire a-t-elle
un réel problème
d’intégration ?
Claudy Siar : Les gens
de la communauté noire ont
de vrais problèmes pour se
penser et se mouvoir dans
la société française. Ils
ont l’impression que les
lois sont là pour leur
interdire des choses et pas
pour leur garantir leur
liberté, leur permettre de
s’émanciper et de trouver
leur voix.
Afrik : Y
a-t-il une communauté noire
ou des communautés noires
en France ?
Claudy Siar : Au
départ, nous nous sommes
demandés si nous n’allions
pas plutôt définir
l’association comme L’Union
des communautés noires de
France. Mais cela aurait
été une véritable erreur.
Parce que tu sois antillais
ou que tu sois malien en
France, tu subis le même
racisme, la même
discrimination. D’ailleurs,
pour beaucoup de Français
blancs, les Antillais sont
vus comme des personnes
issues de l’immigration. Ce
qui est une aberration.
Force est de reconnaître
que c’est la couleur de ta
peau qui détermine le
regard que l’on a sur toi
dans la société française.
C’est contre ça que nous
allons nous battre. Je n’ai
pas envie que demain mes
filles me disent « mais
qu’avez vous fait, vous,
nos aînés, pour que nous
ayons hérité d’une société
aussi injuste ? ».
Afrik :
N’existe-t-il toujours pas
un fort clivage entre les
Africains et les
Antillais ?
Claudy Siar : Beaucoup
moins qu’il y a dix ans ou
vingt ans. On a
heureusement dépassé les
propos qui accusent les uns
d’avoir vendu les autres ou
ceux qui accusent les
Antillais d’avoir oublié
leur négritude. Ça fait
partie de l’idéologie
colonialiste et
néo-colonialiste qui prône
le « diviser pour mieux
régner ». Et Franz Fanon le
dit très bien dans
Les damnés
de la terre ou dans
Peau noire
et masque blanc, ce
sont des choses que nous
avons intégrées et qui
deviennent une vérité pour
nous. Et puis il faut dire
que la notion de frère
n’existe que depuis le
début du vingtième siècle.
Elle est née avec le
professeur Dubois et les
débuts de l’Afrocentrisme.
Cette notion de fraternité
s’est amplifiée avec Marcus
Garvey (père du
rastafarisme, ndlr). Celui
qui appartenait au royaume
du Dahomey (l’actuel Bénin,
ndlr) et celui de l’empire
mandingue n’étaient pas
frères : ils étaient
ennemis. Les Européens ne
disent pas « nous sommes
tous frères ».
Afrik :
Votre association
aura-t-elle un lien direct
avec le continent
africain ?
Claudy Siar : On a
aussi besoin de la
contribution de nos grands
chefs d’entreprise et nos
éminences politiques en
Afrique. Il faut que
l’Afrique comprenne que si
ceux qui appartiennent à la
diaspora sont forts, ils
sont forts aussi pour le
continent. Donc, il y a une
vraie réciprocité. On a
besoin de moyens. Nous
refusons de demander des
subventions à l’Etat
français. Nous devons
rester indépendants dès le
départ. C’est à nous de
nous organiser.
Aujourd’hui, c’est sur des
financements personnels que
nous allons faire tout ça,
mais nous avons besoin que
des gens importants sur le
continent africain décident
de nous aider.
Afrik :
Quels liens votre
association se propose
d’entretenir avec les
autres associations de la
communauté noire en
France ?
Claudy Siar : Il y a
des terrains sur lesquels
nous n’irons jamais. Nous
pouvons soutenir une
association comme
Africagora. Nous éviterons,
en revanche, de soutenir
trop facilement des
structures qui ne
s’inscrivent que dans des
actions passéistes. Il est
important de nourrir un
devoir de mémoire sur
l’esclavage - j’étais le
premier à organiser une
fête pour la commémoration
de l’esclavage en 1993 (la
Fête des Nègres marrons en
avril 1993, ndlr) - mais
nous souhaitons parler de
choses beaucoup plus
proches de nous pour poser
le problème du présent et
de l’avenir.
Afrik :
Pour en revenir à l’affaire
Dieudonné, il y a la
polémique autour de son
sketch controversé qui lui
vaut aujourd’hui d’être
accusé d’antisémitisme et
celle sur le SMS, diffusé
par l’équipe de
Marc-Olivier Fogiel, que
d’aucuns jugent infamant
par rapport à la communauté
noire. Où vous situez-vous
dans tout ça ?
