Sommaire
| |
[ Résistances ] [ Surprises ] [ Echos ] [ Laïcité ] [ Américanitude ] [ Marseillaise ] [ Lexitoyen ] [ Canabis ] [ Précaution ] |
[ Syndicale ] [ Sanspapier ] [ Précarité ] [ Féministe ] [ GayLesbienne ] [ Logement ] [ Anti Pub ] [ Anti Fasciste ] [ Internationale ] [ Justice ] [ Barbare ] [ Culturelle ] [ Bahuts et Facs ] [ Cybernetique ] [ Politique ] [ Conso Ecolo ] [ Social Santé ] |
RésistanceS :
Féministe
Mise
à jour le
24 juin 2004
Scandin :
|
|
|
|
Sommaire
|
|
|
15 |
Florence Montreynaud <montreynaud@noos.fr>
Objet : Publicité
sexiste
Voici la lettre ouverte que j¹ai
envoyée à Mme Nicole Ameline,
ministre française déléguée à la
Parité et à l'Égalité
professionnelle.
Madame la Ministre,
Vous avez mis à la disposition du
public souhaitant vous signaler des
publicités sexistes un numéro de téléphone
01-40-56-70-80, où un répondeur
enregistre des messages. Je déplore
que ce répondeur soit trop souvent
saturé et ne puisse donc enregistrer
les messages. Le 26 mai 2004, je
constate que le message propose
toujours d¹écrire à l¹ancienne
adresse du ministère, 10 rue
Brancion, alors que vos services ont
déménagé depuis un mois et demi au
101 rue de Grenelle. De même, il
arrive fréquemment que l'adresse
courriel mise à disposition par vos
services, pubsexiste@social.gouv.fr,
renvoie les messages à leur expéditeur,
car la boîte est saturée. Le
message automatique envoyé en réponse
indique à ce jour : « Votre témoignage
sera pris en compte dans la synthèse
nationale faite à l'occasion de la
journée des femmes le 8 mars 2004.
» Vous avez annoncé la publication
d¹un rapport sur les réactions du
public au sujet des publicités
sexistes. Comment pourra-t-on, dans
ces conditions techniques défectueuses,
y ajouter foi ? Ce rapport ne pourra
faire état que des réactions des
personnes ayant réussi à joindre
vos services, et non de toutes celles
dont les remarques n'auront pu être
enregistrées, et qui se seront lassées,
après de nombreuses tentatives
infructueuses par téléphone ou par
courriel. On pourra légitimement
penser que les conclusions que vous
rendrez publiques s¹appuieront sur
des statistiques établies à partir
de données sous-estimant la réalité
des plaintes. En lançant ces
services, le 2 février dernier, vous
aviez annoncé qu¹un bilan en serait
fait pour le 8 mars. Puis le bilan a
été annoncé pour courant avril.
Nous l¹attendons. Qu¹en est-il ?
Pendant ce temps, les publicitaires,
eux, s'en donnent à c¦ur joie, et
le sexisme s'étale partout, dans la
rue et dans les médias. Madame la
Ministre, votre initiative représentait
un espoir pour des millions de femmes
et d¹hommes, qui en ont assez des
clichés sexistes, et qui sont préoccupés
de voir le corps humain traité comme
une marchandise. Était-ce « des
promesses, toujours des promesses »
?
Veuillez agréer, Madame la
Ministre, l¹expression de mes
sentiments les plus féministes.
Florence
Montreynaud, chefdemeute
La
Meute contre la publicité
sexiste
Maison
des femmes
163
rue de Charenton
75012
Paris
site
http://lameute.org.free.fr |
|
Haut
de Page
|
13 |
Communiqué
de presse de » Regards de
Femmes »
Le
procureur de la République
saisi d'une plainte contre
« l'imam de Vénissieux »
par Regards de Femmes
L'association Regards de
Femmes a saisi le Procureur
de la République, contre M.
Abdelkader Bouziane imam à
Vénissieux, pour incitation
et complicité de violence à
l'encontre des femmes et
atteinte à leur dignité.
Regards de Femmes a demandé
que soit examinée la
responsabilité éventuelle
de complicité de M.
Bouziane, concernant les
violences – notamment
conjugales - exercées sur
des femmes sur le
territoire de compétence du
Procureur auprès du
Tribunal de Grande Instance
de Lyon, depuis les
déclarations de cet « imam
» ou résultant de ses
prônes et discours. En
effet, les propos de l'imam
entraînent une «
légitimation religieuse » à
commettre de tels faits. Ce
qui rend, selon la loi, M.
Bouziane complice, par ses
discours et déclarations.
Des propos d'incitation à
des infractions pénales
sont également passibles du
Tribunal Correctionnel,
même s'ils n'ont pas été
suivis d'effets. L'objet de
Regards de Femmes est de «
dénoncer toutes formes de
violences morales,
psychiques et physiques à
l'encontre des femmes et de
s'opposer à tout ce qui
pourrait conduire à une
remise en cause des acquis
féminins ». Ses statuts
prévoient la possibilité
d'agir en justice.
L'association envisage de
se porter partie civile,
notamment dans le cas où l'
« imam » tenterait un
retour sur le territoire
français. Michèle Vianès
Présidente
|
|
Haut de
page
|
14 |
SERBIE-ET-MONTÉNÉGRO
(KOSOVO)
Les femmes et
les jeunes filles exploitées
par les réseaux
de proxénétisme
ont des droits
humains
Index AI : EUR 70/012/2004
ÉFAI
Embargo : jeudi 6 mai 2004 (11 h
00 TU)
COMMUNIQUÉ DE
PRESSE
"Il a dit que nous lui
appartenions. En nous achetant, il
avait acquis le droit de nous battre,
de nous violer, de nous laisser
mourir de faim et de nous contraindre
à avoir des rapports sexuels avec
des clients."
"Même lorsqu'il faisait
froid, j'étais obligée de porter
des robes légères... le patron me
forçait à me mettre au service des
policiers et des soldats de la force
internationale."
Témoignages de femmes et de jeunes
filles
exploitées par des réseaux de proxénétisme.
En dépit de certaines avancées
positives, la traite des femmes et
des jeunes filles persiste et reste
l'une des formes de violation des
droits humains les plus honteuses au
Kosovo. La communauté internationale
est responsable du développement de
l'industrie du sexe, lié à
l'exploitation des femmes vendues à
des réseaux de proxénétisme, a déclaré
Amnesty International lors d'une conférence
de presse au cours de laquelle ont été
révélés les résultats d'une enquête
sur la traite des êtres humains au
Kosovo.
