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24 juin 2004

 

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Mise à jour : 24 juin 2004

 

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Criminalisation des familles - Signez le Manifeste du 1er mai

 Le groupe « Contre la criminalisation des familles » s'est créé en 2002 au sein de l'AITEC*. L'objectif du groupe qui travaille plus particulièrement sur les politiques familiales, est de proposer à partir d'une analyse commune des réponses alternatives sur le plan des politiques sociales, de l'intégration, de l'éducation, de la santé et de la justice.  

Refusant de plier devant la peur de nos semblables, nous affirmons que, par les solidarités que nous mettons en œuvre chaque jour, nous assurons mieux qu'un Etat policier, la protection de ceux qui nous entourent. C'est en brisant le cercle de la solitude, du désespoir et de la violence, c'est par l'espérance d'un monde délivré de la peur et par la vigilance de nos luttes que nous assurerons le droit pour tous à un toit, à la santé, à un travail digne, seules protections réelles et garanties de libertés.

Militants du mouvement associatif ou syndical, travailleurs sociaux, magistrats, enseignants, infirmières, médecins, chercheurs, citoyens engagés, parents d'élèves, nous affirmons aujourd'hui notre volonté de mettre en échec l'offensive libérale et conservatrice. La guerre menée contre les plus pauvres et contre l'intelligence de tous n'a pas été gagnée. Ceux qui prétendent penser notre bien à notre place et troquer, contre une improbable sécurité, nos libertés solidaires se sont trompés. Refusant d'être gouverné par la peur, un mouvement convergent proclame, contre tous les défaitismes, la suprématie du principe espérance.

En privatisant le social, en livrant l'espace privé et parfois l'école, au pouvoir policier, en accusant les parents de carence, ou de pathologie, en brocardant la morale de citoyens rendus responsables de leurs conditions sociales, les politiques sociales européennes et nationales n'ont assuré ni sécurité, ni tranquillité. Marginalisant les plus démunis et finalement, la société entière, incarnant la défaite face au défi des libertés et de l'exigence de justice, instaurant par la pacification, sourde ou violente, des conflits sociaux, la paix des cimetières cette politique s'affronte aujourd'hui à un mouvement de convergence citoyenne qui se bat pour un vivre libre, pour un vivre ensemble.

Substituant à la solidarité sociale une solidarité familiale tout en accusant les populations démunies de carence parentale, l'ordre moral " traditionaliste » veut redéfinir la place assignée aux parents et aux éducateurs dans le nouveau contrôle social. Mais comment la solidarité entre générations ne serait-elle pas dépendante de la situation sociale de chacun, comment ne serait-elle pas pour les pauvres une solidarité matériellement pauvre ? Cette suspicion de carence éducative envers un nombre croissant de parents, sans nuance ni distinction autre que sociale s'est traduite par la création de nouveaux délits : des jeunes réunis dans des halls d'immeubles faute de logement autonome, deviennent des délinquants ; le droit des enfants est bafoué avec l'abaissement de l'age de jugement au pénal, le statut des mineurs étrangers isolés est révisé, la fonction du juge des enfants, garant de l'équilibre entre responsabilisation et protection est menacé ; enfin des procédures à l'encontre des parents sont créées comme les stages de parentalité obligatoires lorsqu'un enfant a commis un délit. Modifiant radicalement la conception préventive de l'action sociale et éducative qui fonde le lien de confiance entre usagers et professionnels, les tentatives de contraindre -au nom d'une efficacité douteuse-- les travailleurs sociaux à signaler au maire les familles et jeunes suivis sont une menace de plus contre les libertés. L'attaque contre les services publics (Recherche, Education), la marchandisation de la culture et de l'art, la suppression des droits sociaux et des libertés, la précarisation des étudiants et la privatisation des universités, enfin, la remise en cause des droits de l'enfant sont une atteinte à notre histoire commune de conquête des libertés et des droits. C'est pourquoi nous affirmons que l'attaque contre les pauvres est aussi une guerre contre l'intelligence et les libertés de tous. Aucun pouvoir ni situation prétendument fatale n'a de droits de préemption sur les conquêtes sociales et pour les libertés qui sont le patrimoine de l'humanité et, de ce fait sont inaliénables

C'est en s'appuyant sur le socle commun de nos luttes et cet élan vital qui nous fait entrevoir combien la liberté de l'autre nous est chère, combien elle est nôtre, combien elle accroît notre liberté que nous ferons émerger une société qui n'est pas celle de la peur mais celle de l'espérance. Les libertés et la justice sociale sont encore à conquérir : elles grandiront à l'abri de nos pratiques solidaires enfin libérées.

