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Politique
Mise à jour :
24 juin 2004 |
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12 |
Appel du 18 juin 2004 contre la
concentration et la mainmise
financière sur les médias par
l'Observatoire français des
médias
Aujourd'hui, 18 juin 2004, est un
triste jour pour l'indépendance des
moyens d'information, de
communication et d'éducation.
La firme du fabricant d'armes
Dassault est autorisée par l'Union
européenne à prendre le contrôle
de 70 publications dont Le Figaro, L'Express
et un tiers de la presse quotidienne
régionale, auparavant détenues par
le groupe Hersant.
Un autre fabricant d'armes,
Lagardère, déjà à la tête d'un
empire dans la presse, l'édition, la
distribution et l'audiovisuel s'est
emparé, il y a peu, du pôle
édition de Vivendi Universal,
créant ainsi une situation de quasi
monopole avec l'assentiment du
gouvernement français.
C'est finalement le holding
financier Wendel, dont le président,
Ernest-Antoine Seillière, est aussi
celui du MEDEF, qui vient de
s'emparer d'Editis, deuxième groupe
français et éditeur d'une très
grande part des dictionnaires et des
manuels scolaires.
L'association voulue par le
gouvernement Raffarin entre TF1 et
les chaînes de télévision
publiques en vue de créer CII, la
Chaîne d'Information Internationale,
financée par des fonds publics mais
dirigée par le groupe de B.T.P.
Bouygues, est en passe d'être
acceptée par la Commission de
l'Union européenne.
Enfin, une nouvelle loi
adoptée le 3 juin vient d'assouplir
les règles anti-concentration,
notamment en ce qui concerne les
autorisations d'émission des
télévisions régionales.
Sans cesse, le contrôle de
quelques firmes sur le journalisme et
la communication parvient à
s'étendre, sans susciter la
réaction appropriée de quelque
autorité ou pouvoir. Sans cesse, la
stratégie de mainmise du pouvoir
politique sur les moyens
d'information renforce les moyens de
diffusion des doctrines les plus
favorables aux intérêts
financiers.
La liberté d'expression est une
composante essentielle des libertés
publiques. Le droit à une
information de qualité, à des
conditions de travail des
journalistes conformes aux
impératifs de leur métier et à un
traitement équilibré et honnête de
l'actualité et des débats publics
est un combat que doivent soutenir
les démocraties.
Nous appelons à l'action de tous
et à l'engagement des forces
politiques pour défendre le droit à
une information libre et pluraliste.
Signer
la pétition : http://www.observatoire-medias.info/article202.html |
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11 |
Alternative Citoyenne : L'appel
Nous sommes des citoyennes et
citoyens, élus locaux, militantes et
militants politiques, associatifs ou
syndicaux. Nous sommes résolument à
gauche. Notre engagement trouve
d’abord sa raison d’être dans le
refus absolu de laisser des millions
de femmes et d’hommes en situation
de souffrance, et dans la conviction
que la politique peut et doit changer
cette réalité.
“ Doux rêveurs”, nous ne
voulons toujours pas que les
richesses produites par le plus grand
nombre se transforment en profits
colossaux pour quelques uns.
“ Utopistes entêtés ”, nous
affirmons toujours qu’il faut
changer la vie et pas seulement ceux
qui gouvernent.
“ Eternelles et éternels féministes
”, nous ne supportons pas que les
femmes soient en première ligne de
l’exclusion, des atteintes à la
dignité, et que le droit à disposer
librement de son corps soit
chroniquement remis en cause.
“ Incorrigibles
internationalistes ”, nous voulons
la mondialisation de la démocratie,
du droit à l’éducation, de la
protection de l’environnement, de
l’accès à l’eau, de la lutte
contre le sida, de l’éradication
de la faim.
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10 |
PCF, AlterCitoyens, Alternatifs
et Altermondalistes, ... Après les
européennes, le débat continue
Quelques réflexions après les Européennes.
Quand nous nous battions pour le
programme commun, nous disions que le
principal verrou à faire sauter dans
les têtes était la présence de
ministres communistes. Ce verrou a
sauté, et les communistes ont démontré
qu'ils avaient l'étoffe d'hommes d'État.
