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Dernière modification :
24 juin 2004

 

Sommaire

 

 

L'index du Doigt

 
 

Résistances ] Surprises ] Echos ] Laïcité ] Américanitude ] Marseillaise ] Lexitoyen ] Canabis ] Précaution ]

Syndicale ] Sanspapier ] Précarité ] [ Féministe ] GayLesbienne ] Logement ] Anti Pub ] Anti Fasciste ] Internationale ] Justice ] Barbare ] Culturelle ] Bahuts et Facs ] Cybernetique ] Politique ] Conso Ecolo ] Social Santé ]

RésistanceS : Féministe
Mise à jour le 24 juin 2004 

 

 

 Scandin :  L'humanité ne pourra s'être réalisée que lorsque la dernière petite fille cessera d'être opprimée !

 

 

Sommaire

15 Florence Montreynaud <montreynaud@noos.fr

Objet : Publicité sexiste 

Voici la lettre ouverte que j¹ai envoyée à Mme Nicole Ameline, ministre française déléguée à la Parité et à l'Égalité professionnelle. 

Madame la Ministre, 

Vous avez mis à la disposition du public souhaitant vous signaler des publicités sexistes un numéro de téléphone 01-40-56-70-80, où un répondeur enregistre des messages. Je déplore que ce répondeur soit trop souvent saturé et ne puisse donc enregistrer les messages. Le 26 mai 2004, je constate que le message propose toujours d¹écrire à l¹ancienne adresse du ministère, 10 rue Brancion, alors que vos services ont déménagé depuis un mois et demi au 101 rue de Grenelle. De même, il arrive fréquemment que l'adresse courriel mise à disposition par vos services, pubsexiste@social.gouv.fr, renvoie les messages à leur expéditeur, car la boîte est saturée. Le message automatique envoyé en réponse indique à ce jour : « Votre témoignage sera pris en compte dans la synthèse nationale faite à l'occasion de la journée des femmes le 8 mars 2004. » Vous avez annoncé la publication d¹un rapport sur les réactions du public au sujet des publicités sexistes. Comment pourra-t-on, dans ces conditions techniques défectueuses, y ajouter foi ? Ce rapport ne pourra faire état que des réactions des personnes ayant réussi à joindre vos services, et non de toutes celles dont les remarques n'auront pu être enregistrées, et qui se seront lassées, après de nombreuses tentatives infructueuses par téléphone ou par courriel. On pourra légitimement penser que les conclusions que vous rendrez publiques s¹appuieront sur des statistiques établies à partir de données sous-estimant la réalité des plaintes. En lançant ces services, le 2 février dernier, vous aviez annoncé qu¹un bilan en serait fait pour le 8 mars. Puis le bilan a été annoncé pour courant avril. Nous l¹attendons. Qu¹en est-il ? Pendant ce temps, les publicitaires, eux, s'en donnent à c¦ur joie, et le sexisme s'étale partout, dans la rue et dans les médias. Madame la Ministre, votre initiative représentait un espoir pour des millions de femmes et d¹hommes, qui en ont assez des clichés sexistes, et qui sont préoccupés de voir le corps humain traité comme une marchandise. Était-ce « des promesses, toujours des promesses » ? 

Veuillez agréer, Madame la Ministre, l¹expression de mes sentiments les plus féministes. 

Florence Montreynaud, chefdemeute 

La Meute contre la publicité sexiste 

Maison des femmes 

163 rue de Charenton 

75012 Paris 

site http://lameute.org.free.fr



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Communiqué de presse de » Regards de Femmes »

Le procureur de la République saisi d'une plainte contre « l'imam de Vénissieux » par Regards de Femmes L'association Regards de Femmes a saisi le Procureur de la République, contre M. Abdelkader Bouziane imam à Vénissieux, pour incitation et complicité de violence à l'encontre des femmes et atteinte à leur dignité. Regards de Femmes a demandé que soit examinée la responsabilité éventuelle de complicité de M. Bouziane, concernant les violences – notamment conjugales - exercées sur des femmes sur le territoire de compétence du Procureur auprès du Tribunal de Grande Instance de Lyon, depuis les déclarations de cet « imam » ou résultant de ses prônes et discours. En effet, les propos de l'imam entraînent une « légitimation religieuse » à commettre de tels faits. Ce qui rend, selon la loi, M. Bouziane complice, par ses discours et déclarations. Des propos d'incitation à des infractions pénales sont également passibles du Tribunal Correctionnel, même s'ils n'ont pas été suivis d'effets. L'objet de Regards de Femmes est de « dénoncer toutes formes de violences morales, psychiques et physiques à l'encontre des femmes et de s'opposer à tout ce qui pourrait conduire à une remise en cause des acquis féminins ». Ses statuts prévoient la possibilité d'agir en justice. L'association envisage de se porter partie civile, notamment dans le cas où l' « imam » tenterait un retour sur le territoire français. Michèle Vianès Présidente