* Association Internationale de Techniciens, Experts et Chercheurs

LISTE DES PREMIERS SIGNATAIRES

Organisations : AITEC, Cedetim, Syndicat de la Magistrature, Association des Médecins Urgentistes de France, UNEF, DEI-FRANCE, Education Art du Possible, FCPE, Association "Pratiques Sociales", CTS (Collectif des Travailleurs Sociaux pour l'Insertion des mineurs et jeunes majeurs étrangers), SUD Santé-Sociaux 57 (Moselle), Les Pénélopes, Attac 54, FCPE (Fédération des conseils de parents d'élèves des écoles publiques).

Personnalités : Bernard Dréano - président du CEDETIM, Gustave Massiah - président du CRID, Didier Minot - président de RECIT, Monique Crinon - CEDETIM, Michel Benasayag - philosophe, Laurent Ott - enseignant / philosophe / association INTERMEDES, Patrick Pelloux - Hôpital Saint-Antoine, Serge Quadrupanni - écrivain, Michel Chauvière - chercheur / CERSA / Université Paris et animateur des Etats Generaux du Social, Philippe Merieu - chercheur, Jean Salamero - biologiste / chercheur au CNRS / membre de "Sauvons la Recherche", Ghazi Hidouci - AITEC, Evelyne Sire-Marin - ancienne présidente du Syndicat de la Magistrature / animatrice de la Fondation Copernic, Christelle Ansault - Ligue des Droits de l'Homme, Charles Segalen - Association Olga Spitzer, Alex Barret - Intermittents du spectacle / Réseau d'Education Citoyenne, Eric Florandini - educateur, Danièle Lorut - animatrice du Forum Social Paris Nord, Jean-Pierre Rosenczvzeig - juge pour enfants / président de DEI France, Bernard Defrance - professeur de philosophie / secrétaire général de DEI France.

Signer le Manifeste  http://petitionaitec.reseau-ipam.org/

 



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« Pour ne plus être les paillassons de la société française »
Claudy Siar crée l’Union de la communauté noire de France

Afrik.com jeudi 1er avril 2004, par David Cadasse

 

L’animateur vedette de Radio France Internationale, Claudy Siar, lance l’Union de la communauté noire de France. Une association de lutte contre les discriminations qui entend veiller au respect et à la dignité des Noirs dans l’hexagone.
 

Une structure pour défendre les intérêts et la dignité des Noirs de France. Claudy Siar, une des plus célèbres voix de Radio France Internationale vient de créer l’Union de la communauté noire de France. L’animateur-producteur de Couleurs tropicales revient sur les raisons de la création de son association et sur les accusations d’antisémitisme portées à l’encontre de Dieudonné.

Afrik : Pourquoi avoir créé l’Union de la communauté noire de France ?
Claudy Siar :
On est parti sur le constat que les différentes associations qui luttent contre le racisme en France (le Mrap, SOS Racisme, la Licra, ndlr) ne s’attellent jamais à des discriminations lorsqu’elles sont à l’encontre de gens de la communauté noire. Ou très rarement. Je connais une de ces associations, que je préfère ne pas citer, qui, quand elle reçoit une plainte de ce type, la met directement à la poubelle. L’affaire Dieudonné a révélé les carences de la communauté noire à défendre l’un des leurs. Et surtout a montré à quel point on pouvait de façon automatique et sans aucun discernement frapper quelqu’un de la communauté sachant qu’il n’y aura aucune réplique. Certains pourraient appeler notre action du lobbying, mais c’est pour nous la possibilité de réagir à chaque fois qu’un Noir est attaqué en France, ou qu’il est victime de discrimination. Les gens de la communauté doivent comprendre que celui qui est attaqué ne sera plus seul. A terme, et cela fait partie de nos attentes et de nos rêves, nous espérons avoir un véritable poids sur la politique française. A nous d’être vigilants pour ne plus être les paillassons de la société française.

Afrik : L’Association sera exclusivement destinée à défendre les intérêts des Noirs ?
Claudy Siar :
Nous nous réservons le droit de nous porter partie civile quand quelqu’un d’une autre communauté est injustement attaqué. Même si notre association part d’un postulat très communautaire, nous n’avons pas envie de nous cantonner aux Noirs. Nous vivons dans un monde où le métissage, qu’il soit culturel ou ethnique, est une évidence, il n’y a pas de raison pour que nous nous restreignions pour devenir des intégristes de quoi que ce soit.

