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Dernière modification :
24 juin 2004

 

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Mise à jour : 24 juin 2004
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Appel du 18 juin 2004 contre la concentration et la mainmise financière sur les médias par l'Observatoire français des médias 

Aujourd'hui, 18 juin 2004, est un triste jour pour l'indépendance des moyens d'information, de communication et d'éducation. 

La firme du fabricant d'armes Dassault est autorisée par l'Union européenne à prendre le contrôle de 70 publications dont Le Figaro, L'Express et un tiers de la presse quotidienne régionale, auparavant détenues par le groupe Hersant. 

Un autre fabricant d'armes, Lagardère, déjà à la tête d'un empire dans la presse, l'édition, la distribution et l'audiovisuel s'est emparé, il y a peu, du pôle édition de Vivendi Universal, créant ainsi une situation de quasi monopole avec l'assentiment du gouvernement français. 

C'est finalement le holding financier Wendel, dont le président, Ernest-Antoine Seillière, est aussi celui du MEDEF, qui vient de s'emparer d'Editis, deuxième groupe français et éditeur d'une très grande part des dictionnaires et des manuels scolaires. 

L'association voulue par le gouvernement Raffarin entre TF1 et les chaînes de télévision publiques en vue de créer CII, la Chaîne d'Information Internationale, financée par des fonds publics mais dirigée par le groupe de B.T.P. Bouygues, est en passe d'être acceptée par la Commission de l'Union européenne.

 Enfin, une nouvelle loi adoptée le 3 juin vient d'assouplir les règles anti-concentration, notamment en ce qui concerne les autorisations d'émission des télévisions régionales. 

Sans cesse, le contrôle de quelques firmes sur le journalisme et la communication parvient à s'étendre, sans susciter la réaction appropriée de quelque autorité ou pouvoir. Sans cesse, la stratégie de mainmise du pouvoir politique sur les moyens d'information renforce les moyens de diffusion des doctrines les plus favorables aux intérêts financiers. 

La liberté d'expression est une composante essentielle des libertés publiques. Le droit à une information de qualité, à des conditions de travail des journalistes conformes aux impératifs de leur métier et à un traitement équilibré et honnête de l'actualité et des débats publics est un combat que doivent soutenir les démocraties. 

Nous appelons à l'action de tous et à l'engagement des forces politiques pour défendre le droit à une information libre et pluraliste.

Signer la pétition : http://www.observatoire-medias.info/article202.html 



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Alternative Citoyenne : L'appel

Nous sommes des citoyennes et citoyens, élus locaux, militantes et militants politiques, associatifs ou syndicaux. Nous sommes résolument à gauche. Notre engagement trouve d’abord sa raison d’être dans le refus absolu de laisser des millions de femmes et d’hommes en situation de souffrance, et dans la conviction que la politique peut et doit changer cette réalité.

“ Doux rêveurs”, nous ne voulons toujours pas que les richesses produites par le plus grand nombre se transforment en profits colossaux pour quelques uns. 

“ Utopistes entêtés ”, nous affirmons toujours qu’il faut changer la vie et pas seulement ceux qui gouvernent. 

“ Eternelles et éternels féministes ”, nous ne supportons pas que les femmes soient en première ligne de l’exclusion, des atteintes à la dignité, et que le droit à disposer librement de son corps soit chroniquement remis en cause. 

“ Incorrigibles internationalistes ”, nous voulons la mondialisation de la démocratie, du droit à l’éducation, de la protection de l’environnement, de l’accès à l’eau, de la lutte contre le sida, de l’éradication de la faim.  

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PCF, AlterCitoyens, Alternatifs et Altermondalistes, ... Après les européennes, le débat continue

Quelques réflexions après les Européennes.