"Des femmes et des jeunes
filles sont vendues comme esclaves.
Elles sont menacées, battues, violées
et enfermées par ceux qui les ont
achetées. Comme des soldats et
policiers de la force internationale
font partie de leurs clients, les
femmes et les jeunes filles ont
souvent trop peur pour s'enfuir et
les autorités ne leur apportent
aucune aide", a déclaré
Amnesty International.
Un rapport sur la protection des
droits des femmes et des jeunes
filles contraintes à la prostitution
au Kosovo (index AI : EUR
70/010/2004) révèle que les femmes
et les jeunes filles vendues risquent
de subir toute une série d'atteintes
à leurs droits fondamentaux, parmi
lesquels on peut citer l'enlèvement,
la privation de liberté et l'absence
de liberté de mouvement, la torture
et les mauvais traitements, notamment
les menaces psychologiques, les coups
et les viols.
Certaines femmes, jeunes ou très
jeunes, souvent vulnérables du fait
d'une situation économique défavorable
ou parce qu'elles ont déjà été
victimes d'abus sexuels, sont des
proies faciles. Elles rêvent d'une
vie meilleure, que leur promettent
les trafiquants en leur proposant de
venir "travailler" en
Europe de l'Ouest. Au lieu d'obtenir
un véritable travail, ces femmes et
ces jeunes filles se retrouvent
prises au piège, réduites à l'état
d'esclaves et contraintes à la
prostitution.
Selon certaines informations, le
nombre d'établissements abritant des
femmes et des jeunes filles
contraintes à la prostitution serait
passé de 18 en 1999 à plus de 200
en 2003. Dans le même temps, les
poursuites pour traite d'êtres
humains sont restées très peu
nombreuses.
"Après avoir échappé à
une première série d'atteintes aux
droits humains, les femmes et les
jeunes filles victimes de ces réseaux
sont soumises à une deuxième série
de violations de leurs droits aux
mains des trafiquants. Lorsqu'elles
parviennent à s'enfuir, elles
rencontrent souvent une troisième série
d'épreuves, cette fois aux mains des
autorités", a déclaré
Amnesty International.
Bien que les autorités aient pris
certaines mesures positives pour
combattre la traite d'êtres humains
au Kosovo, les femmes et jeunes
filles victimes des réseaux de
trafiquants sont souvent traitées
comme des délinquantes, qu'elles
soient poursuivies pour séjour illégal
au Kosovo ou inculpées comme
prostituées après des rafles
effectués par les policiers de la
MINUK. Lorsqu'elles sont arrêtées,
ces femmes et ces jeunes filles ne bénéficient
pas des droits élémentaires accordés
à tout détenu. On ne les informe
pas de leurs droits, elles ne peuvent
consulter d'avocat et les jeunes
filles mineures sont souvent interrogées
en l'absence d'un tuteur légal.
Amnesty International a constaté que
la Mission d'administration intérimaire
des Nations Unies au Kosovo (MINUK),
la Force internationale de paix au
Kosovo (KFOR), dirigée par l'OTAN,
et les institutions provisoires pour
une auto-administration démocratique
du Kosovo (PISG) n'avaient ni protégé
ni respecté les droits humains de
ces femmes et de ces jeunes filles.
On estime que 20 p. cent des
personnes profitant des services de
ces réseaux de prostitution sont des
membres de la communauté
internationale, qui serait à
l'origine d'une part substantielle
des revenus de cette industrie.
"Certaines personnes, censées
protéger ces femmes et ces jeunes
filles, profitent de leurs fonctions
pour les exploiter et ne subissent
aucune sanction. C'est une situation
inacceptable, qui a des conséquences
désastreuses sur la vie de ces
femmes et de ces jeunes filles",
a déclaré Amnesty International.
Amnesty International s'inquiète
particulièrement de ce que les
filles de moins de dix-huit ans
constituent entre 15 et 20 p. cent
des femmes travaillant dans des bars.
On pense qu'elles ont été vendues
et sont contraintes de se prostituer.
Au lieu de faire sortir des bars ces
mineures, dont la MINUK a établi une
liste, on les laisse dans ces établissements,
où elles sont soumises à d'autres
atteintes aux droits humains telles
que les viols et les coups.
Certes, les femmes et les jeunes
filles qui ont fait l'objet d'un
trafic peuvent recevoir une aide de
la part d'ONG locales et
d'organisations internationales, mais
Amnesty International constate avec
préoccupation que la MINUK s'est
montrée incapable de faire appliquer
une directive administrative
garantissant à ces femmes la
possibilité d'obtenir réparations
et dédommagements. Selon
l'organisation, peu de femmes bénéficient
de la protection à long terme dont
elles auraient besoin après avoir témoigné
contre les trafiquants.
"La vente de femmes et de
jeunes filles à des réseaux de
prostitution au Kosovo et dans
d'autres pays en situation d'après-guerre
ne cessera pas tant que les auteurs
de tels actes resteront en liberté
et tant que le personnel présent sur
place, civil et militaire, pourra
commettre des atteintes aux droits
humains en toute impunité",
a déclaré l'organisation.
Amnesty International appelle les
autorités du Kosovo, notamment la
KFOR et les institutions provisoires
pour une auto-administration démocratique
du Kosovo, à mettre en place des
mesures visant à mettre un terme au
trafic de femmes et de jeunes filles
au Kosovo et à destination et en
provenance de ce pays. Les autorités
doivent également veiller à ce que
des mesures soient prises pour protéger
les victimes de la traite des femmes
et pour leur accorder le droit à des
réparations ou dédommagements pour
les atteintes subies.
L'organisation a également demandé
aux Nations unies et à l'OTAN de
mettre en œuvre des mesures pour que
les membres civils et militaires des
forces de maintien de la paix soupçonnés
d'infractions pénales liées à ce
trafic soient traduits en justice.
La traite des êtres humains,
notamment des femmes et des jeunes
filles, dans des conditions
s'apparentant à de l'esclavage, fait
partie des crimes les plus graves définis
par le Statut de Rome de la Cour pénale
internationale (CPI).