Ce qui ne nous a pas empêché de décliner
depuis 1981. Faire partie d'un
gouvernement, d'une majorité départementale
ou régionale n'est donc pas en soi
suffisante, quand bien même ce n'est
pas négligeable et sans effets
positifs. Affirmer que cette stratégie
de gestion du quotidien au mieux du
rapport de forces s'inscrit dans une
stratégie plus large de dépassement
du capitalisme n'est pas suffisant
non plus. Pour l'instant elle nous fait
apparaître comme une force d'appoint
au PS qui ne cache pas à terme sa
volonté hégémonique à gauche,
voire même un rapprochement avec
l'UDF "plus payant". Les
verts sont dans une position
analogue. La
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9 |
A propos de
la liste 100%
Altermondialiste
Déclaration du CA
extraordinaire d’Attac du
15 mai 2004
http://france.attac.org/a2673
(Cette déclaration a été
votée à l’unanimité)
15/05/2004 - Communiqué
. . .
Le
Conseil d’administration
extraordinaire d’Attac,
réuni le 15 mai 2004, a
débattu du problème posé
par la constitution de
listes intitulées « 100 %
altermondialistes pour une
Europe solidaire » aux
élections européennes du 13
juin.
Le CA
constate que la
constitution de ces listes
trouble un certain nombre
de membres et de comités
locaux de l’association,
dans la mesure où ces
listes se réclament
explicitement des positions
d’Attac, où quelques-uns de
ses responsables, élus ou
non, y participent, et où
elles pourraient donner
l’impression qu’il s’agit
d’une initiative satellite
de l’association.
Le CA
reconnaît le droit de
chaque membre d’Attac à
exercer pleinement ses
droits civiques, et en
particulier de se présenter
aux élections. Il regrette
cependant de ne pas avoir
été informé de la
constitution des listes en
question dès leur origine.
Si tel avait été le cas, un
débat aurait pu s’engager
au sein de l’association
sur les implications de
cette initiative sur le
mouvement altermondialiste,
notamment sur Attac, et sur
les éventuels risques
qu’elle pourrait lui faire
courir. C’est pourquoi
cette situation est apparue
dommageable du point de vue
de l’identité d’Attac.
Elle
fournit cependant à
l’association l’occasion,
d’une part, de poursuivre
la réflexion sur ses formes
d’organisation et sur ses
modes de fonctionnement,
qui feront l’objet d’un
débat lors de la réunion de
juin du Conseil
d’administration ; et,
d’autre part, de repenser
les rapports d’Attac avec
le champ politique
institutionnel. À cet
égard, et comme l’a déjà
fait le Bureau, le CA
réaffirme que l’association
ne suscite, ne présente ni
ne soutient aucune liste ou
candidature, et qu’aucun
candidat ne peut se
prévaloir de son
appartenance à Attac.
Depuis plus d’un an, Attac
a engagé une vaste campagne
d’analyse critique des
politiques libérales
européennes, telles
qu’elles sont consignées
dans le projet de traité
constitutionnel.
L’association a également
formulé des propositions
alternatives. En
particulier, elle soumet
aux partis, aux listes et à
l’opinion ses 21 exigences
pour rendre le traité
compatible avec ses
positions. Elle leur soumet
également une version
alternative du préambule et
du titre 1 de la première
partie du projet de traité.
Dans les semaines et mois à
venir, Attac va intensifier
ces campagnes.
Le CA
réaffirme à cette occasion
sa volonté unanime de
continuer le travail
accompli par Attac depuis
six ans dans un esprit qui
rassemble tous ses
adhérents, et qui permet de
larges convergences :
l’esprit d’un mouvement
d’éducation populaire
tourné vers l’action.
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8 |
Lettre ouverte de
Georges Sarre à Pierre
Larrouturou
Pierre
Larrouturou diffuse depuis
quelques semaines un appel
en faveur d’un traité
social pour l’Europe –
appel signé, notamment, par
Jacques Delors, José Bové,
Michel Rocard ou Susan
George. Il a proposé au
porte-parole du MRC de
signer ce texte. Dans sa
réponse, Georges Sarre
explique pourquoi il ne
peut adhérer à la démarche
proposée.
Cher
Monsieur,
J’ai
bien reçu votre lettre et
les documents qui
l’accompagnaient, que j’ai
lu attentivement. Mais je
crains de vous décevoir :
je ne puis, ni en mon nom
propre ni au nom de la
mairie du XIe
arrondissement, soutenir
votre démarche, car elle me
paraît – autant vous le
dire franchement – à la
fois ambiguë et irréaliste.