Quand nous nous battions pour le programme commun, nous disions que le principal verrou à faire sauter dans les têtes était la présence de ministres communistes. Ce verrou a sauté, et les communistes ont démontré qu'ils avaient l'étoffe d'hommes d'État. Ce qui ne nous a pas empêché de décliner depuis 1981. Faire partie d'un gouvernement, d'une majorité départementale ou régionale n'est donc pas en soi suffisante, quand bien même ce n'est pas négligeable et sans effets positifs. Affirmer que cette stratégie de gestion du quotidien au mieux du rapport de forces s'inscrit dans une stratégie plus large de dépassement du capitalisme n'est pas suffisant non plus. Pour l'instant elle nous fait apparaître comme une force d'appoint au PS qui ne cache pas à terme sa volonté hégémonique à gauche, voire même un rapprochement avec l'UDF "plus payant". Les verts sont dans une position analogue. La suite ...


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A propos de la liste 100% Altermondialiste

Déclaration du CA extraordinaire d’Attac du 15 mai 2004 

 http://france.attac.org/a2673

  (Cette déclaration a été votée à l’unanimité) 

   15/05/2004 - Communiqué  

  . . . 

   Le Conseil d’administration extraordinaire d’Attac, réuni le 15 mai 2004, a débattu du problème posé par la constitution de listes intitulées « 100 % altermondialistes pour une Europe solidaire » aux élections européennes du 13 juin.

 Le CA constate que la constitution de ces listes trouble un certain nombre de membres et de comités locaux de l’association, dans la mesure où ces listes se réclament explicitement des positions d’Attac, où quelques-uns de ses responsables, élus ou non, y participent, et où elles pourraient donner l’impression qu’il s’agit d’une initiative satellite de l’association.

 Le CA reconnaît le droit de chaque membre d’Attac à exercer pleinement ses droits civiques, et en particulier de se présenter aux élections. Il regrette cependant de ne pas avoir été informé de la constitution des listes en question dès leur origine. Si tel avait été le cas, un débat aurait pu s’engager au sein de l’association sur les implications de cette initiative sur le mouvement altermondialiste, notamment sur Attac, et sur les éventuels risques qu’elle pourrait lui faire courir. C’est pourquoi cette situation est apparue dommageable du point de vue de l’identité d’Attac.

 Elle fournit cependant à l’association l’occasion, d’une part, de poursuivre la réflexion sur ses formes d’organisation et sur ses modes de fonctionnement, qui feront l’objet d’un débat lors de la réunion de juin du Conseil d’administration ; et, d’autre part, de repenser les rapports d’Attac avec le champ politique institutionnel. À cet égard, et comme l’a déjà fait le Bureau, le CA réaffirme que l’association ne suscite, ne présente ni ne soutient aucune liste ou candidature, et qu’aucun candidat ne peut se prévaloir de son appartenance à Attac.

 Depuis plus d’un an, Attac a engagé une vaste campagne d’analyse critique des politiques libérales européennes, telles qu’elles sont consignées dans le projet de traité constitutionnel. L’association a également formulé des propositions alternatives. En particulier, elle soumet aux partis, aux listes et à l’opinion ses 21 exigences pour rendre le traité compatible avec ses positions. Elle leur soumet également une version alternative du préambule et du titre 1 de la première partie du projet de traité. Dans les semaines et mois à venir, Attac va intensifier ces campagnes.

 Le CA réaffirme à cette occasion sa volonté unanime de continuer le travail accompli par Attac depuis six ans dans un esprit qui rassemble tous ses adhérents, et qui permet de larges convergences : l’esprit d’un mouvement d’éducation populaire tourné vers l’action.

 


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Lettre ouverte de Georges Sarre à Pierre Larrouturou

Pierre Larrouturou diffuse depuis quelques semaines un appel en faveur d’un traité social pour l’Europe – appel signé, notamment, par Jacques Delors, José Bové, Michel Rocard ou Susan George. Il a proposé au porte-parole du MRC de signer ce texte. Dans sa réponse, Georges Sarre explique pourquoi il ne peut adhérer à la démarche proposée.