Vous pouvez consulter sur le site
de l'organisation le rapport intitulé
Kosovo
(Serbia and Montenegro): "Does
that mean I have rights ?"
Protecting the human rights of women
and girls trafficked for forced
prostitution in Kosovo
(index AI : EUR 70/010/2004) dans son
intégralité.
Amnesty International mène
campagne pour que soit mis fin à la
violence contre les femmes partout
dans le monde. Des informations sur
cette campagne intitulée Halte
à la violence contre les femmes,
se trouvent également sur le site
d'Amnesty International.
Pour obtenir de plus amples
informations, veuillez contacter le
Service de presse d'Amnesty
International à Londres, au +44 20
7413 5566, ou consulter le site http://www.amnesty.org
|
|
Haut de Page
|
12 |
Bases Otan et
commerce sexuel par MICHEL
COLLON
Amnesty International vient
de dénoncer
"la responsabilité des
troupes occidentales dans
la croissance rapide de
l'industrie de l'esclavage
sexuel au Kosovo, un
commerce florissant par
lequel des centaines de
femmes, la plupart
mineures, sont torturées,
violées, puis
criminalisées."
Environ 2.000 femmes ont
été amenées de Moldavie,
Ukraine, Russie, Roumanie
par la maffia locale. Même
phénomène en Bosnie occupée
par l'Otan depuis 1995.
Vendues jusqu'à 2.000
Livres britanniques, ces
femmes sont détenues par
leurs propriétaires dans
des conditions d'esclavage
: violées à titre
d'intimidation, battues,
menacées avec des armes à
feu, enchaînées, enfermées
dans le noir, interdites de
sortie.
De plus en plus de jeunes
filles de la région sont
également entraînées dans
ce commerce infâme: 80% ont
moins de 18 ans, un tiers
moins de 14 ans.
Le personnel international
jouit de l'immunité:
"Amnesty n'a pu trouver
trace d'aucune procédure
intentée par des pays de
l'Otan contre leurs
militaires".
Selon l'organisation, des
soldats US, français,
allemands, italiens sont
impliqués dans le racket.
Le moment de rappeler cette
analyse de l'expert
canadien Chossudovsky :
"Au Kosovo, l'Otan a fait
un mariage de raison avec
la maffia" (cité
dans notre livre
Monopoly, L'Otan à la
conquête du monde
et dans notre film
Les Damnés du Kosovo
-
www.lesdamnesdukosovo.chiffonrouge.org)
Les bases militaires US et
Otan sont censées apporter
la paix et la démocratie
partout dans le monde. En
réalité, elles apportent le
pillage des richesses
locales par les
multinationales. Ainsi que
cette immonde industrie du
sexe.
Les "nouvelles colonies"
mettent en place des
sociétés artificielles qui
déstructurent et corrompent
l'économie de ces régions.
Les Etats-Unis et leurs
alliés ne sont nulle part
la solution, ils sont le
problème.
Source : Ian Traynor,
The Guardian, 7
mai 2004
|
|
Haut de
page
|
11 |
Accès prioritaire au
logement social pour les
femmes victimes de
violences
Droit au logement pour
toutes et tous
Une femme sur 10 est
victime de violences
conjugales chaque année, 6
femmes en meurent chaque
mois, deux tiers des 48 000
viols qui ont lieu chaque
année se déroulent dans la
famille, le conjoint est le
violeur dans la moitié de
ces 48 000 viols.
Cependant, dans la crainte
de ne pas retrouver de
logement, de nombreuses
femmes victimes de
violences conjugales ou
familiales renoncent à
quitter leur conjoint ou
leur famille. Celles qui le
font peuvent se retrouver à
la rue, isolées, parfois
prostituées.
Le logement est une
priorité pour les femmes
victimes de violences. Il
conditionne leur autonomie,
la possibilité de dénoncer
les violences et l’espoir
de se reconstruire.
Le Secrétariat d’Etat aux
Droits des femmes et le
Secrétariat d’Etat au
Logement insistaient, dans
une circulaire aux préfets
du 8 mars 2000, sur la
prise en compte prioritaire
des besoins spécifiques des
femmes en matière de
logement, notamment des
familles monoparentales et
des femmes victimes de
violences conjugales.
Pourtant les menaces
d’expulsion pour impayés de
loyer continuent de
pleuvoir et l’attente est
longue pour une place dans
un centre d’hébergement
d’urgence.
Le 13 mars dernier, la
trêve des expulsions
locatives a pris fin.
Une fois de plus, les
femmes sont aux premières
loges pour prendre les
mauvais coups, pour
plusieurs raisons : elles
représentent la grande
majorité des pauvres et des
familles monoparentales, et
font donc les frais de la
pénurie généralisée de
logements sociaux. :
leurs appels au 115
,numéro d’urgence des
sans-abris, le montrent.
Les femmes sans-papiers ont
encore plus de difficultés
à se loger et sont victimes
des marchands de sommeil.
C’est pourquoi nous sommes
rassembléEs aujourd’hui
devant la Préfecture et la
Mairie pour revendiquer :
-
l’arrêt
de toute expulsion sans
relogement;
-
la création d’au moins 200
000 nouveaux logements
sociaux par an ( 50 000 par
an ces dernières années) ;
-
l’application de
l’ordonnance de réquisition
de 1945 : il y a
deux millions de
logements vacants en France
(136 000 à Paris) ;
-
l’accès
prioritaire au logement
social pour les femmes
victimes de violences :
victimes de violences
conjugales, prostituées,
femmes migrantes fuyant des
violences sexistes ou
sexuelles qui doivent
également bénéficier du
droit d’asile et d’un droit
individuel au séjour;
-
l’augmentation
des places dans les centres
d’hébergement d’urgence
gérés par les associations
féministes et les
subventions pour
fonctionner correctement ;
-
le vote d’une loi
permettant l’éloignement
du conjoint violent
comme en Suède, au
Luxembourg et en Autriche.
Lundi
24 mai, 18 h 30, devant la
Préfecture de Région, 17 bd
Morland (75004)
Concert de casseroles
contre les expulsions
|
|
Haut de
page
|
10 |
APPEL
FEMMES
: NOUS
NE
SERONS
PAS LES
SACRIFIÉES
DE LA
REFORME
RETRAITE
(N'oubliez pas de remplir
en bas de page le
formulaire)
·
Transmettez vos témoignages
sur
temoignage@siteunitaire.org
·
Faites circuler l'appel
La qualité d'une société
peut se juger sur la place
qu'elle accorde aux femmes,
sur le rôle qu'elles y
exercent, sur les droits
qu'elles y ont acquis.