Claudy Siar : Personne
ne parle du SMS. L’histoire
de ce SMS a été orchestrée
et est une insulte à
l’endroit de la communauté
noire. Personne n’a rien
dit. C’est un membre de
l’équipe de Fogiel qui a
rédigé ce SMS. Ils l’ont
fait exprès. Fogiel a
essayé de s’en
expliquer.
Il m’a même appelé pour me
dire : « C’est pas vrai, tu
ne peux pas croire ça, je
ne suis pas raciste ». Il a
soutenu qu’il n’avait pas
écrit ce message, mais j’en
doute fortement.
Afrik : Que
pensez-vous des accusations
d’antisémitisme lancées à
l’encontre de Dieudonné ?
Claudy Siar : Il
dénonce la politique de
l’Etat israélien envers les
Palestiniens. Ce n’est pas
de l’antisémitisme. L’Etat
israélien ce n’est pas le
peuple juif. On peut certes
trouver que « Heil Israël »
est quelque chose qui a pu
choquer les Juifs parce
qu’on est revenu encore une
fois sur la Shoah. Mais je
voudrais juste rappeler
qu’en faisant ce signe-là,
il n’a fait que comparer
l’administration Sharon à
l’attitude nazie. Beaucoup
de gens trouvent que la
politique d’Ariel Sharon
envers les Palestiniens est
une attitude nazie. Le mur
que l’on construit là-bas
est, par exemple, pour moi
tout aussi honteux que le
mur qui entourait le ghetto
de Varsovie. C’est le même
mur. C’est un mur de la
honte. C’est un mur qui
exclut des gens du reste du
monde. Et ça, c’est
inadmissible.
Afrik :
Avec de tels propos,
n’avez-vous pas peur que
l’on vous taxe vous-aussi
d’antisémitisme ?
Claudy Siar : On ne
peut pas me taxer
d’antisémitisme. Je
condamne la politique
d’Ariel Sharon. Nous étions
tous très heureux
lorsqu’Ytshak Rabin est
arrivé au pouvoir. Personne
n’oubliera cette poignée de
main avec Yasser Arafat à
Oslo (Norvège, 13 septembre
1993, ndlr). Lorsqu’il a
été assassiné (novembre
1995, ndlr), j’ai appris la
nouvelle depuis Dakar,
j’étais effondré. Avec
Ehoud Barak, on a eu
également le sentiment
qu’il y allait y avoir la
paix. Aujourd’hui, on sait
très bien que Sharon ne
veut pas la paix. Quand la
force est de votre côté et
que de l’autre les gens
n’ont que des pierres ou le
désespoir en allant se
faire sauter pour faire
entendre leur voix, il faut
voir qui a la capacité de
faire la paix et qui ne l’a
pas.
Pour joindre
l’Union de la communauté
noire de France : 00 33 (0)
6 84 75 88 91
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“ OBLIGATION DE
DELATION ” :
SUPPRESSION DE L’ARTICLE
11 ou
DESOBEISSANCE CIVILE
Appel de l’Association
Départementale des Elus
Communistes et Républicains
Le nouveau projet de loi
“ Pour la prévention de la
délinquance ” qui
amalgame aide sociale et
délinquance potentielle est
dans la droite ligne des
lois Perben sur la justice
et Sarkozy sur la sécurité
intérieure : une loi qui
renforce la répression, le
contrôle social et
stigmatise les populations
en difficultés en les
rendant potentiellement
dangereuses.
Cela est clairement énoncé
dans l’article 11 du
chapitre 6 du projet de
loi : “ Tout
professionnel qui
intervient au bénéfice
d’une personne présentant
des difficultés sociales,
éducatives ou matérielles,
est tenu d’en informer le
Maire de la commune de
résidence, ou la personne
par lui désignée aux fins
de le substituer ”
sous peine de sanctions
disciplinaires.
Ce projet met en cause tout
le travail social effectué
par les travailleurs
sociaux, les éducateurs,
les enseignants… et
transforment même les
bailleurs sociaux en
informateurs.
En plus, il désigne les
maires comme coordinateurs
de la politique locale de
prévention de la
délinquance avec des
compétences étendues à la
gestion des allocations
familiales, le contrôle de
l’absentéisme scolaire etc.
Au fond, ce projet de loi
élaboré dans le secret des
cabinets ministériels, sans
aucune concertation avec
les travailleurs sociaux,
les organisations d’élus,
érige la répression comme
méthode de gouvernance.