Cher Monsieur,

J’ai bien reçu votre lettre et les documents qui l’accompagnaient, que j’ai lu attentivement. Mais je crains de vous décevoir : je ne puis, ni en mon nom propre ni au nom de la mairie du XIe arrondissement, soutenir votre démarche, car elle me paraît – autant vous le dire franchement – à la fois ambiguë et irréaliste.

Je tiens à m’en expliquer. Il y a douze ans, dites-vous, vous faisiez campagne avec Jacques Delors pour le traité de Maastricht, et l’argument ultime du président de la Commission européenne était le suivant : " Votez Oui à Maastricht et on se remettra au travail tout de suite sur l’Europe sociale. " Il s’agirait aujourd’hui, en somme, de tenir sa promesse. Mais ne voyez-vous pas qu’avec votre projet de traité social, vous donnez l’occasion aux socialistes de déployer exactement le même type d’argument ? On nous dit : " Et maintenant l’Europe sociale ! " Mais comment y croire ? Les affiches du Parti socialiste, en 1992, représentaient un patron maculé d’une croix rouge pour symboliser l’Europe sociale à laquelle le traité de Maëstricht, disait-on, devait donner naissance. L’Europe sociale n’est pas venue. Pourquoi, aujourd’hui, devrions-nous encore y croire ?

Votre première idée, c’est de poser cinq critères pour l’Europe sociale, comme le traité de Maëstricht avait établi cinq critères pour l’Union économique et monétaire – critères que vous ne remettez pas en cause, dont vous défendez même le bien-fondé, sans voir que leur application uniforme est, par bien des aspects, à l’origine des reculs sociaux de ces dernières années.

Votre projet de traité pour l’Europe sociale, outre les critères sociaux de l’article premier, complète le statut de la BCE (l’objectif de soutien à la croissance s’ajoutant à celui de lutte contre l’inflation) ; institue, pour les décisions ayant trait à l’harmonisation des fiscalités, la règle de la majorité qualifiée ; reconnaît le principe d’intérêt général et l’utilité des services publics (à égalité avec le principe de concurrence) ; prévoit la rédaction d’une charte du développement durable ; reconnaît le droit des peuples à l’autosuffisance alimentaire ; et, enfin, appelle à une concentration de la politique commerciale de l’Union sur les objectifs de réduction des inégalités, de solidarité et de développement durable.

En sept articles, si l’on comprend bien, ce n’est pas un simple complément social à la Constitution Giscard qui est proposé, mais bien plutôt une transformation profonde de la construction européenne depuis ses origines. Une autre Europe. Le droit à l’autosuffisance alimentaire implique une modification radicale de la PAC. La majorité qualifiée sur les questions fiscales va à l’encontre des intérêts britanniques. La remise en cause de la toute-puissance du principe de concurrence et l’encadrement de la politique commerciale portent atteinte à l’indépendance construite de la Commission européenne. L’organisation d’un policy mix favorable à la cohésion sociale appelle un gouvernement économique.

Bref, ce petit traité social modifie tous les équilibres de l’oligarchie européenne, les équilibres inter-institutionnels et les équilibres entre pays ; et il suppose la mise en place d’autres institutions.

De deux choses l’une, donc. Soit votre ambition est de sauver le projet européen tel qu’il est, en lui adjoignant un volet social pour entraîner l’adhésion des peuples, qui risque de faire défaut. Soit l’actuelle construction européenne ne vous satisfait pas et vous souhaitez la remettre en cause radicalement. À lire votre projet de traité social, on privilégierait la deuxième option. À voir la façon dont vous le présentez, on pencherait pour la première. Et c’est bien le reproche principal que je vous ferais.