Par leurs luttes, elles ont
imposé des progrès
certains, mais leurs
conditions de travail et de
vie sont toujours
inégalitaires : situation
salariale, conditions de
travail, carrière, accès
aux emplois plus
qualifiés..., l'écart avec
les hommes reste permanent.
Elles sont les plus
frappées par la précarité,
le chômage, le temps
partiel contraint...
Cette situation n'a rien de
fatal. Elle résulte de
choix économiques et
politiques et s'enracine
dans des stéréotypes
culturels. Il est possible
et nécessaire d'agir pour
le plein emploi de toutes
et de tous, de faire
reculer les
discriminations, les
inégalités
professionnelles,
l'injustice. L'objectif de
l'égalité professionnelle
rassemble de plus en plus
et ne peut être écarté,
comme le montre le projet
d'accord
interprofessionnel.
La réforme des retraites
qui commence à s'appliquer
prend le contre-pied de ce
mouvement et pénalise
particulièrement les
femmes. C'est inacceptable.
Après la première réforme
des retraites de 1993,
après les mesures de 1996
concernant les retraites
complémentaires, la loi
Fillon qui provoque une
dégradation des droits à la
retraite pour tous, va à
l'avenir accentuer
considérablement les
inégalités et amplifier la
baisse du niveau de nos
pensions par la
généralisation du système
de décote, par la
distinction entre périodes
validées et périodes
travaillées et la remise en
cause des bonifications
pour enfants... Peut-on
accepter qu'à l'horizon
2012, 50 % des femmes en
retraite puissent vivre
avec moins de 75 % du SMIC
?
Les possibilités de départs
anticipés avant 60 ans ne
concernent en fait que 15 %
des femmes, ce qui est
marginal, alors que nous
liquidons déjà en moyenne
nos droits deux ans plus
tard que les hommes.
Femmes, nous ne voulons pas
être, pas plus que les
jeunes, les précaires, les
sacrifiées de cette
réforme.
Nous n'accepterons pas un
retour en arrière de notre
situation sociale.
Avec l'ensemble des
salariés, nous entendons
bien nous mobiliser pour
que des dispositions soient
prises pour concilier vie
professionnelle, vie
personnelle et familiale,
faire reculer les
discriminations, défendre
et améliorer les droits
liés à la maternité, faire
prendre en compte les
inégalités qui nous sont
imposées dans le travail.
Construire une société
moderne passe par la
conquête de garanties
sociales collectives pour
assurer aux femmes,
dignité, respect, égalité.
Nous exigeons une table
ronde avec les pouvoirs
publics pour évaluer les
véritables conséquences de
la réforme des retraites et
envisager toutes les
mesures indispensables pour
que la retraite ne
reproduise plus les
inégalités et les
discriminations qui
marquent la vie au travail
et faire aboutir nos
propositions de retraite.
Objectif de l'appel :
·
Recueillir des témoignages
sur des situations
concrètes illustrant les
réalités auxquelles nous
sommes confrontés.
·
Rassembler, mobiliser le
maximum de femmes, d'hommes
sur ces questions de
dignité, de respect
d'égalité.
·
Intervenir auprès des
parlementaires, du patronat
et du gouvernement pour
obtenir la tenue d'une
table ronde nationale.
Signer l’appel :
http://www.siteunitaire.org
|
|
Haut de
page
|
|
Halte
aux violences contre les
femmes!
En temps de
guerre comme en temps de
paix, les femmes se voient
infliger des violences pour
la simple raison qu’elles
sont des femmes.
Des
millions de femmes sont
battues, violées,
assassinées, mutilées,
harcelées, humiliées,
menacées, attaquées,
mariées de force, victimes
de crimes d’honneur,
séquestrées, réduites à
l’esclavage, privées de
soins….
Alors, nous
disons “ Halte aux
violences contre les femmes
”
La violence
contre les femmes constitue
l’un des plus grands
scandales de notre époque.
Nous voulons que cette
violation soit considérée
comme une véritable
violation des droits
humains. C’est d’ailleurs
la violation la plus
fréquente des droits
humains.
Amnesty
International lance une
campagne mondiale de lutte
contre les violences subies
par les femmes. Cette
campagne durera 2 ans. Ses
principaux points d'ancrage
seront d’une part les
violences contre les femmes
dans la famille et dans la
communauté ; et d’autre
part les violences contre
les femmes dans les
situations de conflit et d'après-conflit.
Infos :
http://www.amnestyinternational.be/doc/rubrique649.html
Le
livre-rapport “ C’est à
nous d’agir ! Halte à la
violence contre les femmes
” est disponible au prix de
8€ (+frais de port) à
l’adresse
http://www.amnestyinternational.be/shopping/
Nous avons
élaboré un jeu qui vous
permettra de parfaire vos
connaissances en matière de
violences contre les
femmes. Quiz :
http://www.amnestyinternational.be/doc/rubrique656.html
Enfin pour
terminer la lettre
d’aujourd’hui, et pour
confirmer, si cela était
nécessaire que la
problématique des violences
faîtes aux femmes est
l’affaire des hommes aussi,
nous vous proposons de
retrouver ce que pensent à
ce sujet quelques uns des
parrains de la campagne.
Témoignages :
http://www.amnestyinternational.be/doc/article3465.html
Tout au
long de cette campagne,
vous retrouverez par cette
lettre des informations,
documents, liens utiles,
des interviewes et
témoignages qui vous
permettront de vous joindre
à nous dans ce combat.
Encore un
mot qui nous a été soufflé
par un parrain : "Parlez en
tour de vous" ! Oui, vous
pouvez également vous
impliquer dans la campagne
de manière simple : en ne
restant pas indifférent et
en parlant.
PS:
Soutenez Amnesty! Devenez
membre ou faites un don en
ligne
|
|
Haut de page
|
|
Appel
féministe au CIO pour
refuser les pays excluant
les femmes
Lundi 26 janvier 2004 -
ATHENES (AFP) - Trois
personnalités féministes
grecque, française et belge
ont appelé lundi le Comité
international olympique (CIO)
à envisager de ne pas
accepter aux Jeux d'Athènes
en août prochain les pays
qui excluent les femmes de
leurs délégations
olympiques.