 

 


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SERBIE-ET-MONTÉNÉGRO (KOSOVO)

Les femmes et les jeunes filles exploitées
par les réseaux de proxénétisme
ont des droits humains


Index AI : EUR 70/012/2004
ÉFAI
Embargo : jeudi 6 mai 2004 (11 h 00 TU)

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

"Il a dit que nous lui appartenions. En nous achetant, il avait acquis le droit de nous battre, de nous violer, de nous laisser mourir de faim et de nous contraindre à avoir des rapports sexuels avec des clients."

"Même lorsqu'il faisait froid, j'étais obligée de porter des robes légères... le patron me forçait à me mettre au service des policiers et des soldats de la force internationale."
Témoignages de femmes et de jeunes filles
exploitées par des réseaux de proxénétisme.


En dépit de certaines avancées positives, la traite des femmes et des jeunes filles persiste et reste l'une des formes de violation des droits humains les plus honteuses au Kosovo. La communauté internationale est responsable du développement de l'industrie du sexe, lié à l'exploitation des femmes vendues à des réseaux de proxénétisme, a déclaré Amnesty International lors d'une conférence de presse au cours de laquelle ont été révélés les résultats d'une enquête sur la traite des êtres humains au Kosovo.

"Des femmes et des jeunes filles sont vendues comme esclaves. Elles sont menacées, battues, violées et enfermées par ceux qui les ont achetées. Comme des soldats et policiers de la force internationale font partie de leurs clients, les femmes et les jeunes filles ont souvent trop peur pour s'enfuir et les autorités ne leur apportent aucune aide", a déclaré Amnesty International.

Un rapport sur la protection des droits des femmes et des jeunes filles contraintes à la prostitution au Kosovo (index AI : EUR 70/010/2004) révèle que les femmes et les jeunes filles vendues risquent de subir toute une série d'atteintes à leurs droits fondamentaux, parmi lesquels on peut citer l'enlèvement, la privation de liberté et l'absence de liberté de mouvement, la torture et les mauvais traitements, notamment les menaces psychologiques, les coups et les viols.

Certaines femmes, jeunes ou très jeunes, souvent vulnérables du fait d'une situation économique défavorable ou parce qu'elles ont déjà été victimes d'abus sexuels, sont des proies faciles. Elles rêvent d'une vie meilleure, que leur promettent les trafiquants en leur proposant de venir "travailler" en Europe de l'Ouest. Au lieu d'obtenir un véritable travail, ces femmes et ces jeunes filles se retrouvent prises au piège, réduites à l'état d'esclaves et contraintes à la prostitution.

Selon certaines informations, le nombre d'établissements abritant des femmes et des jeunes filles contraintes à la prostitution serait passé de 18 en 1999 à plus de 200 en 2003. Dans le même temps, les poursuites pour traite d'êtres humains sont restées très peu nombreuses.

"Après avoir échappé à une première série d'atteintes aux droits humains, les femmes et les jeunes filles victimes de ces réseaux sont soumises à une deuxième série de violations de leurs droits aux mains des trafiquants. Lorsqu'elles parviennent à s'enfuir, elles rencontrent souvent une troisième série d'épreuves, cette fois aux mains des autorités", a déclaré Amnesty International.

Bien que les autorités aient pris certaines mesures positives pour combattre la traite d'êtres humains au Kosovo, les femmes et jeunes filles victimes des réseaux de trafiquants sont souvent traitées comme des délinquantes, qu'elles soient poursuivies pour séjour illégal au Kosovo ou inculpées comme prostituées après des rafles effectués par les policiers de la MINUK. Lorsqu'elles sont arrêtées, ces femmes et ces jeunes filles ne bénéficient pas des droits élémentaires accordés à tout détenu. On ne les informe pas de leurs droits, elles ne peuvent consulter d'avocat et les jeunes filles mineures sont souvent interrogées en l'absence d'un tuteur légal.