Afrik : Vous parlez depuis le début à la première personne du pluriel. Qui se cache derrière le « nous » ?
Claudy Siar :
Il y a des gens connus et des gens qui le sont moins. En temps voulu, je citerai le nom de ces personnes-là, qui sont déjà là, mais qui n’ont pas encore pris de fonction précise dans l’association, dont je suis le président. Les statuts viennent d’être déposés, nous avons même déjà un numéro de téléphone pour nous joindre. Dans les semaines à venir j’annoncerai la constitution de notre bureau et de quelle façon nous allons pouvoir, si nous en avons besoin, avoir recours à la justice avec des avocats qui travaillent au sein de l’Union de la communauté noire.

Afrik : Il existe déjà certaines initiatives pour fédérer la communauté noire de France, comme Africagora. Qu’en pensez-vous ?
Claudy Siar :
J’aime beaucoup ce que fait Africagora. Je trouve qu’il y a un vrai discours, une vraie démarche, depuis plusieurs années dans ce club. Dogad Dogoui mène un fantastique combat qui est plus citoyen et politique que le nôtre, mais tout aussi essentiel.

Afrik : La communauté noire a-t-elle un réel problème d’intégration ?
Claudy Siar :
Les gens de la communauté noire ont de vrais problèmes pour se penser et se mouvoir dans la société française. Ils ont l’impression que les lois sont là pour leur interdire des choses et pas pour leur garantir leur liberté, leur permettre de s’émanciper et de trouver leur voix.

Afrik : Y a-t-il une communauté noire ou des communautés noires en France ?
Claudy Siar :
Au départ, nous nous sommes demandés si nous n’allions pas plutôt définir l’association comme L’Union des communautés noires de France. Mais cela aurait été une véritable erreur. Parce que tu sois antillais ou que tu sois malien en France, tu subis le même racisme, la même discrimination. D’ailleurs, pour beaucoup de Français blancs, les Antillais sont vus comme des personnes issues de l’immigration. Ce qui est une aberration. Force est de reconnaître que c’est la couleur de ta peau qui détermine le regard que l’on a sur toi dans la société française. C’est contre ça que nous allons nous battre. Je n’ai pas envie que demain mes filles me disent « mais qu’avez vous fait, vous, nos aînés, pour que nous ayons hérité d’une société aussi injuste ? ».

Afrik : N’existe-t-il toujours pas un fort clivage entre les Africains et les Antillais ?
Claudy Siar :
Beaucoup moins qu’il y a dix ans ou vingt ans. On a heureusement dépassé les propos qui accusent les uns d’avoir vendu les autres ou ceux qui accusent les Antillais d’avoir oublié leur négritude. Ça fait partie de l’idéologie colonialiste et néo-colonialiste qui prône le « diviser pour mieux régner ». Et Franz Fanon le dit très bien dans Les damnés de la terre ou dans Peau noire et masque blanc, ce sont des choses que nous avons intégrées et qui deviennent une vérité pour nous. Et puis il faut dire que la notion de frère n’existe que depuis le début du vingtième siècle. Elle est née avec le professeur Dubois et les débuts de l’Afrocentrisme. Cette notion de fraternité s’est amplifiée avec Marcus Garvey (père du rastafarisme, ndlr). Celui qui appartenait au royaume du Dahomey (l’actuel Bénin, ndlr) et celui de l’empire mandingue n’étaient pas frères : ils étaient ennemis. Les Européens ne disent pas « nous sommes tous frères ».

Afrik : Votre association aura-t-elle un lien direct avec le continent africain ?
Claudy Siar :
On a aussi besoin de la contribution de nos grands chefs d’entreprise et nos éminences politiques en Afrique. Il faut que l’Afrique comprenne que si ceux qui appartiennent à la diaspora sont forts, ils sont forts aussi pour le continent. Donc, il y a une vraie réciprocité. On a besoin de moyens. Nous refusons de demander des subventions à l’Etat français. Nous devons rester indépendants dès le départ. C’est à nous de nous organiser. Aujourd’hui, c’est sur des financements personnels que nous allons faire tout ça, mais nous avons besoin que des gens importants sur le continent africain décident de nous aider.