Cet appel a été lancé lors
d'une conférence de presse
par l'eurodéputée
socialiste grecque Anna
Karamanou, la présidente
française de la Ligue
internationale du droit des
femmes, Annie Sugier, et la
sénatrice belge Anne-Marie
Lizin, en vue des Jeux
olympiques d'août prochain
à Athènes.
Tout en relevant que le CIO
lui-même ne donnait pas
l'exemple, avec "seulement
11 femmes parmi ses 149
membres actifs ou
honoraires", ces militantes
ont souligné que
l'exclusion des femmes de
certaines délégations
nationales constituait "une
flagrante violation de la
charte olympique".
Rappelant que le CIO
avait exclu l'Afrique du
Sud pendant 28 ans pour
cause d'apartheid, Mme
Karamanou a estimé "qu'il
pourrait recourir à cette
mesure contre les pays
rétifs, ou du moins les en
menacer".
Elles ont toutefois relevé
un progrès pour la présence
d'athlètes femmes lors des
Jeux, notant une diminution
progressive des délégations
uniquement masculines. Le
problème ne se limite pas
aux pays musulmans, mais
touche aussi l'Afrique,
l'Amérique latine et
l'Asie, ont-elles souligné.
Aux derniers Jeux d'hiver
de Salt Lake City, 22
délégations étaient
exclusivement masculines,
dont celles de Belgique, de
Thaïlande, du Mexique
d'Afrique du Sud et d'Inde,
a relevé Mme Karamanou. A
Sydney, l'Arabie saoudite
et le Koweit n'ont envoyé
aucune femme, alors que la
délégation d'Iran et du
Pakistan n'en comptait
qu'une seule, a-t-elle
indiqué.
A l'origine d'une
campagne en Grèce sur ce
dossier, Mme Karamanou
avait notamment dénoncé cet
automne la décision du
comité organisateur (Athoc)
de limiter aux seuls
lanceurs de poids hommes
l'honneur de concourir sur
le site d'Olympie, berceau
des Jeux. L'Athoc et le CIO
sont finalement convenus
d'y organiser également le
concours féminin.
http://www.rds.ca/jo/chroniques/JO40154C2F.html |
|
Haut de page
|
|
Appel à la
création d'un réseau
féministe
dans le mouvement
altermondialisation.
A FAIRE CIRCULER LE PLUS
LARGEMENT POSSIBLE.
Après une discussion entre
copines sur notre place en
tant que femmes et
féministes dans le
mouvement
altermondialisation, nous
avons conclu qu'il y a du
boulot. En effet, nous
sommes relativement
nombreuses voire
majoritaires dans certains
collectifs et pourtant, ce
sont des hommes qui
détiennent les places les
plus légitimes et
influentes. A notre
connaissance, les questions
féministes sont peu
entendues, tant dans
l'analyse de la
mondialisation que dans la
pratique quotidienne des
collectifs, ce qui ne
favorise pas la remise en
cause des pratiques de
pouvoir. De plus, les
tâches sont divisées : les
femmes tractent, prennent
les tours de parole et les
hommes mènent les
réunions.
Ce n'est que grâce à la
mobilisation active des
féministes que ces
pratiques changeront et que
nous trouverons notre place
dans ce mouvement.
C'est pourquoi il nous
semble nécessaire de
développer : · Des actions
et des mobilisations
féministes au sein du
mouvement
altermondialisation · De se
former et de permettre la
formation en prenant en
compte la dimension genre
dans les analyses sur la
mondialisation · De
remettre en cause la
domination masculine au
sein du mouvement.
Il est urgent d'organiser
entre femmes un réseau
féministe international de
même ampleur que le réseau
altermondialiste ! ! !
Si nous sommes suffisamment
nombreuses, nous pouvons
mettre en place une liste
de diff pour : · Aborder
notre vécu des réunions,
coordinations… · Préparer
une ou des actions
non-mixtes pendant le
contre-sommet (ex :
blocage) · Echanger et
débattre des analyses
féministes de la
mondialisation et des
revendications à mettre en
avant. · Organiser un
réseau pour les initiatives
à venir (FSE St Denis,
etc.)
Il nous semble
particulièrement important
de visibiliser la question
féministe pendant le contre
sommet au G8 à Evian en
intervenant dans les débats
sur le fond (le rôle des
femmes dans l'économie
mondiale, les
discriminations, inégalités
subies spécifiquement par
les femmes…) et sur la
forme (importance de
réfléchir à une
organisation interne au
mouvement qui permettra de
laisser plus de place aux
femmes). Le contre-sommet
pourra être un moment
important pour se
rencontrer et s'organiser
pour la suite.
Ce texte est appelé à être
modifié, complété,
critiqué…alors n'hésite pas
à nous transmettre tes
remarques. N'hésite surtout
pas à le faire circuler.
Des individues du mouvement
altermondialisation.
Contact : Florence : 04 72
60 94 69,
floby008@hotmail.com
Cécile : 05 34 30 90 14 (04
72 60 97 63 à partir du 20
avril),
cecile.brunon@club-internet.fr
Carole : 04 72 60 94 69,
carole.chambon@laposte.net
Télécharger
l'appel
(faire clic droit puis
"enregistrer sous")
|
|
Haut de
page
|
|
NON à la pub sexiste !
Quelques
exemples français récents :
> «A-t-elle les reins
solides ? Vérifiez la
solidité de votre
entreprise ! » (avec
des images de fesses de
femme - pour un serveur
Minitel)
> « Il a l'argent,
il a le pouvoir, il a une
[voiture], il aura la femme
»(pour une voiture)
> « Vous avez beau
dire non, on entend oui.
»(pour un chocolat, avec
photo d'une mannequin nue à
la peau couleur chocolat)
> « Votre fiancée va
en rester bouche bée »
(avec photo d'une poupée
gonflable la bouche
ouverte, pour un téléphone
portable)
> Un chien-loup
léchant une femme
(publicité pour un
couturier)
> «Je la lie, je la
fouette, et parfois elle
passe à la casserole»(pour
une crème fraîche)
[Cliquez
ici pour voir d'autres
exemples]
Les
publicitaires utilisent
hors de propos l'image du
corps, surtout celui
de femmes, et des scènes
de sexualité ou de violence.