Amnesty International a constaté que la Mission d'administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK), la Force internationale de paix au Kosovo (KFOR), dirigée par l'OTAN, et les institutions provisoires pour une auto-administration démocratique du Kosovo (PISG) n'avaient ni protégé ni respecté les droits humains de ces femmes et de ces jeunes filles.

On estime que 20 p. cent des personnes profitant des services de ces réseaux de prostitution sont des membres de la communauté internationale, qui serait à l'origine d'une part substantielle des revenus de cette industrie.

"Certaines personnes, censées protéger ces femmes et ces jeunes filles, profitent de leurs fonctions pour les exploiter et ne subissent aucune sanction. C'est une situation inacceptable, qui a des conséquences désastreuses sur la vie de ces femmes et de ces jeunes filles", a déclaré Amnesty International.

Amnesty International s'inquiète particulièrement de ce que les filles de moins de dix-huit ans constituent entre 15 et 20 p. cent des femmes travaillant dans des bars. On pense qu'elles ont été vendues et sont contraintes de se prostituer. Au lieu de faire sortir des bars ces mineures, dont la MINUK a établi une liste, on les laisse dans ces établissements, où elles sont soumises à d'autres atteintes aux droits humains telles que les viols et les coups.

Certes, les femmes et les jeunes filles qui ont fait l'objet d'un trafic peuvent recevoir une aide de la part d'ONG locales et d'organisations internationales, mais Amnesty International constate avec préoccupation que la MINUK s'est montrée incapable de faire appliquer une directive administrative garantissant à ces femmes la possibilité d'obtenir réparations et dédommagements. Selon l'organisation, peu de femmes bénéficient de la protection à long terme dont elles auraient besoin après avoir témoigné contre les trafiquants.

"La vente de femmes et de jeunes filles à des réseaux de prostitution au Kosovo et dans d'autres pays en situation d'après-guerre ne cessera pas tant que les auteurs de tels actes resteront en liberté et tant que le personnel présent sur place, civil et militaire, pourra commettre des atteintes aux droits humains en toute impunité", a déclaré l'organisation.

Amnesty International appelle les autorités du Kosovo, notamment la KFOR et les institutions provisoires pour une auto-administration démocratique du Kosovo, à mettre en place des mesures visant à mettre un terme au trafic de femmes et de jeunes filles au Kosovo et à destination et en provenance de ce pays. Les autorités doivent également veiller à ce que des mesures soient prises pour protéger les victimes de la traite des femmes et pour leur accorder le droit à des réparations ou dédommagements pour les atteintes subies.

L'organisation a également demandé aux Nations unies et à l'OTAN de mettre en œuvre des mesures pour que les membres civils et militaires des forces de maintien de la paix soupçonnés d'infractions pénales liées à ce trafic soient traduits en justice.

La traite des êtres humains, notamment des femmes et des jeunes filles, dans des conditions s'apparentant à de l'esclavage, fait partie des crimes les plus graves définis par le Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI).

Vous pouvez consulter sur le site de l'organisation le rapport intitulé Kosovo (Serbia and Montenegro): "Does that mean I have rights ?" Protecting the human rights of women and girls trafficked for forced prostitution in Kosovo (index AI : EUR 70/010/2004) dans son intégralité.

Amnesty International mène campagne pour que soit mis fin à la violence contre les femmes partout dans le monde. Des informations sur cette campagne intitulée Halte à la violence contre les femmes, se trouvent également sur le site d'Amnesty International.

Pour obtenir de plus amples informations, veuillez contacter le Service de presse d'Amnesty International à Londres, au +44 20 7413 5566, ou consulter le site http://www.amnesty.org

 



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Bases Otan et commerce sexuel par MICHEL COLLON