Une certaine panique semble vous gagner à la perspective d’un rejet populaire du futur traité constitutionnel. L’urgence n’est pourtant pas, je crois, de sauver coûte que coûte le projet européen, en posant par exemple cinq critères organisant, sous la forme d’une contrainte extérieure, la marche vers l’Europe sociale – ce qui, non seulement est irréalisable, mais, en plus, procède de ce mode de pensée technocratique qui semble tenir lieu de philosophie pour l’Europe – ; l’urgence est de réfléchir, de prendre le temps de la réflexion pour comprendre comment le projet européen actuel a été lié au néo-libéralisme, pour prendre la mesure d’une intégration mondiale de plus en plus forte, pour faire retour sur la démocratie nationale, sans laquelle rien de sérieux, au plan interne comme au plan externe, n’est envisageable. Si la crise de l’Europe peut y aider, c’est la démocratie qui en sortira gagnante.

Sincèrement vôtre,

Georges Sarre



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CHARTE CITOYENNE POUR UNE AUTRE EUROPE
liste conduite par Francis Wurtz et Hamida Bensadia,

  • Non au projet actuel de constitution

  • Europe de l’emploi, Europe sociale

  • Une Europe des droits

  • Une volonté politique européenne, pour un autre développement

  • Une Europe de démocratie élargie

  • Une Europe de paix et de coopération

  • Vingt-cinq mesures pour une autre Europe

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Communiqué du Comité d’initiative pour une Alternative citoyenne

 Le 11 mai 2004

Un accord de rassemblement en Ile de France !

Le rassemblement les forces antilibérales engagées dans la construction d’une autre Europe pour un autre monde, sur des listes de véritable alternative européenne pour lequel nous travaillons depuis des semaines se concrétise en Ile de France.

La liste présentée par le parti communiste, les comités d’Alternative citoyenne, Mars et sous réserve de leur décision finale, les Alternatifs, rassemblera ainsi des forces diverses derrière Francis Wurtz et Hamida Ben Sadia, aux côtés de Claude Debons, Monique Dental, et Claire Villiers, et sur la base de la Charte citoyenne pour une autre Europe

Ce rassemblement correspond à une large aspiration que manifestent les centaines de signatures recueillies par l’Appel Tous ensemble pour une autre Europe lancé le 30 avril par Alternative citoyenne. C’est une bonne nouvelle pour toutes celles et tous ceux qui veulent, à l’occasion de ce scrutin, confirmer le refus de la droite et la résistance à la casse sociale qui s’était déjà exprimé en mars. Une bonne nouvelle pour toutes celles et tous ceux qui s’étaient mobilisés avec espoir sur des démarches neuves dans les élections régionales, notamment en Ile de France, autour des listes de la Gauche populaire et citoyenne.

C’est une première étape.

Pour notre part nous continuons à penser que l’accord politique de rassemblement travaillé en commun entre, notamment, le PCF, les Alternatifs, le Comité d’initiative pour une Alternative citoyenne, des personnalités du mouvement social et altermondialiste, et exprimé dans la Charte citoyenne pour une autre Europe doit pouvoir trouver sa traduction concrète dans la composition des listes de toutes les circonscriptions métropolitaines.

Nous en avons déjà exprimé les conditions nécessaires, notamment la répartition équitable des têtes de liste et des candidatures, sur l'ensemble des régions, entre les candidats issus du PCF et ceux portés par des composantes du mouvement social, citoyen et altermondialiste.

Nous y travaillerons jusqu’au moment ultime de dépôt des listes à la fin du mois de mai.



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Manifeste pour une Alternative Républicaine et Sociale - MARS

La chute du mur de Berlin a clos historiquement le XXe siècle et ouvert une nouvelle période. Celle dans laquelle nous vivons.