Ils les appliquent à
n'importe quels produits
(yaourts, voitures, etc.).
Sous couvert de " création
", ils nous imposent leurs
normes et leurs fantasmes.
Les publicitaires
renforcent les clichés
sexistes...
en enfermant
les femmes dans des rôles :
" maman ou putain ", "
femme-enfant ou salope ", "
ange ou démon ", "
maîtresse ou esclave ", "
ménagère ou femme-objet ",
etc. -
en
montrant les femmes entre
elles comme des rivales
jalouses ou comme des
lesbiennes exhibitionnistes
en
représentant les hommes
comme des machos obsédés
par leur puissance, des
hommes-objets ou des "
papas-poules "
en
opposant petites filles
passives et garçons actifs
Ça suffit !
Non aux représentations
dégradantes,
dévalorisantes ou
déshumanisantes
des êtres humains et des
rapports entre eux !
Non, les
publicitaires n'ont pas
tous les droits !
Non, le corps humain n'est
ni un objet ni une
marchandise.
Oui à la sexualité -
dialogue de désirs entre
des personnes !
Oui au respect de la
personne humaine !
Nous
n'achèterons pas les
produits vantés par des
publicités sexistes.
Nous,
signataires de ce
Manifeste, nous demandons :
1. À
toutes et à tous
de
réagir aux publicités
sexistes et de ne plus
acheter les produits vantés
par celles-ci. Nous
répondrons à cette violence
par le refus de ce que ces
publicités veulent nous
faire acheter.
2. Aux publicitaires et
aux annonceurs de
s'engager à ne pas
représenter des êtres
humains de manière
dégradante, dévalorisante
ou déshumanisante.
3. Aux médias de
refuser de diffuser des
publicités sexistes.
4. Aux élu-es de
prendre des mesures pour
faire cesser les publicités
sexistes :
qu'ils enjoignent aux
publicitaires, aux
annonceurs et aux médias
d'adopter un code de bonne
conduite, élaboré en
concertation avec des
féministes signataires de
ce Manifeste
qu'ils votent une loi
antisexiste pour encadrer
les pratiques publicitaires
Ce
Manifeste a été lancé le 28
septembre 2000 par Florence
Montreynaud, fondatrice du
mouvement des Chiennes de
garde et animatrice de la
Meute (l'ensemble des
signataires).
Si vous
voulez vous joindre à nous
en signant ce Manifeste,
cliquez ici ou envoyez
votre accord par lettre à
La Meute, Maison des
femmes, 163 rue de
Charenton 75012 Paris en
indiquant vos prénom, nom,
profession et lieu de
résidence). Ces indications
seront rendues publiques.
Si vous désirez recevoir
des informations sur nos
actions et que vous n'avez
pas d'adresse Internet,
envoyez à La Meute (si vous
avez une adresse en France)
dix enveloppes timbrées à
vos nom et adresse.
Faites
circuler et signer autour
de vous !
|
|
Haut de
page
|
|
LE TEMPS
Suisse
Jeudi 8 avril 2004
Les femmes s'unissent
contre l'islamisme
Une fédération
internationale vient de
voir le jour à Genève. Elle
entend dénoncer les effets
de l'intégrisme sur les
droits et le statut des
femmes, sans se limiter aux
pays musulmans. Un combat
déterminant contre la
misogynie, qui s'inscrit
dans la lutte mondiale pour
l'égalité des droits.
Le
combat mondial des femmes
contre l'intégrisme
islamique a donné naissance
mercredi à une nouvelle
institution. La «Fédération
internationale des femmes
contre le fondamentalisme
et pour l'égalité» s'est
rassemblée pour la première
fois à Genève, pour élire
son comité de direction.
Féministes, membres
d'associations et déléguées
d'organisations
d'émancipation de la femme
en provenance de 18 pays –
occidentaux, africains et
du Proche-Orient – les
participantes entendent
former un rempart
institutionnel contre la
misogynie inhérente à
l'intégrisme islamique.
La nouvelle plate-forme
d'action commune, qui
dispose dorénavant d'un
secrétariat permanent à
Genève, entend dénoncer
l'action des
fondamentalistes musulmans
où elle s'exerce, mais
aussi sensibiliser
l'opinion publique et
spécialement les femmes,
dans le monde occidental.
«Le but n'est pas de
polémiquer sur le
fondamentalisme. Il ne
s'agit pas d'ailleurs d'un
combat contre une religion
particulière, explique
Sarvi Chitsaz, présidente
de la commission des droits
des femmes au sein du
Conseil national de la
résistance iranienne. Le
plus important est de
porter l'impact de
l'intégrisme sur les femmes
à la connaissance du
public. Le problème ne
concerne pas uniquement le
Proche-Orient, les pays
arabes et musulmans. Les
menaces contre la paix,
l'égalité et le droit des
femmes s'intensifient dans
le monde entier. En Iran
par exemple, trop de monde
ignore que la répression
continue contre les femmes.
A l'Ouest, on a
l'impression que les choses
s'améliorent alors qu'elles
se dégradent toujours
plus.»
Connaître le combat des
femmes contre l'intégrisme
islamique est primordial
pour les associations
féministes occidentales.
«En Suisse nous avons la
chance de voir l'égalité
inscrite dans la
Constitution, avec des lois
qui la protège, explique
Fabienne Bugnon, ancienne
conseillère nationale et
directrice du Service de
promotion de l'égalité
entre hommes et femmes de
Genève. Mais nous nous
rendons compte aujourd'hui
que cette égalité recule.
Le dialogue auquel nous
participons ici nous est
très utile pour savoir
comment nous défendre.»
Au sein de la fédération,
les organisations membres
bénéficient avant tout d'un
lieu d'échange et de
dialogue privilégié. «Pour
ne pas juger les autres
pays, il est capital de
pouvoir les écouter nous
parler des
fondamentalismes, souligne
Salika Wenger, députée au
Grand Conseil genevois. Les
femmes musulmanes vont nous
parler, nous expliquer les
nuances du débat.»
D'origine algérienne et
représentante d'un Etat
laïc, la députée prône «le
respect des unes et des
autres», dans ce cadre qui
permet d'éviter
l'eurocentrisme grâce à sa
dimension internationale.
Elle insiste également sur
le fait que le
fondamentalisme existe dans
toutes les religions.