Amnesty International vient de dénoncer "la responsabilité des troupes occidentales dans la croissance rapide de l'industrie de l'esclavage sexuel au Kosovo, un commerce florissant par lequel des centaines de femmes, la plupart mineures, sont torturées, violées, puis criminalisées."
Environ 2.000 femmes ont été amenées de Moldavie, Ukraine, Russie, Roumanie par la maffia locale. Même phénomène en Bosnie occupée par l'Otan depuis 1995.
Vendues jusqu'à 2.000 Livres britanniques, ces femmes sont détenues par leurs propriétaires dans des conditions d'esclavage : violées à titre d'intimidation, battues, menacées avec des armes à feu, enchaînées, enfermées dans le noir, interdites de sortie.
De plus en plus de jeunes filles de la région sont également entraînées dans ce commerce infâme: 80% ont moins de 18 ans, un tiers moins de 14 ans.
Le personnel international jouit de l'immunité: "Amnesty n'a pu trouver trace d'aucune procédure intentée par des pays de l'Otan contre leurs militaires". Selon l'organisation, des soldats US, français, allemands, italiens sont impliqués dans le racket.
Le moment de rappeler cette analyse de l'expert canadien Chossudovsky : "Au Kosovo, l'Otan a fait un mariage de raison avec la maffia" (cité dans notre livre Monopoly, L'Otan à la conquête du monde et dans notre film Les Damnés du Kosovo - www.lesdamnesdukosovo.chiffonrouge.org)

Les bases militaires US et Otan sont censées apporter la paix et la démocratie partout dans le monde. En réalité, elles apportent le pillage des richesses locales par les multinationales. Ainsi que cette immonde industrie du sexe.
Les "nouvelles colonies" mettent en place des sociétés artificielles qui déstructurent et corrompent l'économie de ces régions. Les Etats-Unis et leurs alliés ne sont nulle part la solution, ils sont le problème.

Source : Ian Traynor, The Guardian, 7 mai 2004

 

 


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          Accès prioritaire au logement social pour les femmes victimes de violences

Droit au logement pour toutes et tous

Une femme sur 10 est victime de violences conjugales chaque année, 6 femmes en meurent chaque mois, deux tiers des 48 000 viols qui ont lieu chaque année se déroulent dans la famille, le conjoint est le violeur dans la moitié de ces 48 000 viols.

Cependant, dans la crainte de ne pas retrouver de logement, de nombreuses femmes victimes de violences conjugales ou familiales renoncent à quitter leur conjoint ou leur famille. Celles qui le font peuvent se retrouver à la rue, isolées, parfois prostituées.

Le logement est une priorité pour les femmes victimes de violences. Il conditionne leur autonomie, la possibilité de dénoncer les violences et l’espoir de se reconstruire.

Le Secrétariat d’Etat aux Droits des femmes et le Secrétariat d’Etat au Logement insistaient, dans une circulaire aux préfets du 8 mars 2000, sur la prise en compte prioritaire des besoins spécifiques des femmes en matière de logement, notamment des familles monoparentales et des femmes victimes de violences conjugales. Pourtant les menaces d’expulsion pour impayés de loyer continuent de pleuvoir et l’attente est longue pour une place dans un centre d’hébergement d’urgence.

Le 13 mars dernier, la trêve des expulsions locatives a pris fin.

Une fois de plus, les femmes sont aux premières loges pour prendre les mauvais coups, pour plusieurs raisons : elles représentent la grande majorité des pauvres et des familles monoparentales, et font donc les frais de la pénurie généralisée de logements sociaux. :  leurs  appels au 115 ,numéro d’urgence des sans-abris, le montrent. Les femmes sans-papiers ont encore plus de difficultés à se loger et sont victimes des marchands de sommeil.

C’est pourquoi nous sommes rassembléEs aujourd’hui devant la Préfecture et la Mairie pour revendiquer :

-          l’arrêt de toute expulsion sans relogement;

-          la création d’au moins 200 000 nouveaux logements sociaux par an ( 50 000 par an ces dernières années) ;

-          l’application de l’ordonnance de réquisition de 1945 : il y a deux millions de logements vacants en France (136 000 à Paris) ;

-          l’accès prioritaire au logement social pour les femmes victimes de violences : victimes de violences conjugales, prostituées, femmes migrantes fuyant des violences sexistes ou sexuelles qui doivent également bénéficier du droit d’asile et d’un droit individuel au séjour;

-          l’augmentation des places dans les centres d’hébergement d’urgence gérés par les associations féministes et les subventions pour  fonctionner correctement ;

-          le vote d’une loi permettant l’éloignement du conjoint violent comme en Suède, au Luxembourg et en Autriche.

 Lundi 24 mai, 18 h 30, devant la Préfecture de Région, 17 bd Morland (75004)

Concert de casseroles contre les expulsions

 

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APPEL

FEMMES : NOUS NE SERONS PAS LES SACRIFIÉES DE LA REFORME RETRAITE

(N'oubliez pas de remplir en bas de page le formulaire)

·         Transmettez vos témoignages sur temoignage@siteunitaire.org

·         Faites circuler l'appel

La qualité d'une société peut se juger sur la place qu'elle accorde aux femmes, sur le rôle qu'elles y exercent, sur les droits qu'elles y ont acquis.