Je tiens
à m’en expliquer. Il y a
douze ans, dites-vous, vous
faisiez campagne avec
Jacques Delors pour le
traité de Maastricht, et
l’argument ultime du
président de la Commission
européenne était le
suivant : " Votez Oui à
Maastricht et on se
remettra au travail tout de
suite sur l’Europe
sociale. " Il s’agirait
aujourd’hui, en somme, de
tenir sa promesse. Mais ne
voyez-vous pas qu’avec
votre projet de traité
social, vous donnez
l’occasion aux socialistes
de déployer exactement le
même type d’argument ? On
nous dit : " Et maintenant
l’Europe sociale ! " Mais
comment y croire ? Les
affiches du Parti
socialiste, en 1992,
représentaient un patron
maculé d’une croix rouge
pour symboliser l’Europe
sociale à laquelle le
traité de Maëstricht,
disait-on, devait donner
naissance. L’Europe sociale
n’est pas venue. Pourquoi,
aujourd’hui, devrions-nous
encore y croire ?
Votre
première idée, c’est de
poser cinq critères pour
l’Europe sociale, comme le
traité de Maëstricht avait
établi cinq critères pour
l’Union économique et
monétaire – critères que
vous ne remettez pas en
cause, dont vous défendez
même le bien-fondé, sans
voir que leur application
uniforme est, par bien des
aspects, à l’origine des
reculs sociaux de ces
dernières années.
Votre
projet de traité pour
l’Europe sociale, outre les
critères sociaux de
l’article premier, complète
le statut de la BCE
(l’objectif de soutien à la
croissance s’ajoutant à
celui de lutte contre
l’inflation) ; institue,
pour les décisions ayant
trait à l’harmonisation des
fiscalités, la règle de la
majorité qualifiée ;
reconnaît le principe
d’intérêt général et
l’utilité des services
publics (à égalité avec le
principe de concurrence) ;
prévoit la rédaction d’une
charte du développement
durable ; reconnaît le
droit des peuples à
l’autosuffisance
alimentaire ; et, enfin,
appelle à une concentration
de la politique commerciale
de l’Union sur les
objectifs de réduction des
inégalités, de solidarité
et de développement
durable.
En sept
articles, si l’on comprend
bien, ce n’est pas un
simple complément social à
la Constitution Giscard qui
est proposé, mais bien
plutôt une transformation
profonde de la construction
européenne depuis ses
origines. Une autre
Europe. Le droit à
l’autosuffisance
alimentaire implique une
modification radicale de la PAC. La majorité qualifiée
sur les questions fiscales
va à l’encontre des
intérêts britanniques. La
remise en cause de la
toute-puissance du principe
de concurrence et
l’encadrement de la
politique commerciale
portent atteinte à
l’indépendance
construite de la
Commission européenne.
L’organisation d’un
policy mix favorable à
la cohésion sociale appelle
un gouvernement économique.
Bref, ce
petit traité social modifie
tous les équilibres de
l’oligarchie européenne,
les équilibres
inter-institutionnels et
les équilibres entre pays ;
et il suppose la mise en
place d’autres
institutions.
De deux
choses l’une, donc. Soit
votre ambition est de
sauver le projet européen
tel qu’il est, en lui
adjoignant un volet social
pour entraîner l’adhésion
des peuples, qui risque de
faire défaut. Soit
l’actuelle construction
européenne ne vous
satisfait pas et vous
souhaitez la remettre en
cause radicalement. À lire
votre projet de traité
social, on privilégierait
la deuxième option. À voir
la façon dont vous le
présentez, on pencherait
pour la première. Et c’est
bien le reproche principal
que je vous ferais.