La désagrégation rapide du camp soviétique a bouleversé l’ordre international, abandonnant aux seuls États-Unis d’Amérique toute ambition impériale. Le risque d’un monde unipolaire est bien l’une des données de base de ce début de IIIe millénaire. Il s’agit là d’une volonté géostratégique d’ordre impérialiste mais aussi de l’emprise économique et idéologique sur tous les habitants de la planète d’un seul modèle : celui du capitalisme dans son application la plus sauvage. Dans cette version absolutiste, il suppose de casser tous les freins à la mondialisation libérale, de laisser l’individu seul face au marché. Plus rien ne doit échapper à la marchandisation dès lors qu’une source de profit existe : la santé, la culture, l’éducation, les transports, l’énergie, les moyens de communication, l’eau… Sous le paravent du modernisme et du culte de l’individu roi libéré de toute contrainte, il s’agit en réalité d’un gigantesque retour en arrière, la loi de la jungle remplaçant toute notion de bien commun, la charité tout système de solidarité. Cette marche forcée suppose de discréditer, voir de disloquer, tout cadre de résistance collectif qu’il soit existant ou potentiel, singulièrement les États-Nations quand ceux-ci résistent ou même simplement freinent cet "ordre" international.

D’une idée juste – celle d’une plus grande coopération entre les nations et les peuples européens pour en finir avec le spectre des guerres intracontinentales – est née l’Europe de Maastricht. Véritable cheval de Troie de la mondialisation libérale, elle a vocation  à étendre à tous les peuples du vieux continent un "moins disant" social et démocratique, imposant par le haut, sans aucun véritable choix démocratique, politique monétariste, casse des services publics et des outils du bien commun. Alors que la construction européenne, s’appuyant sur les meilleures traditions humanistes, sociales et républicaines de notre continent, devrait représenter dans le monde une alternative au modèle états-unien et une méthode de coopération et d’aide au développement des pays du tiers monde, elle risque de nourrir en réalité,  en réaction à un pouvoir supranational technocratique et illégitime, des réactions nationalistes, xénophobes et populistes à l’image du Front National en France.

Aucun projet alternatif à vocation universaliste n’est aujourd’hui capable de répondre à l’offensive idéologique de cette mondialisation. Car la chute du système soviétique n’a pas seulement mortellement atteint le modèle du communisme totalitaire mais ébranlé fortement tout espoir dans un avenir socialiste. Qu’ils soient révolutionnaires ou réformistes, force est de constater qu’au XXe siècle,  les mouvements se reconnaissant dans le socialisme au sens large ont échoué non seulement à transformer le monde mais tout simplement à présenter un projet vécu comme meilleur et plus efficace que le capitalisme. Cet échec a des conséquences désastreuses dans les pays du tiers monde, là où les raisons objectives de se révolter contre l’ordre capitaliste n’ont jamais été aussi nombreuses. Car c’est aujourd’hui l’intégrisme religieux, rétrograde, oppressif et d’essence tyrannique qui a pris le relais et organise dans un nombre grandissant de pays la résistance contre un  ordre impérial qui a vainement - la seconde guerre du Golfe laisse de ce point de vue le roi nu - tenté de draper sa politique de la canonnière derrière le droit d’ingérence.

Dans les pays occidentaux, cette faillite a des conséquences dont on ne fait que commencer à mesurer la portée. En décomposition idéologique, les forces de gauche "institutionnelles", dominées par une social-démocratie en passe d’abandonner tout idée de projet alternatif, tendent à ne plus se différencier de la droite que sur des mesures sociétales et sur la taille du sparadrap à apposer sur la fracture sociale. Elles sont dès lors incapables de s’adresser aux attentes des couches populaires et de représenter les intérêts sociaux du plus grand nombre, ceux qui n’ont pour seule richesse que leur force de travail. Or le monde du travail est en but à des attaques sans précédent : délocalisation, chômage, précarisation à outrance, remise en question  des droits sociaux détruisent progressivement le compromis social construit après guerre en Europe et pendant la période de prospérité des trente glorieuses. Dans ces conditions, le système de bipartisme à la mode États-unienne dont rêvent tout haut nos "élites" politiques, avec l’alternance pour seul horizon, a des effets catastrophiques. Il ne fera que développer le désintérêt des citoyens pour la politique en leur donnant pour seuls refuges au mieux l’abstention massive ou le vote protestataire, au pire l’extrême droite. Pourtant les peuples ne se sont pas résignés à l’horizon indépassable du capitalisme. Autour des mouvements sociaux et opposés à la mondialisation libérale s’organisent non seulement la résistance mais se tissent également de nouveaux réseaux militants permettant à une nouvelle génération de se politiser. Reste que ces mouvements ne peuvent se suffire à eux-mêmes. Le 21 avril l’a montré : il est possible de vivre dans un pays qui connaît sans nul doute la résistance au libéralisme la plus forte en Europe depuis vingt ans et se retrouver avec un duel droite/extrême droite au 2ème tour des Présidentielles. Il prouve l’urgence d’une recomposition des forces de gauche et la refondation d’un projet alternatif au libéralisme capable de s’adresser à la grande majorité de nos concitoyens.