«L'islam est à la base une
religion humaniste. Il est
important de comprendre
qu'il faut lutter contre
les conséquences de tous
les fondamentalismes sur
les femmes.»
«Le dialogue entre les
civilisations doit être
diffusé par la liberté et
la tolérance, à l'image du
message véhiculé par
l'islam dans son appel à la
fraternité, précise Habiba
Nefissi, représentante de
l'Association des femmes
tunisiennes en France.»
Anne Land, une juriste
danoise qui milite pour les
droits de l'homme, défend
l'utilité du dialogue tout
en évoquant les actions à
envisager: «Le plus
important est de créer un
forum démocratique où
échanger les idées des
femmes mobilisées dans le
monde contre l'intégrisme.
A partir de là, il faut
prévoir un agenda pour
faire part de nos
réflexions aux médias et
aux gouvernements. Mais
nous n'avons pas beaucoup
de temps devant nous. Des
femmes sont sous la menace
du régime intégriste
iranien. Il faut dresser un
plan d'action d'urgence.»
En Iran, où la résistance
des femmes au régime
fondamentaliste est citée
en exemple par les
représentantes, la nouvelle
institution veut agir
prioritairement. Elle lance
un appel en faveur des
réfugiées du camp d'Ashraf,
en Irak, où un millier de
femmes iraniennes
dissidentes sont menacées.
Ce bastion de la principale
opposition au régime de
Téhéran redoute son
extradition vers l'Iran. Un
tel déplacement
entraînerait la torture et
l'assassinat des femmes qui
se battent pour un Etat
démocratique, et porterait
un sérieux coup au combat
des femmes pour l'égalité
des droits. La Fédération
demande l'accueil en Europe
des réfugiées avec la
garantie de leur sécurité.
La fédération n'exclut pas
les hommes. Une jeune
militante française insiste
sur la nécessité de les
associer à ce combat: «Pour
briser le silence mondial
qui permet à l'intégrisme
de prendre de l'importance,
nous devons montrer aux
intégristes que beaucoup
d'hommes respectent les
femmes.» |
|
Haut de
page
|
|
Pourquoi
nous sommes encore
FÉMINISTES : vingt bonnes
raisons (au moins)
1. PARCE QUE nous voulons
un monde de paix et de
justice, où la dignité
humaine soit respectée.
2. PARCE QUE nous demandons
que hommes et femmes soient
égaux en dignité, égaux en
droits, et que ces droits
soient appliqués.
3. PARCE QUE les deux tiers
des analphabètes du monde
sont des femmes et des
filles.
4. PARCE QUE 99 % des
terres cultivées du monde
appartiennent à des hommes,
alors que les femmes
produisent 70 % des
cultures vivrières. Parce
que les femmes sont 70 %
des plus pauvres du monde.
5. PARCE QUE 84 % des
parlementaires du monde
sont des hommes, alors que
les femmes sont plus de la
moitié du corps électoral.
6. PARCE QUE dans aucun
pays les femmes ne
bénéficient réellement de
droits égaux à ceux des
hommes. Parce que, en
Afghanistan, les femmes
subissent une barbarie
inouïe et sont privées de
tous les droits.
7. PARCE QUE, en France, à
travail égal, les hommes
gagnent 15 % de plus que
les femmes et, en moyenne,
toutes professions
confondues, 25 % de plus
qu'elles.
8. PARCE QUE les hommes
n'assurent que 20 % des
tâches de la maison ainsi
que des soins aux enfants,
aux malades et aux
personnes âgées de la
famille.
9. PARCE QUE au moins un
foyer sur dix est le lieu
de violences graves dont
les victimes sont à 95 %
des femmes et des enfants.
10. PARCE QUE la sexualité
entre adultes consentants
apporte des plaisirs
réciproques parmi les plus
splendides qui soient, et
qu'elle ne devrait pas être
utilisée, en paroles ou en
actions, pour blesser ou
pour salir.
11. PARCE QUE toute femme a
déjà été traitée, dans la
rue ou en voiture par
exemple, de " salope " ou
de " connasse "..
12. PARCE QUE la publicité
représente trop souvent de
manière dégradante les
femmes, ainsi que les
relations entre hommes et
femmes. (domaine
d’intervention de
La Meute)
13. PARCE QUE dans le
monde, chaque année, deux
millions de petites filles
sont excisées et s'ajoutent
aux 100 millions de femmes
mutilées du sexe.
14. PARCE QUE nous appelons
à résister à la violence du
système machiste, qui
exalte une virilité brutale
et qui méprise les êtres
différents : femmes,
enfants, homosexuels,
faibles, etc.
15. PARCE QUE dans certains
pays, la volonté politique
et le travail féministe ont
déjà fait changer les
mentalités, au Canada ou en
Europe du Nord par exemple.
16. PARCE QUE nous sommes
solidaires des femmes et
des filles qui, ici et
ailleurs, sont maltraitées,
humiliées, sous-payées,
insultées, battues,
violées.
17. PARCE QUE " le
féminisme n'a jamais tué
personne, alors que le
machisme tue tous les jours
" (Benoîte Groult).
18. PARCE QUE nous
demandons une loi
antisexiste sur le modèle
de la loi française
antiraciste de 1972, afin
que les délits et les
crimes sexistes soient
reconnus comme tels et
punis.
19. PARCE QUE nous aspirons
à l’idéal républicain de
Liberté Égalité Fraternité
; parce que l’on pourrait
remplacer fraternité par un
nouveau mot,
adelphité,
pour mieux exprimer l’idée
d’une solidarité
harmonieuse entre tous les
humains, femmes et hommes.
20. PARCE QUE " l'utopie
d'aujourd'hui est la
réalité de demain " (Victor
Hugo).
21. PARCE QUE... (vous
pourrez ajouter votre
propre raison, si vous le
souhaitez)
VOILÀ POURQUOI NOUS SOMMES
ENCORE FÉMINISTES, et aussi
longtemps qu'il le faudra !
Florence Montreynaud
8 mars 2001
Journée internationale des
femmes
|
|
Haut de
page
|
|
|
|
Communiqué
NOUVEAU PROCES D’EXCISION A
PARIS
Le jeudi 25 mars, s’ouvrira
à la cour d’assises de
Paris un nouveau procès
d’excision. Trois petites
filles, Sory, Massata, nées
en France, âgées de 10 et
14 ans, et Kadiatou, 18 ans
aujourd’hui, ont été
excisées l’une au Sénégal
et les deux autres en
Guinée. Leur père, Amadou
Bah, comparaîtra devant la
cour avec son épouse,
Fatoumata et sa concubine,
Ramata Barry, pour y
répondre de complicité de
violences volontaires ayant
entraîné une mutilation.