Afrik : Quels liens votre association se propose d’entretenir avec les autres associations de la communauté noire en France ?
Claudy Siar :
Il y a des terrains sur lesquels nous n’irons jamais. Nous pouvons soutenir une association comme Africagora. Nous éviterons, en revanche, de soutenir trop facilement des structures qui ne s’inscrivent que dans des actions passéistes. Il est important de nourrir un devoir de mémoire sur l’esclavage - j’étais le premier à organiser une fête pour la commémoration de l’esclavage en 1993 (la Fête des Nègres marrons en avril 1993, ndlr) - mais nous souhaitons parler de choses beaucoup plus proches de nous pour poser le problème du présent et de l’avenir.

Afrik : Pour en revenir à l’affaire Dieudonné, il y a la polémique autour de son sketch controversé qui lui vaut aujourd’hui d’être accusé d’antisémitisme et celle sur le SMS, diffusé par l’équipe de Marc-Olivier Fogiel, que d’aucuns jugent infamant par rapport à la communauté noire. Où vous situez-vous dans tout ça ?
Claudy Siar :
Personne ne parle du SMS. L’histoire de ce SMS a été orchestrée et est une insulte à l’endroit de la communauté noire. Personne n’a rien dit. C’est un membre de l’équipe de Fogiel qui a rédigé ce SMS. Ils l’ont fait exprès. Fogiel a essayé de s’en expliquer. Il m’a même appelé pour me dire : « C’est pas vrai, tu ne peux pas croire ça, je ne suis pas raciste ». Il a soutenu qu’il n’avait pas écrit ce message, mais j’en doute fortement.

Afrik : Que pensez-vous des accusations d’antisémitisme lancées à l’encontre de Dieudonné ?
Claudy Siar :
Il dénonce la politique de l’Etat israélien envers les Palestiniens. Ce n’est pas de l’antisémitisme. L’Etat israélien ce n’est pas le peuple juif. On peut certes trouver que « Heil Israël » est quelque chose qui a pu choquer les Juifs parce qu’on est revenu encore une fois sur la Shoah. Mais je voudrais juste rappeler qu’en faisant ce signe-là, il n’a fait que comparer l’administration Sharon à l’attitude nazie. Beaucoup de gens trouvent que la politique d’Ariel Sharon envers les Palestiniens est une attitude nazie. Le mur que l’on construit là-bas est, par exemple, pour moi tout aussi honteux que le mur qui entourait le ghetto de Varsovie. C’est le même mur. C’est un mur de la honte. C’est un mur qui exclut des gens du reste du monde. Et ça, c’est inadmissible.

Afrik : Avec de tels propos, n’avez-vous pas peur que l’on vous taxe vous-aussi d’antisémitisme ?
Claudy Siar :
On ne peut pas me taxer d’antisémitisme. Je condamne la politique d’Ariel Sharon. Nous étions tous très heureux lorsqu’Ytshak Rabin est arrivé au pouvoir. Personne n’oubliera cette poignée de main avec Yasser Arafat à Oslo (Norvège, 13 septembre 1993, ndlr). Lorsqu’il a été assassiné (novembre 1995, ndlr), j’ai appris la nouvelle depuis Dakar, j’étais effondré. Avec Ehoud Barak, on a eu également le sentiment qu’il y allait y avoir la paix. Aujourd’hui, on sait très bien que Sharon ne veut pas la paix. Quand la force est de votre côté et que de l’autre les gens n’ont que des pierres ou le désespoir en allant se faire sauter pour faire entendre leur voix, il faut voir qui a la capacité de faire la paix et qui ne l’a pas.

-  Pour joindre l’Union de la communauté noire de France : 00 33 (0) 6 84 75 88 91



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“ OBLIGATION DE DELATION ” : SUPPRESSION DE L’ARTICLE 11 ou DESOBEISSANCE CIVILE

Appel de l’Association Départementale des Elus Communistes et Républicains

Le nouveau projet de loi “ Pour la prévention de la délinquance ” qui amalgame aide sociale et délinquance potentielle est dans la droite ligne des lois Perben sur la justice et Sarkozy sur la sécurité intérieure : une loi qui renforce la répression, le contrôle social et stigmatise les populations en difficultés en les rendant potentiellement dangereuses.

Cela est clairement énoncé dans l’article 11 du chapitre 6 du projet de loi : “ Tout professionnel qui intervient au bénéfice d’une personne présentant des difficultés sociales, éducatives ou matérielles, est tenu d’en informer le Maire de la commune de résidence, ou la personne par lui désignée aux fins de le substituer ” sous peine de sanctions disciplinaires.