Pour notre part, nous considérons que cette refondation  doit s’appuyer sur des bases solides : celles de la République. Hommes et femmes de gauche nous considérons que sur son triptyque  "Liberté, Égalité, Fraternité" peut s’appuyer le projet émancipateur et universaliste dont le 21ème siècle a besoin. L’égalité est plus que jamais une valeur mobilisatrice : Égalité entre les citoyens quels que soient leur condition sociale et leur origine ; Égalité entre les hommes et les femmes, concept dangereusement malmené, de la remise en cause de la mixité au retour des femmes aux foyers en passant par les attaques aggravées pour elles sur les retraites et leur accès au monde du travail ; Égalité entre les peuples. La citoyenneté politique ancrée sur un socle laïque et opposée aux critères ethniques de la nationalité, au péril communautariste et à l’individualisme reste la réponse première, de principe, aux tragiques interrogations sur la démocratie laissées par le XXe siècle. Que ce soit sur les services publics, l’école publique et plus généralement les notions de bien commun, les principes républicains s’opposent frontalement au tout marché. Mais pour prétendre redevenir la matrice d’un projet alternatif de gauche, il est impératif de considérer le chantier républicain comme inachevé. A nous de refuser l’embaumement mortifère de la République, sa transformation en "objet" consensuel et figé au dessus des clivages sociaux ce qui revient de fait à nier sa nature même. A nous de développer les principes d’égalité sociale qu’elle sous-tend. Ce qui nous conduit à refuser de subordonner à tout prix la question sociale aux intérêts nationaux en niant les contradictions de classes, voie vers laquelle conduit inévitablement la stratégie "la République au dessus de la gauche et de la droite". "Notre" République n’est de ce point de vue pas étrangère aux analyses, aux combats et aux traditions séculaires du Mouvement socialiste même si celui-ci est aujourd’hui dans l’impasse. Ils doivent au contraire être capable de se revivifier mutuellement et de proposer un projet alternatif qui prendra également en compte des questions essentielles comme l’accès toujours plus important des citoyens à la vie de la cité et la préservation de l’environnement.

Il est donc plus que jamais nécessaire de travailler sur le projet républicain social, laïque et internationaliste sur laquelle la gauche doit se refonder. Aujourd’hui aucun parti ne peut prétendre en avoir l’apanage. Il nous apparaît donc urgent de proposer à tous les républicains de gauche, sans sectarisme aucun, un cadre de réflexion, de formation, d’élaboration et d’action dégagé de toutes préoccupations partisanes et électorales. Oui il est urgent d’ouvrir ce chantier républicain. C’est le travail auquel entend s’atteler le MARS.

20 septembre 2003

 MARS
84, rue de Verdun
94 500 Champigny-sur-Marne
assoc.mars@laposte.net
 http://www.france-republicaine.org
 

 


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ALLOCUTION DE GEORGES SARRE AU CONSEIL NATIONAL DU MRC (25 AVRIL 2004)
Georges Sarre est maire du XIe arrondissement de Paris, président du club Laïcité et porte-parole du MRC.
"Proposer une alternative aux frères siamois que sont l'européisme et le libéralisme"

Chers camarades !