Une
certaine panique semble
vous gagner à la
perspective d’un rejet
populaire du futur traité
constitutionnel. L’urgence
n’est pourtant pas, je
crois, de sauver coûte que
coûte le projet européen,
en posant par exemple cinq
critères organisant, sous
la forme d’une contrainte
extérieure, la marche vers
l’Europe sociale – ce qui,
non seulement est
irréalisable, mais, en
plus, procède de ce mode de
pensée technocratique qui
semble tenir lieu de
philosophie pour l’Europe
– ; l’urgence est de
réfléchir, de prendre le
temps de la réflexion pour
comprendre comment le
projet européen actuel a
été lié au néo-libéralisme,
pour prendre la mesure
d’une intégration mondiale
de plus en plus forte, pour
faire retour sur la
démocratie nationale, sans
laquelle rien de sérieux,
au plan interne comme au
plan externe, n’est
envisageable. Si la crise
de l’Europe peut y aider,
c’est la démocratie qui en
sortira gagnante.
Sincèrement vôtre,
Georges Sarre
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7 |
CHARTE
CITOYENNE POUR UNE AUTRE
EUROPE
liste conduite par Francis
Wurtz et Hamida Bensadia,
-
Non au projet actuel de
constitution -
Europe de l’emploi, Europe
sociale -
Une Europe des droits
-
Une volonté politique
européenne, pour un autre
développement -
Une Europe de démocratie
élargie -
Une Europe de paix et de
coopération -
Vingt-cinq mesures pour une
autre Europe
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6 |
Communiqué du
Comité d’initiative pour
une Alternative citoyenne
Le
11 mai 2004
Un accord de rassemblement
en Ile de France !
Le rassemblement les forces
antilibérales engagées dans
la construction d’une autre
Europe pour un autre monde,
sur des listes de véritable
alternative européenne pour
lequel nous travaillons
depuis des semaines se
concrétise en Ile de
France.
La liste présentée par le
parti communiste, les
comités d’Alternative
citoyenne,
Mars et sous
réserve de leur décision
finale, les
Alternatifs,
rassemblera ainsi des
forces diverses derrière
Francis Wurtz et Hamida Ben Sadia, aux côtés de Claude
Debons, Monique Dental, et
Claire Villiers, et sur la
base de la
Charte citoyenne pour une
autre Europe
Ce rassemblement correspond
à une large aspiration que
manifestent les centaines
de signatures recueillies
par l’Appel
Tous ensemble pour une
autre Europe
lancé le 30 avril par
Alternative citoyenne.
C’est une bonne nouvelle
pour toutes celles et tous
ceux qui veulent, à
l’occasion de ce scrutin,
confirmer le refus de la
droite et la résistance à
la casse sociale qui
s’était déjà exprimé en
mars. Une bonne nouvelle
pour toutes celles et tous
ceux qui s’étaient
mobilisés avec espoir sur
des démarches neuves dans
les élections régionales,
notamment en Ile de France,
autour des listes de la
Gauche populaire et
citoyenne.
C’est une première étape.
Pour notre part nous
continuons à penser que
l’accord politique de
rassemblement travaillé en
commun entre, notamment, le
PCF, les Alternatifs, le
Comité d’initiative pour
une Alternative citoyenne,
des personnalités du
mouvement social et altermondialiste, et
exprimé dans la
Charte citoyenne
pour une autre Europe
doit pouvoir
trouver sa traduction
concrète dans la
composition des listes de
toutes les circonscriptions
métropolitaines.
Nous en avons déjà exprimé
les conditions nécessaires,
notamment la répartition
équitable des têtes de
liste et des candidatures,
sur l'ensemble des régions,
entre les candidats issus
du PCF et ceux portés par
des composantes du
mouvement social, citoyen
et altermondialiste.
Nous y travaillerons
jusqu’au moment ultime de
dépôt des listes à la fin
du mois de mai.
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5 |
Manifeste pour une
Alternative Républicaine et
Sociale - MARS
La chute du mur de Berlin a
clos historiquement le XXe
siècle et ouvert une
nouvelle période. Celle
dans laquelle nous vivons.
La désagrégation rapide du
camp soviétique a
bouleversé l’ordre
international, abandonnant
aux seuls États-Unis
d’Amérique toute ambition
impériale. Le risque d’un
monde unipolaire est bien
l’une des données de base
de ce début de IIIe
millénaire. Il s’agit là
d’une volonté
géostratégique d’ordre
impérialiste mais aussi de
l’emprise économique et
idéologique sur tous les
habitants de la planète
d’un seul modèle : celui du
capitalisme dans son
application la plus
sauvage. Dans cette version
absolutiste, il suppose de
casser tous les freins à la
mondialisation libérale, de
laisser l’individu seul
face au marché. Plus rien
ne doit échapper à la
marchandisation dès lors
qu’une source de profit
existe : la santé, la
culture, l’éducation, les
transports, l’énergie, les
moyens de communication,
l’eau… Sous le paravent du
modernisme et du culte de
l’individu roi libéré de
toute contrainte, il s’agit
en réalité d’un gigantesque
retour en arrière, la loi
de la jungle remplaçant
toute notion de bien
commun, la charité tout
système de solidarité.