Par leurs luttes, elles ont imposé des progrès certains, mais leurs conditions de travail et de vie sont toujours inégalitaires : situation salariale, conditions de travail, carrière, accès aux emplois plus qualifiés..., l'écart avec les hommes reste permanent. Elles sont les plus frappées par la précarité, le chômage, le temps partiel contraint...

Cette situation n'a rien de fatal. Elle résulte de choix économiques et politiques et s'enracine dans des stéréotypes culturels. Il est possible et nécessaire d'agir pour le plein emploi de toutes et de tous, de faire reculer les discriminations, les inégalités professionnelles, l'injustice. L'objectif de l'égalité professionnelle rassemble de plus en plus et ne peut être écarté, comme le montre le projet d'accord interprofessionnel.

La réforme des retraites qui commence à s'appliquer prend le contre-pied de ce mouvement et pénalise particulièrement les femmes. C'est inacceptable.

Après la première réforme des retraites de 1993, après les mesures de 1996 concernant les retraites complémentaires, la loi Fillon qui provoque une dégradation des droits à la retraite pour tous, va à l'avenir accentuer considérablement les inégalités et amplifier la baisse du niveau de nos pensions par la généralisation du système de décote, par la distinction entre périodes validées et périodes travaillées et la remise en cause des bonifications pour enfants... Peut-on accepter qu'à l'horizon 2012, 50 % des femmes en retraite puissent vivre avec moins de 75 % du SMIC ?

Les possibilités de départs anticipés avant 60 ans ne concernent en fait que 15 % des femmes, ce qui est marginal, alors que nous liquidons déjà en moyenne nos droits deux ans plus tard que les hommes.

Femmes, nous ne voulons pas être, pas plus que les jeunes, les précaires, les sacrifiées de cette réforme.

Nous n'accepterons pas un retour en arrière de notre situation sociale.

Avec l'ensemble des salariés, nous entendons bien nous mobiliser pour que des dispositions soient prises pour concilier vie professionnelle, vie personnelle et familiale, faire reculer les discriminations, défendre et améliorer les droits liés à la maternité, faire prendre en compte les inégalités qui nous sont imposées dans le travail.

Construire une société moderne passe par la conquête de garanties sociales collectives pour assurer aux femmes, dignité, respect, égalité. Nous exigeons une table ronde avec les pouvoirs publics pour évaluer les véritables conséquences de la réforme des retraites et envisager toutes les mesures indispensables pour que la retraite ne reproduise plus les inégalités et les discriminations qui marquent la vie au travail et faire aboutir nos propositions de retraite.

Objectif de l'appel :

·         Recueillir des témoignages sur des situations concrètes illustrant les réalités auxquelles nous sommes confrontés.

·         Rassembler, mobiliser le maximum de femmes, d'hommes sur ces questions de dignité, de respect d'égalité.

·         Intervenir auprès des parlementaires, du patronat et du gouvernement pour obtenir la tenue d'une table ronde nationale.

Signer l’appel : http://www.siteunitaire.org

 



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Halte aux violences contre les femmes!

En temps de guerre comme en temps de paix, les femmes se voient infliger des violences pour la simple raison qu’elles sont des femmes.

Des millions de femmes sont battues, violées, assassinées, mutilées, harcelées, humiliées, menacées, attaquées, mariées de force, victimes de crimes d’honneur, séquestrées, réduites à l’esclavage, privées de soins….

Alors, nous disons “ Halte aux violences contre les femmes ”

La violence contre les femmes constitue l’un des plus grands scandales de notre époque. Nous voulons que cette violation soit considérée comme une véritable violation des droits humains. C’est d’ailleurs la violation la plus fréquente des droits humains.