Les Elus Communistes et
Républicains de la
Seine-Saint-Denis dénoncent
ces pratiques
anti-démocratiques et
refusent ce nouveau rôle
octroyé aux élus de fichage
des personnes en
difficulté.
Nous
nous adressons ce jour à
tous les élus, les maires
du département, les acteurs
concernés, afin qu’ils
agissent en faveur d’une
suppression de cet article
et en cas contraire d’une
désobéissance civile
concernant ce projet de
loi.
La
prévention n’est pas de ce
côté-là, elle est dans
l’exigence d’un
accompagnement social de
qualité pour toutes les
personnes que cette société
met en souffrance.
Nous réaffirmons la
nécessité de préserver et
de renforcer le rôle
essentiel effectué par les
personnels, assistantes
sociales, éducateurs,
professionnels des PMI,
enseignants…, notamment en
renforçant le partenariat
entre les différentes
structures et institutions.
Les élus communistes et
républicains de
Seine-Saint-Denis appellent
à relever le défi d’un
grand débat national avec
les acteurs sociaux, les
associations, les
organisations syndicales,
les élus, les familles afin
de poser les bases d’une
politique audacieuse en
matière de prévention en
disposant des moyens
indispensables à sa
mission.
Premiers signataires :
Danièle Bidard,
Sénatrice – Muguette
Jacquaint, Députée -
Robert Clément,
Président du Conseil
Général – Michel Laurent,
secrétaire départemental du
PCF, conseiller municipal,
Jocelyne Riou,
Vice-présidente du Conseil
Régional - Jean Brafman,
Conseiller Régional -
Catherine Hanriot,
Maire, Conseillère
Générale- Karina Guinot,
Maire adjointe, Présidente
de l'ADECR - Jacqueline
Rouillon, Maire, Gilles
Poux, Maire – Michel
Beaumale, Maire -
Patrick Braouezec,
Député-Maire - Daniel
Feurtet, Maire -
Bernard Birsinger,
Maire - Pascal Beaudet,
Maire – Danielle Brichot,
Maire-adjointe - Jocelyne
Lanneau Maire
adjointe - Evelyne
Bergeret, Conseillère
municipale
Michel Debailly,
Conseiller Municipal -
Ronan Kerrest,
Conseiller Général,
président du groupe
communiste et partenaire -
Azzedine Taïbi,
Conseiller Général – Abdel
Sadi, Conseiller
Général - Hervé Bramy,
Président ODHLM,
Vice-président du Conseil
général - Jean-Thomas Laurent,
Président OPHLM - François
Nivet, Président
OPHLM – Alain Rouault,
Président OPHLM –- Laurent
Jamet, Président
OPHLM - Delphine
Brilland, Conseillère
municipale - Claude
Lasnon, Maire adjointe
– Mackendie Toupuissant,
Conseiller municipal -
Maureen Dellion,
Conseillère municipale,
travailleur social - Pierre
Flament, Militant
syndicaliste et politique -
Mustapha Moualed,
Contractuel - Andrée
Parmentier, Militante
associative - Annie
Couëdel, Maître de
conférence - Maurice
Courtois, Enseignant
Université Paris 8 - Ingolf
Diener, Enseignement
Université Paris 8 - Zineb
Ali ben Ali,
Enseignante Université
Paris 8 - Jean Verrier,
Professeur émérite
Université Paris 8 -
Evelyne Casano,
Cadre territoriale - Sandra
Rossi, Militante
associative - Ferreschtete
Tabib, Militante
associative – Jean-Luc
Vienne, Directeur de
cabinet.
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La France
a besoin de plus de
scientifiques, de
chercheurs et
d'universitaires
Attendus
La
recherche n'est pas
seulement affectée en 2003
par la baisse des crédits
que l'on sait et contre
laquelle les scientifiques
et leurs instances
continuent de protester;
elle est menacée à long
terme encore plus gravement
par les perspectives
dramatiques de l'emploi
scientifique, dans les
sciences de la vie ou de la
matière comme dans les
sciences humaines et
sociales, ce qui hypothèque
l'avenir du pays et plus
généralement du continent.
En effet, l'Europe et la
France devraient accroître
très fortement le nombre de
leurs scientifiques pour
être au niveau des
États-Unis et du Japon. De
plus, dans les 10 années
qui viennent vont devoir
être remplacés la moitié
des universitaires, des
ingénieurs, des techniciens
et des chercheurs. Enfin,
le nombre de ces derniers
dans la recherche publique
est insuffisant pour
répondre à la fois à une
demande sociale toujours
plus forte, aux impératifs
de la production et de la
transmission des
connaissances et au
renforcement des
interactions entre les
différents domaines
traditionnels des sciences.