Ce projet met en cause tout le travail social effectué par les travailleurs sociaux, les éducateurs, les enseignants… et transforment même les bailleurs sociaux en informateurs.

En plus, il désigne les maires comme coordinateurs de la politique locale de prévention de la délinquance avec des compétences étendues à la gestion des allocations familiales, le contrôle de l’absentéisme scolaire etc.

Au fond, ce projet de loi élaboré dans le secret des cabinets ministériels, sans aucune concertation avec les travailleurs sociaux, les organisations d’élus, érige la répression comme méthode de gouvernance.

Les Elus Communistes et Républicains de la Seine-Saint-Denis dénoncent ces pratiques anti-démocratiques et refusent ce nouveau rôle octroyé aux élus de fichage des personnes en difficulté.

Nous nous adressons ce jour à tous les élus, les maires du département, les acteurs concernés, afin qu’ils agissent en faveur d’une suppression de cet article et en cas contraire d’une désobéissance civile concernant ce projet de loi.

La prévention n’est pas de ce côté-là, elle est dans l’exigence d’un accompagnement social de qualité pour toutes les personnes que cette société met en souffrance.

Nous réaffirmons la nécessité de préserver et de renforcer le rôle essentiel effectué par les personnels, assistantes sociales, éducateurs, professionnels des PMI, enseignants…, notamment en renforçant le partenariat entre les différentes structures et institutions.

Les élus communistes et républicains de Seine-Saint-Denis appellent à relever le défi d’un grand débat national avec les acteurs sociaux, les associations, les organisations syndicales, les élus, les familles afin de poser les bases d’une politique audacieuse en matière de prévention en disposant des moyens indispensables à sa mission.

Premiers signataires :

Danièle Bidard, Sénatrice – Muguette Jacquaint, Députée - Robert Clément, Président du Conseil Général – Michel Laurent, secrétaire départemental du PCF, conseiller municipal, Jocelyne Riou, Vice-présidente du Conseil Régional - Jean Brafman, Conseiller Régional - Catherine Hanriot, Maire, Conseillère Générale- Karina Guinot, Maire adjointe, Présidente de l'ADECR - Jacqueline Rouillon, Maire, Gilles Poux, Maire – Michel Beaumale, Maire - Patrick Braouezec, Député-Maire - Daniel Feurtet, Maire - Bernard Birsinger, Maire - Pascal Beaudet, Maire – Danielle Brichot, Maire-adjointe - Jocelyne Lanneau Maire adjointe - Evelyne Bergeret, Conseillère municipale  Michel Debailly, Conseiller Municipal - Ronan Kerrest, Conseiller Général, président du groupe communiste et partenaire -   Azzedine Taïbi, Conseiller Général – Abdel Sadi, Conseiller Général - Hervé Bramy, Président ODHLM, Vice-président du Conseil général  - Jean-Thomas Laurent, Président OPHLM - François Nivet, Président OPHLM – Alain Rouault, Président OPHLM –- Laurent Jamet, Président OPHLM - Delphine Brilland, Conseillère municipale - Claude Lasnon, Maire adjointe – Mackendie Toupuissant, Conseiller municipal - Maureen Dellion, Conseillère municipale, travailleur social - Pierre Flament, Militant syndicaliste et politique - Mustapha Moualed, Contractuel - Andrée Parmentier, Militante associative - Annie Couëdel, Maître de conférence - Maurice Courtois, Enseignant Université Paris 8 - Ingolf Diener, Enseignement Université Paris 8 - Zineb Ali ben Ali, Enseignante Université Paris 8 - Jean Verrier, Professeur émérite Université Paris 8 - Evelyne Casano, Cadre territoriale - Sandra Rossi, Militante associative - Ferreschtete Tabib, Militante associative – Jean-Luc Vienne, Directeur de cabinet.