Amnesty International lance une campagne mondiale de lutte contre les violences subies par les femmes. Cette campagne durera 2 ans. Ses principaux points d'ancrage seront d’une part les violences contre les femmes dans la famille et dans la communauté ; et d’autre part les violences contre les femmes dans les situations de conflit et d'après-conflit.
 Infos : http://www.amnestyinternational.be/doc/rubrique649.html 

Le livre-rapport “ C’est à nous d’agir ! Halte à la violence contre les femmes ” est disponible au prix de 8€ (+frais de port) à l’adresse http://www.amnestyinternational.be/shopping/ 

Nous avons élaboré un jeu qui vous permettra de parfaire vos connaissances en matière de violences contre les femmes. Quiz : http://www.amnestyinternational.be/doc/rubrique656.html 

Enfin pour terminer la lettre d’aujourd’hui, et pour confirmer, si cela était nécessaire que la problématique des violences faîtes aux femmes est l’affaire des hommes aussi, nous vous proposons de retrouver ce que pensent à ce sujet quelques uns des parrains de la campagne. Témoignages : http://www.amnestyinternational.be/doc/article3465.html 

Tout au long de cette campagne, vous retrouverez par cette lettre des informations, documents, liens utiles, des interviewes et témoignages qui vous permettront de vous joindre à nous dans ce combat.

Encore un mot qui nous a été soufflé par un parrain : "Parlez en tour de vous" ! Oui, vous pouvez également vous impliquer dans la campagne de manière simple : en ne restant pas indifférent et en parlant.

PS: Soutenez Amnesty! Devenez membre ou faites un don en ligne

 



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Appel féministe au CIO pour refuser les pays excluant les femmes

Lundi 26 janvier 2004 - ATHENES (AFP) - Trois personnalités féministes grecque, française et belge ont appelé lundi le Comité international olympique (CIO) à envisager de ne pas accepter aux Jeux d'Athènes en août prochain les pays qui excluent les femmes de leurs délégations olympiques.

Cet appel a été lancé lors d'une conférence de presse par l'eurodéputée socialiste grecque Anna Karamanou, la présidente française de la Ligue internationale du droit des femmes, Annie Sugier, et la sénatrice belge Anne-Marie Lizin, en vue des Jeux olympiques d'août prochain à Athènes.

Tout en relevant que le CIO lui-même ne donnait pas l'exemple, avec "seulement 11 femmes parmi ses 149 membres actifs ou honoraires", ces militantes ont souligné que l'exclusion des femmes de certaines délégations nationales constituait "une flagrante violation de la charte olympique".

Rappelant que le CIO avait exclu l'Afrique du Sud pendant 28 ans pour cause d'apartheid, Mme Karamanou a estimé "qu'il pourrait recourir à cette mesure contre les pays rétifs, ou du moins les en menacer".

Elles ont toutefois relevé un progrès pour la présence d'athlètes femmes lors des Jeux, notant une diminution progressive des délégations uniquement masculines. Le problème ne se limite pas aux pays musulmans, mais touche aussi l'Afrique, l'Amérique latine et l'Asie, ont-elles souligné.

Aux derniers Jeux d'hiver de Salt Lake City, 22 délégations étaient exclusivement masculines, dont celles de Belgique, de Thaïlande, du Mexique d'Afrique du Sud et d'Inde, a relevé Mme Karamanou. A Sydney, l'Arabie saoudite et le Koweit n'ont envoyé aucune femme, alors que la délégation d'Iran et du Pakistan n'en comptait qu'une seule, a-t-elle indiqué.

A l'origine d'une campagne en Grèce sur ce dossier, Mme Karamanou avait notamment dénoncé cet automne la décision du comité organisateur (Athoc) de limiter aux seuls lanceurs de poids hommes l'honneur de concourir sur le site d'Olympie, berceau des Jeux. L'Athoc et le CIO sont finalement convenus d'y organiser également le concours féminin.
http://www.rds.ca/jo/chroniques/JO40154C2F.html 

 


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Appel à la création d'un réseau féministe dans le mouvement altermondialisation.

A FAIRE CIRCULER LE PLUS LARGEMENT POSSIBLE. 

Après une discussion entre copines sur notre place en tant que femmes et féministes dans le mouvement altermondialisation, nous avons conclu qu'il y a du boulot. En effet, nous sommes relativement nombreuses voire majoritaires dans certains collectifs et pourtant, ce sont des hommes qui détiennent les places les plus légitimes et influentes. A notre connaissance, les questions féministes sont peu entendues, tant dans l'analyse de la mondialisation que dans la pratique quotidienne des collectifs, ce qui ne favorise pas la remise en cause des pratiques de pouvoir. De plus, les tâches sont divisées : les femmes tractent, prennent les tours de parole et les hommes mènent les réunions. 