Cette marche forcée suppose
de discréditer, voir de
disloquer, tout cadre de
résistance collectif qu’il
soit existant ou potentiel,
singulièrement les
États-Nations quand ceux-ci
résistent ou même
simplement freinent cet
"ordre" international.
D’une idée juste – celle
d’une plus grande
coopération entre les
nations et les peuples
européens pour en finir
avec le spectre des guerres
intracontinentales – est
née l’Europe de Maastricht.
Véritable cheval de Troie
de la mondialisation
libérale, elle a vocation
à étendre à tous les
peuples du vieux continent
un "moins disant" social et
démocratique, imposant par
le haut, sans aucun
véritable choix
démocratique, politique
monétariste, casse des
services publics et des
outils du bien commun.
Alors que la construction
européenne, s’appuyant sur
les meilleures traditions
humanistes, sociales et
républicaines de notre
continent, devrait
représenter dans le monde
une alternative au modèle
états-unien et une méthode
de coopération et d’aide au
développement des pays du
tiers monde, elle risque de
nourrir en réalité,
en réaction à un pouvoir
supranational
technocratique et
illégitime, des réactions
nationalistes, xénophobes
et populistes à l’image du
Front National en France.
Aucun projet alternatif à
vocation universaliste
n’est aujourd’hui capable
de répondre à l’offensive
idéologique de cette
mondialisation. Car la
chute du système soviétique
n’a pas seulement
mortellement atteint le
modèle du communisme
totalitaire mais ébranlé
fortement tout espoir dans
un avenir socialiste.
Qu’ils soient
révolutionnaires ou
réformistes, force est de
constater qu’au XXe siècle,
les mouvements se
reconnaissant dans le
socialisme au sens large
ont échoué non seulement à
transformer le monde mais
tout simplement à présenter
un projet vécu comme
meilleur et plus efficace
que le capitalisme. Cet
échec a des conséquences
désastreuses dans les pays
du tiers monde, là où les
raisons objectives de se
révolter contre l’ordre
capitaliste n’ont jamais
été aussi nombreuses. Car
c’est aujourd’hui
l’intégrisme religieux,
rétrograde, oppressif et
d’essence tyrannique qui a
pris le relais et organise
dans un nombre grandissant
de pays la résistance
contre un ordre
impérial qui a vainement -
la seconde guerre du Golfe
laisse de ce point de vue
le roi nu - tenté de draper
sa politique de la
canonnière derrière le
droit d’ingérence.
Dans les pays occidentaux,
cette faillite a des
conséquences dont on ne
fait que commencer à
mesurer la portée. En
décomposition idéologique,
les forces de gauche
"institutionnelles",
dominées par une
social-démocratie en passe
d’abandonner tout idée de
projet alternatif, tendent
à ne plus se différencier
de la droite que sur des
mesures sociétales et sur
la taille du sparadrap à
apposer sur la fracture
sociale. Elles sont dès
lors incapables de
s’adresser aux attentes des
couches populaires et de
représenter les intérêts
sociaux du plus grand
nombre, ceux qui n’ont pour
seule richesse que leur
force de travail. Or le
monde du travail est en but
à des attaques sans
précédent : délocalisation,
chômage, précarisation à
outrance, remise en
question des droits
sociaux détruisent
progressivement le
compromis social construit
après guerre en Europe et
pendant la période de
prospérité des trente
glorieuses. Dans ces
conditions, le système de
bipartisme à la mode
États-unienne dont rêvent
tout haut nos "élites"
politiques, avec
l’alternance pour seul
horizon, a des effets
catastrophiques. Il ne fera
que développer le
désintérêt des citoyens
pour la politique en leur
donnant pour seuls refuges
au mieux l’abstention
massive ou le vote
protestataire, au pire
l’extrême droite. Pourtant
les peuples ne se sont pas
résignés à l’horizon
indépassable du
capitalisme. Autour des
mouvements sociaux et
opposés à la mondialisation
libérale s’organisent non
seulement la résistance
mais se tissent également
de nouveaux réseaux
militants permettant à une
nouvelle génération de se
politiser. Reste que ces
mouvements ne peuvent se
suffire à eux-mêmes. Le 21
avril l’a montré : il est
possible de vivre dans un
pays qui connaît sans nul
doute la résistance au
libéralisme la plus forte
en Europe depuis vingt ans
et se retrouver avec un
duel droite/extrême droite
au 2ème tour des
Présidentielles. Il prouve
l’urgence d’une
recomposition des forces de
gauche et la refondation
d’un projet alternatif au
libéralisme capable de
s’adresser à la grande
majorité de nos
concitoyens.