Responsables et commentateurs politiques se sont félicités à qui mieux mieux du regain de participation aux élections régionales. Après le fiasco des présidentielles, beaucoup ont cru pouvoir saluer un retour de la démocratie. C'est rester à la surface des choses.

En profondeur, l'essentiel n'a guère changé. En 2002 comme en 2004, c'est le même malaise, profond, la même protestation, qu'expriment les Français. Seule, la manière de protester a changé, parce que la situation a changé : en 2002, l'abstention record, et la course aux extrêmes, condamnaient la politique à responsabilité partagée des deux sortants : Jacques Chirac et Lionel Jospin. En 2004, la gifle magistrale reçue par la droite, sur fond de participation en hausse, sanctionne sans appel la politique conduite depuis 2002.

Mais la bonne santé apparente retrouvée par la gauche est une illusion.

Car si la gauche bénéficie du vote sanction, elle n'a pas renoncé aux orientations politiques libérales condamnées en 2002. Et les Français ont redit en 2004 qu'ils ne voulaient pas de ces politiques. Ils ne veulent pas de l'acceptation passive de la mondialisation ultra-libérale. Ils ne veulent pas que leurs dirigeants assistent bras ballants aux délocalisations, aux suppressions massives d'emplois dans l'industrie, et, déjà, dans les services. Les Français n'accepteront pas plus du PS que de la droite au pouvoir la montée du chômage, de la précarité, de l'exclusion. Lire la suite



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Comité d’initiative pour une ALTERNATIVE CITOYENNE

Déclaration envoyée à la Direction du PCF, de la LCR et aux portes paroles de la liste 100% alter mondialistes

Sur les élections européennes

 L’appel « tous ensemble pour une autre Europe » a réuni à ce jour 260 signatures venues de toute la France. Il manifeste le sentiment partagé de la nécessité et de l’urgence du rassemblement des forces anti-libérales pour la construction d’une autre Europe. Il réaffirme,  à contrario, les dangers d’une dispersion de ces forces qui ne favoriserait que les stratégies de bi polarisation de la vie politique alors qu’il s’agit aussi de confirmer et d’amplifier le rejet de la droite signifié aux régionales. et de poursuivre une démarche de transformation de la politique.

Or nous sommes aujourd’hui dans une situation de division qu’il convient de dépasser. Tout va se décider dans les jours qui viennent.

Les bases d’un rassemblement existent. Nous considérons comme un bien commun le document collectif « Charte pour une Europe citoyenne ». Cette Charte résulte, en effet, des travaux de plusieurs organisations et personnalités. Ce texte est appropriable par tous pour débattre et délibérer pour une Europe de l’égalité, de la paix et de la démocratie. Lire la suite



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Tous ensemble pour une autre Europe
 La sixième élection au Parlement européen du 13 juin prochain sera une échéance décisive. Elle est l'affaire de tous.

Pour des millions d'européens, l'Europe qui se construit depuis un demi siècle loin du regard des peuples, est aujourd'hui un instrument de casse sociale, de déréglementation économique, de mise en pièce des services publics, de dessaisissement démocratique. C'est l'incarnation même de l'hégémonie brutale d'une pensée unique et du mépris des peuples. Le projet de constitution qui entend graver dans le marbre les dogmes du libéralisme est le point d'orgue d'une Europe de la finance souveraine.

Mais pour des millions d'européens, l'Europe a désormais aussi un autre visage : celui des mobilisations sociales et altermondialistes européennes, celui des rassemblements populaires pour la paix, contre la guerre et le terrorisme, celui des forums sociaux de Florence en 2002 et de Paris Saint-Denis-Bobigny-Ivry en 2003.

Face aux inégalités, aux exclusions, à la xénophobie, à toutes les discriminations, au patriarcat, cette Europe là est porteuse d'espoir, de solidarité, et d'égalité de droit. Cette Europe là est porteuse d'exigence de nouvelles conquêtes démocratiques et sociales et de nouvelles libertés.  Lire la suite

 


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