Ce n'est que grâce à la mobilisation active des féministes que ces pratiques changeront et que nous trouverons notre place dans ce mouvement. 

C'est pourquoi il nous semble nécessaire de développer : · Des actions et des mobilisations féministes au sein du mouvement altermondialisation · De se former et de permettre la formation en prenant en compte la dimension genre dans les analyses sur la mondialisation · De remettre en cause la domination masculine au sein du mouvement. 

Il est urgent d'organiser entre femmes un réseau féministe international de même ampleur que le réseau altermondialiste ! ! ! 

Si nous sommes suffisamment nombreuses, nous pouvons mettre en place une liste de diff pour : · Aborder notre vécu des réunions, coordinations… · Préparer une ou des actions non-mixtes pendant le contre-sommet (ex : blocage) · Echanger et débattre des analyses féministes de la mondialisation et des revendications à mettre en avant. · Organiser un réseau pour les initiatives à venir (FSE St Denis, etc.) 

Il nous semble particulièrement important de visibiliser la question féministe pendant le contre sommet au G8 à Evian en intervenant dans les débats sur le fond (le rôle des femmes dans l'économie mondiale, les discriminations, inégalités subies spécifiquement par les femmes…) et sur la forme (importance de réfléchir à une organisation interne au mouvement qui permettra de laisser plus de place aux femmes). Le contre-sommet pourra être un moment important pour se rencontrer et s'organiser pour la suite. 

Ce texte est appelé à être modifié, complété, critiqué…alors n'hésite pas à nous transmettre tes remarques. N'hésite surtout pas à le faire circuler. 

Des individues du mouvement altermondialisation. 

Contact : Florence : 04 72 60 94 69, floby008@hotmail.com Cécile : 05 34 30 90 14 (04 72 60 97 63 à partir du 20 avril), cecile.brunon@club-internet.fr Carole : 04 72 60 94 69, carole.chambon@laposte.net 

Télécharger l'appel (faire clic droit puis "enregistrer sous") 

 



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NON à la pub sexiste !

Quelques exemples français récents :
> «A-t-elle les reins solides ? Vérifiez la solidité de votre entreprise ! » (avec des images de fesses de femme - pour un serveur Minitel)
> « Il a l'argent, il a le pouvoir, il a une [voiture], il aura la femme »(pour une voiture)
> « Vous avez beau dire non, on entend oui. »(pour un chocolat, avec photo d'une mannequin nue à la peau couleur chocolat)
> « Votre fiancée va en rester bouche bée » (avec photo d'une poupée gonflable la bouche ouverte, pour un téléphone portable)
> Un chien-loup léchant une femme (publicité pour un couturier)
> «Je la lie, je la fouette, et parfois elle passe à la casserole»(pour une crème fraîche)
[Cliquez ici pour voir d'autres exemples]

Les publicitaires utilisent hors de propos l'image du corps, surtout celui de femmes, et des scènes de sexualité ou de violence. Ils les appliquent à n'importe quels produits (yaourts, voitures, etc.). Sous couvert de " création ", ils nous imposent leurs normes et leurs fantasmes.
Les publicitaires renforcent les clichés sexistes...

  • en enfermant les femmes dans des rôles : " maman ou putain ", " femme-enfant ou salope ", " ange ou démon ", " maîtresse ou esclave ", " ménagère ou femme-objet ", etc.

  • en montrant les femmes entre elles comme des rivales jalouses ou comme des lesbiennes exhibitionnistes

  • en représentant les hommes comme des machos obsédés par leur puissance, des hommes-objets ou des " papas-poules "

  • en opposant petites filles passives et garçons actifs

Ça suffit !
Non aux représentations dégradantes,
dévalorisantes ou déshumanisantes
des êtres humains et des rapports entre eux !
 
Non, les publicitaires n'ont pas tous les droits !
Non, le corps humain n'est ni un objet ni une marchandise.
Oui à la sexualité - dialogue de désirs entre des personnes !
Oui au respect de la personne humaine !
 
Nous n'achèterons pas les produits vantés par des publicités sexistes.