On constate aujourd'hui une
baisse considérable du
nombre des étudiants dans
la plupart des filières
conduisant aux métiers de
l'enseignement supérieur et
de la recherche, phénomène
amplifié par le fait que le
nombre de ceux qui
s'engagent vers les DEA et
le doctorat diminue encore
plus fortement. Dans ce
contexte, on ne peut pas
dire que les mesures mises
en place dans le budget
2003 soient de nature à
faire face à cette crise et
à créer des vocations : par
rapport à 2002 le nombre de
jeunes docteurs recrutés
dans les universités et les
organismes de recherche
aura diminué de mille
unités. Les perspectives
pour 2004 ne sont pas plus
optimistes : un départ sur
deux ne sera pas remplacé
annonce le gouvernement;
"tous les départs ne seront
pas remplacés, c'est
incontournable" confirme un
membre du cabinet du
ministre. Les débouchés
dans les autres secteurs
plus directement liés à la
production baissent aussi,
alors qu'environ 10 %
seulement des cadres et
ingénieurs des secteurs
publics et privés ont une
formation par la recherche
contre plus de 50 % dans de
nombreux pays développés.
Face à la désaffection qui
se profile, il est urgent
d'inverser la tendance
actuelle ce qui nécessite
tout de suite un effort
considérable pour que ces
carrières, comme la période
du doctorat, deviennent
attractives pour les
étudiants.
Appel proposé à
signature
(signature en fin de page)
Conscients de la situation
critique de l'emploi
scientifique et de
l'insuffisante attractivité
des carrières de
l'enseignement supérieur et
de la recherche dont les
conséquences peuvent
devenir gravissimes pour
l'avenir du pays, les
soussignés demandent que
des mesures allant dans le
sens des propositions qui
suivent soient prises
d'urgence
1- Le
plan pluriannuel de
l'emploi scientifique, mis
en place par le précédent
gouvernement pour les
universités et la recherche
publique prévoyait le
remplacement des départs et
un modeste accroissement du
potentiel humain. Pour le
moins, les mesures prévues
dans ce plan devraient être
incorporées dans le budget
2004, avec prise en compte
des mille emplois non mis à
disposition en 2003.
2- Des
mesures incitatives ou
structurelles doivent être
prises pour que la
recherche irrigue mieux,
non seulement tout le
secteur public, par exemple
en ouvrant les corps
techniques de l'Etat à des
personnes formées par la
recherche, mais aussi
l'ensemble des activités du
pays. Il convient aussi que
le doctorat soit
concrètement pris en compte
dans les conditions
offertes à l'embauche : il
doit être reconnu comme
niveau de qualification et
expérience professionnelle
dans les conventions
collectives, et les débuts
de carrière de
l'enseignement supérieur et
de la recherche doivent
être améliorés.
3- Les
allocations de recherche,
du niveau du SMIC
actuellement, sont à
revaloriser
significativement. Des
garanties sociales,
identiques à celles des
allocations de recherche,
sont à inclure pour les
autres « bourses de
doctorat ». Une meilleure
irrigation par la recherche
des activités du pays
devrait conduire, pour
l'avenir, à accroître le
nombre des allocations de
recherche (ou d'autres
formes de salaires) tout en
rendant marginal le
phénomène des doctorats
préparés sans rémunération
adaptée.
4- La
reconnaissance du rôle des
doctorants et des jeunes
chercheurs dans la
production scientifique, la
possibilité pour ces
derniers de pouvoir prendre
progressivement des
responsabilités, et surtout
l'exercice du métier avec
des conditions de travail
satisfaisantes et des
moyens de recherche
compétitifs, sont aussi des
facteurs d'attractivité
pour les étudiants. C'est
pourquoi les soussignés
demandent aussi que les
mesures correctives soient
prises pour que les crédits
2003 se situent au moins au
niveau des crédits du
budget initial 2002 et que
le budget 2004 marque une
étape dans le processus
devant porter, avant la fin
de la décennie, à 3 % du
PIB l'effort de recherche
français.
Liste des
initiateurs de cet appel,
et des personnalités qui
ont signé par mél.
Liste alphabétique
des 13456
signataires au
30/3/2004 à 1:30
(compteur mis à jour toutes
les 15 minutes).
Une nouvelle
pétition, qui fait
actuellement grand bruit
dans les médias et dans les
labos, peut être lue et
signée sur
le site "Sauvons la
Recherche".
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