Pour notre part, nous
considérons que cette
refondation doit
s’appuyer sur des bases
solides : celles de la
République. Hommes et
femmes de gauche nous
considérons que sur son
triptyque "Liberté,
Égalité, Fraternité" peut
s’appuyer le projet
émancipateur et
universaliste dont le 21ème
siècle a besoin. L’égalité
est plus que jamais une
valeur mobilisatrice :
Égalité entre les citoyens
quels que soient leur
condition sociale et leur
origine ; Égalité entre les
hommes et les femmes,
concept dangereusement
malmené, de la remise en
cause de la mixité au
retour des femmes aux
foyers en passant par les
attaques aggravées pour
elles sur les retraites et
leur accès au monde du
travail ; Égalité entre les
peuples. La citoyenneté
politique ancrée sur un
socle laïque et opposée aux
critères ethniques de la
nationalité, au péril
communautariste et à
l’individualisme reste la
réponse première, de
principe, aux tragiques
interrogations sur la
démocratie laissées par le
XXe siècle. Que ce soit sur
les services publics,
l’école publique et plus
généralement les notions de
bien commun, les principes
républicains s’opposent
frontalement au tout
marché. Mais pour prétendre
redevenir la matrice d’un
projet alternatif de
gauche, il est impératif de
considérer le chantier
républicain comme inachevé.
A nous de refuser
l’embaumement mortifère de
la République, sa
transformation en "objet"
consensuel et figé au
dessus des clivages sociaux
ce qui revient de fait à
nier sa nature même. A nous
de développer les principes
d’égalité sociale qu’elle
sous-tend. Ce qui nous
conduit à refuser de
subordonner à tout prix la
question sociale aux
intérêts nationaux en niant
les contradictions de
classes, voie vers laquelle
conduit inévitablement la
stratégie "la République au
dessus de la gauche et de
la droite". "Notre"
République n’est de ce
point de vue pas étrangère
aux analyses, aux combats
et aux traditions
séculaires du Mouvement
socialiste même si celui-ci
est aujourd’hui dans
l’impasse. Ils doivent au
contraire être capable de
se revivifier mutuellement
et de proposer un projet
alternatif qui prendra
également en compte des
questions essentielles
comme l’accès toujours plus
important des citoyens à la
vie de la cité et la
préservation de
l’environnement.
Il est donc plus que jamais
nécessaire de travailler
sur le projet républicain
social, laïque et
internationaliste sur
laquelle la gauche doit se
refonder. Aujourd’hui aucun
parti ne peut prétendre en
avoir l’apanage. Il nous
apparaît donc urgent de
proposer à tous les
républicains de gauche,
sans sectarisme aucun, un
cadre de réflexion, de
formation, d’élaboration et
d’action dégagé de toutes
préoccupations partisanes
et électorales. Oui il est
urgent d’ouvrir ce chantier
républicain. C’est le
travail auquel entend
s’atteler le MARS.
20 septembre 2003
MARS
84, rue de Verdun
94 500 Champigny-sur-Marne
assoc.mars@laposte.net
http://www.france-republicaine.org
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3
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ALLOCUTION DE
GEORGES SARRE AU CONSEIL
NATIONAL DU MRC (25 AVRIL
2004)
Georges Sarre est
maire du XIe arrondissement
de Paris, président du club
Laïcité et porte-parole du
MRC.
"Proposer une
alternative aux frères
siamois que sont
l'européisme et le
libéralisme"
Chers camarades !