 

 



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La France a besoin de plus de scientifiques, de chercheurs et d'universitaires

Attendus

La recherche n'est pas seulement affectée en 2003 par la baisse des crédits que l'on sait et contre laquelle les scientifiques et leurs instances continuent de protester; elle est menacée à long terme encore plus gravement par les perspectives dramatiques de l'emploi scientifique, dans les sciences de la vie ou de la matière comme dans les sciences humaines et sociales, ce qui hypothèque l'avenir du pays et plus généralement du continent. En effet, l'Europe et la France devraient accroître très fortement le nombre de leurs scientifiques pour être au niveau des États-Unis et du Japon. De plus, dans les 10 années qui viennent vont devoir être remplacés la moitié des universitaires, des ingénieurs, des techniciens et des chercheurs. Enfin, le nombre de ces derniers dans la recherche publique est insuffisant pour répondre à la fois à une demande sociale toujours plus forte, aux impératifs de la production et de la transmission des connaissances et au renforcement des interactions entre les différents domaines traditionnels des sciences.
On constate aujourd'hui une baisse considérable du nombre des étudiants dans la plupart des filières conduisant aux métiers de l'enseignement supérieur et de la recherche, phénomène amplifié par le fait que le nombre de ceux qui s'engagent vers les DEA et le doctorat diminue encore plus fortement. Dans ce contexte, on ne peut pas dire que les mesures mises en place dans le budget 2003 soient de nature à faire face à cette crise et à créer des vocations : par rapport à 2002 le nombre de jeunes docteurs recrutés dans les universités et les organismes de recherche aura diminué de mille unités. Les perspectives pour 2004 ne sont pas plus optimistes : un départ sur deux ne sera pas remplacé annonce le gouvernement; "tous les départs ne seront pas remplacés, c'est incontournable" confirme un membre du cabinet du ministre. Les débouchés dans les autres secteurs plus directement liés à la production baissent aussi, alors qu'environ 10 % seulement des cadres et ingénieurs des secteurs publics et privés ont une formation par la recherche contre plus de 50 % dans de nombreux pays développés.
Face à la désaffection qui se profile, il est urgent d'inverser la tendance actuelle ce qui nécessite tout de suite un effort considérable pour que ces carrières, comme la période du doctorat, deviennent attractives pour les étudiants.

Appel proposé à signature (signature en fin de page)

Conscients de la situation critique de l'emploi scientifique et de l'insuffisante attractivité des carrières de l'enseignement supérieur et de la recherche dont les conséquences peuvent devenir gravissimes pour l'avenir du pays, les soussignés demandent que des mesures allant dans le sens des propositions qui suivent soient prises d'urgence

1- Le plan pluriannuel de l'emploi scientifique, mis en place par le précédent gouvernement pour les universités et la recherche publique prévoyait le remplacement des départs et un modeste accroissement du potentiel humain. Pour le moins, les mesures prévues dans ce plan devraient être incorporées dans le budget 2004, avec prise en compte des mille emplois non mis à disposition en 2003.

2- Des mesures incitatives ou structurelles doivent être prises pour que la recherche irrigue mieux, non seulement tout le secteur public, par exemple en ouvrant les corps techniques de l'Etat à des personnes formées par la recherche, mais aussi l'ensemble des activités du pays. Il convient aussi que le doctorat soit concrètement pris en compte dans les conditions offertes à l'embauche : il doit être reconnu comme niveau de qualification et expérience professionnelle dans les conventions collectives, et les débuts de carrière de l'enseignement supérieur et de la recherche doivent être améliorés.

3- Les allocations de recherche, du niveau du SMIC actuellement, sont à revaloriser significativement. Des garanties sociales, identiques à celles des allocations de recherche, sont à inclure pour les autres « bourses de doctorat ». Une meilleure irrigation par la recherche des activités du pays devrait conduire, pour l'avenir, à accroître le nombre des allocations de recherche (ou d'autres formes de salaires) tout en rendant marginal le phénomène des doctorats préparés sans rémunération adaptée.

4- La reconnaissance du rôle des doctorants et des jeunes chercheurs dans la production scientifique, la possibilité pour ces derniers de pouvoir prendre progressivement des responsabilités, et surtout l'exercice du métier avec des conditions de travail satisfaisantes et des moyens de recherche compétitifs, sont aussi des facteurs d'attractivité pour les étudiants. C'est pourquoi les soussignés demandent aussi que les mesures correctives soient prises pour que les crédits 2003 se situent au moins au niveau des crédits du budget initial 2002 et que le budget 2004 marque une étape dans le processus devant porter, avant la fin de la décennie, à 3 % du PIB l'effort de recherche français.

Liste des initiateurs de cet appel, et des personnalités qui ont signé par mél.

Liste alphabétique des 13456 signataires au 30/3/2004 à 1:30 (compteur mis à jour toutes les 15 minutes).

Une nouvelle pétition, qui fait actuellement grand bruit dans les médias et dans les labos, peut être lue et signée sur le site "Sauvons la Recherche".



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