L’association Femmes
solidaires, représentée par
Maître Marianne Lagrue, et
la CAMS (Commission pour
l’abolition des mutilations
sexuelles), représentée par
Maître Linda Weil-Curiel se
porteront partie civile.
Près de 130 millions de
femmes sont encore victimes
de mutilation génitale dans
le monde. Si la pratique de
l’excision semble avoir
reculé en France, les
mutilations se poursuivent
lors de voyages au pays,
alors que les enfants sont
déjà grandes. Pourtant,
plusieurs pays africains
ont aujourd’hui adopté une
législation permettant de
condamner l’excision.
Partout en Afrique, des
exciseuses déposent les
couteaux, et un nombre
grandissant d’Africaines et
d’Africains se dressent
pour refuser cette coutume
dangereuse, douloureuse et
mutilante. Selon Aïcha
Dabalé, membre de Femmes
solidaires, Djiboutienne,
elle-même victime de cette
mutilation, « l’excision
est une façon de soumettre
les femmes, et c’est une
des pires violences que
l’on puisse infliger à un
enfant ; c’est pourquoi,
aujourd’hui, la loi doit
protéger les petites filles
de cette coutume ».
Pour toute information
:
Femmes solidaires, Elise
Thiébaut : 01 40 01 90 90
|
|
Haut de
page
|
|
La
profanation
des
vagins
La
destruction
de «
l’origine
du
monde
»
http://www.afrik.com/article6784.html
Cachez
ce
vagin
que
je
ne
saurais
voir...
Le
célèbre
tableau
de
Gustave
Courbet
est
lacéré
tous
les
jours
par
diverses
soldatesques
africaines.
Le
Continent
noir
est
devenu
« Un
enfer
pour
les
femmes
» et
pour
les
enfants.
En
effet,
les
crimes
sexuels
de
masse
en
série
et
les
viols
collectifs
à
répétition
sont
considérés
comme
de
redoutables
armes
de
destruction
massive
dans
les
innombrables
guerres
sales
qui
ravagent
l’Afrique.
Et
le
vagin
élevé
au
rang
de
cible
militaire
stratégique,
qu’il
faut
absolument
atteindre,
souiller,
détruire
et
profaner.
La
destruction
de «
l’Origine
du
monde
» à
la
kalachnikov
ou à
la
machette
est
le
seul
impératif
des
seigneurs
de
la
guerre.
Aussi,
il
est
plus
qu’urgent
que
l’on
cesse
de
répéter
cette
horrible
rengaine
qui
veut
que
dans
toutes
les
guerres
depuis
la
nuit
des
temps,
il y
ait
toujours
eu
des
viols
collectifs
commis
par
des
soudards
errants
et
désœuvrés.
De
même,
que
l’on
cesse
d’insister
jusqu’à
la
nausée,
sur
le
fait
que
dans
toutes
les
armées
du
monde
depuis
l’Antiquité
(Rome,
Athènes...)
l’utilisation
des
enfants-soldats
est
une
constante
universelle
et
un
invariant
de
tous
les
conflits.
Jamais,
la
banalisation
de
la
violence
sur
les
femmes
n’a
atteint
de
tels
sommets
de
barbarie.
Jamais,
on
atteint
l’horreur
absolue
avec
des
moyens
de
destruction
de
la
vie
aussi
rustiques.
Jamais,
ces
pratiques
«
militaires
»
monstrueuses
n’ont
atteint
de
telles
proportions
comme
dans
les
guerres
africaines
de
rapines.
Jamais,
les
viols
collectifs
des
femmes
par
des
enfants-soldats
armés
de
leur
seul
pénis,
de
leur
kalachnikov
et
autres
armes
légères
n’ont
atteint
de
tels
sommets.
En
effet,
les
crimes
sexuels
sont
aussi
massifs
que
répétitifs.
Phénomène
que
seul,
du
reste,
autorise
d’une
part,
l’utilisation
systématique
d’enfant-soldats
transformés
en
assassins
de
la
vie,
en
fossoyeurs
de «
l’origine
du
monde
».
Bref,
en
profanateurs
de
vagins.
Et
la
libre
circulation
des
milliers
d’armes
légères
et
des
mines
anti-personnels,
lesquels
sont
devenus
les
seuls
jouets
des
120.000
enfants-soldats
africains.
De
même,
la
guerre
est
leur
principal
sport.
Le
viol
collectif
à
grande
échelle
est
leur
«
jeu
»
préféré
et
le
crime
sexuel
de
masse
est
leur
seul
plaisir.
Le
kalachnikov
est
leur
organe
de
jouissance
:
leur
pénis
meurtrier
et
cannibale.
La
destruction
de «
l’Origine
du
monde
», «
de
l’endroit
d’où
l’on
vient
»,
toute
l’Humanité
est
un
nouveau
rite
initiatique
criminel.
Tragique
tableau
noir,
loin
de
Courbet.
Mais,
comme
dit
Lacan,
«
l’inconscient
est
structuré
en
un
langage
».
BOLYA,
écrivain
congolais.
Dernier
ouvrage
: «
Afrique,
Le
Maillon
Faible
ou
http://www.afrik.com/article5884.html
»,
Editions
Le
Serpent
à
plumes,
2002.
|
|
|
|
|
Haut de
page
|
|
Liens
féministes
|
|
Haut de
page
|
|
Haut de
page
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Haut de
page |
[ Syndicale ] [ Sanspapier ] [ Précarité ] [ Féministe ] [ GayLesbienne ] [ Logement ] [ Anti Pub ] [ Anti Fasciste ] [ Internationale ] [ Justice ] [ Barbare ] [ Culturelle ] [ Bahuts et Facs ] [ Cybernetique ] [ Politique ] [ Conso Ecolo ] [ Social Santé ] |
[ Résistances ] [ Surprises ] [ Echos ] [ Laïcité ] [ Américanitude ] [ Marseillaise ] [ Lexitoyen ] [ Canabis ] [ Précaution ] |
| |
|