Responsables et
commentateurs politiques se
sont félicités à qui mieux
mieux du regain de
participation aux élections
régionales. Après le fiasco
des présidentielles,
beaucoup ont cru pouvoir
saluer un retour de la
démocratie. C'est rester à
la surface des choses.
En profondeur, l'essentiel
n'a guère changé. En 2002
comme en 2004, c'est le
même malaise, profond, la
même protestation,
qu'expriment les Français.
Seule, la manière de
protester a changé, parce
que la situation a changé :
en 2002, l'abstention
record, et la course aux
extrêmes, condamnaient la
politique à responsabilité
partagée des deux
sortants : Jacques Chirac
et Lionel Jospin. En 2004,
la gifle magistrale reçue
par la droite, sur fond de
participation en hausse,
sanctionne sans appel la
politique conduite depuis
2002.
Mais la bonne santé
apparente retrouvée par la
gauche est une illusion.
Car si la gauche bénéficie
du vote sanction, elle n'a
pas renoncé aux
orientations politiques
libérales condamnées en
2002. Et les Français ont
redit en 2004 qu'ils ne
voulaient pas de ces
politiques. Ils ne veulent
pas de l'acceptation
passive de la
mondialisation
ultra-libérale. Ils ne
veulent pas que leurs
dirigeants assistent bras
ballants aux
délocalisations, aux
suppressions massives
d'emplois dans l'industrie,
et, déjà, dans les
services. Les Français
n'accepteront pas plus du
PS que de la droite au
pouvoir la montée du
chômage, de la précarité,
de l'exclusion.
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2 |
Comité d’initiative pour
une ALTERNATIVE CITOYENNE
Déclaration envoyée à la
Direction du PCF, de la LCR
et aux portes paroles de la
liste 100% alter
mondialistes
Sur les élections
européennes
L’appel
« tous
ensemble pour une autre
Europe » a réuni à
ce jour 260 signatures
venues de toute la France.
Il manifeste le sentiment
partagé de la nécessité et
de l’urgence du
rassemblement des forces
anti-libérales pour la
construction d’une autre
Europe. Il réaffirme,
à contrario, les dangers
d’une dispersion de ces
forces qui ne favoriserait
que les stratégies de bi
polarisation de la vie
politique alors qu’il
s’agit aussi de confirmer
et d’amplifier le rejet de
la droite signifié aux
régionales. et de
poursuivre une démarche de
transformation de la
politique.
Or nous sommes aujourd’hui
dans une situation de
division qu’il convient de
dépasser. Tout va se
décider dans les jours qui
viennent.
Les bases d’un
rassemblement existent.
Nous considérons comme un
bien commun le document
collectif « Charte pour une
Europe citoyenne ». Cette
Charte résulte, en effet,
des travaux de plusieurs
organisations et
personnalités. Ce texte est
appropriable par tous pour
débattre et délibérer pour
une Europe de l’égalité, de
la paix et de la
démocratie.
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Tous
ensemble pour une autre
Europe
La sixième élection au
Parlement européen du 13
juin prochain sera une
échéance décisive. Elle est
l'affaire de tous.
Pour des
millions d'européens,
l'Europe qui se construit
depuis un demi siècle loin
du regard des peuples, est
aujourd'hui un instrument
de casse sociale, de
déréglementation
économique, de mise en
pièce des services publics,
de dessaisissement
démocratique. C'est
l'incarnation même de
l'hégémonie brutale d'une
pensée unique et du mépris
des peuples. Le projet de
constitution qui entend
graver dans le marbre les
dogmes du libéralisme est
le point d'orgue d'une
Europe de la finance
souveraine.
Mais pour
des millions d'européens,
l'Europe a désormais aussi
un autre visage : celui des
mobilisations sociales et
altermondialistes
européennes, celui des
rassemblements populaires
pour la paix, contre la
guerre et le terrorisme,
celui des forums sociaux de
Florence en 2002 et de
Paris
Saint-Denis-Bobigny-Ivry en
2003.
Face aux
inégalités, aux exclusions,
à la xénophobie, à toutes
les discriminations, au
patriarcat, cette Europe là
est porteuse d'espoir, de
solidarité, et d'égalité de
droit. Cette Europe là est
porteuse d'exigence de
nouvelles conquêtes
démocratiques et sociales
et de nouvelles libertés.
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