Nous, signataires de ce Manifeste, nous demandons :

1. À toutes et à tous de réagir aux publicités sexistes et de ne plus acheter les produits vantés par celles-ci. Nous répondrons à cette violence par le refus de ce que ces publicités veulent nous faire acheter.
2. Aux publicitaires et aux annonceurs de s'engager à ne pas représenter des êtres humains de manière dégradante, dévalorisante ou déshumanisante.
3. Aux médias de refuser de diffuser des publicités sexistes.
4. Aux élu-es de prendre des mesures pour faire cesser les publicités sexistes :
qu'ils enjoignent aux publicitaires, aux annonceurs et aux médias d'adopter un code de bonne conduite, élaboré en concertation avec des féministes signataires de ce Manifeste
qu'ils votent une loi antisexiste pour encadrer les pratiques publicitaires

Ce Manifeste a été lancé le 28 septembre 2000 par Florence Montreynaud, fondatrice du mouvement des Chiennes de garde et animatrice de la Meute (l'ensemble des signataires).

Si vous voulez vous joindre à nous en signant ce Manifeste, cliquez ici ou envoyez votre accord par lettre à La Meute, Maison des femmes, 163 rue de Charenton 75012 Paris en indiquant vos prénom, nom, profession et lieu de résidence). Ces indications seront rendues publiques.
Si vous désirez recevoir des informations sur nos actions et que vous n'avez pas d'adresse Internet, envoyez à La Meute (si vous avez une adresse en France) dix enveloppes timbrées à vos nom et adresse.

Faites circuler et signer autour de vous !
Signer le manifeste
Liste des signataires
Consultez la liste des 3 928 signataires du manifeste.
Autres langues
Traduction en anglais, en espagnol et en allemand du manifeste.

 


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LE TEMPS

Suisse

Jeudi 8 avril 2004

Les femmes s'unissent contre l'islamisme

 

Une fédération internationale vient de voir le jour à Genève. Elle entend dénoncer les effets de l'intégrisme sur les droits et le statut des femmes, sans se limiter aux pays musulmans. Un combat déterminant contre la misogynie, qui s'inscrit dans la lutte mondiale pour l'égalité des droits.

 

 Le combat mondial des femmes contre l'intégrisme islamique a donné naissance mercredi à une nouvelle institution. La «Fédération internationale des femmes contre le fondamentalisme et pour l'égalité» s'est rassemblée pour la première fois à Genève, pour élire son comité de direction.

Féministes, membres d'associations et déléguées d'organisations d'émancipation de la femme en provenance de 18 pays – occidentaux, africains et du Proche-Orient – les participantes entendent former un rempart institutionnel contre la misogynie inhérente à l'intégrisme islamique.

La nouvelle plate-forme d'action commune, qui dispose dorénavant d'un secrétariat permanent à Genève, entend dénoncer l'action des fondamentalistes musulmans où elle s'exerce, mais aussi sensibiliser l'opinion publique et spécialement les femmes, dans le monde occidental.

«Le but n'est pas de polémiquer sur le fondamentalisme. Il ne s'agit pas d'ailleurs d'un combat contre une religion particulière, explique Sarvi Chitsaz, présidente de la commission des droits des femmes au sein du Conseil national de la résistance iranienne. Le plus important est de porter l'impact de l'intégrisme sur les femmes à la connaissance du public. Le problème ne concerne pas uniquement le Proche-Orient, les pays arabes et musulmans. Les menaces contre la paix, l'égalité et le droit des femmes s'intensifient dans le monde entier. En Iran par exemple, trop de monde ignore que la répression continue contre les femmes. A l'Ouest, on a l'impression que les choses s'améliorent alors qu'elles se dégradent toujours plus.»

Connaître le combat des femmes contre l'intégrisme islamique est primordial pour les associations féministes occidentales. «En Suisse nous avons la chance de voir l'égalité inscrite dans la Constitution, avec des lois qui la protège, explique Fabienne Bugnon, ancienne conseillère nationale et directrice du Service de promotion de l'égalité entre hommes et femmes de Genève. Mais nous nous rendons compte aujourd'hui que cette égalité recule. Le dialogue auquel nous participons ici nous est très utile pour savoir comment nous défendre.»

Au sein de la fédération, les organisations membres bénéficient avant tout d'un lieu d'échange et de dialogue privilégié. «Pour ne pas juger les autres pays, il est capital de pouvoir les écouter nous parler des fondamentalismes, souligne Salika Wenger, députée au Grand Conseil genevois. Les femmes musulmanes vont nous parler, nous expliquer les nuances du débat.» D'origine algérienne et représentante d'un Etat laïc, la députée prône «le respect des unes et des autres», dans ce cadre qui permet d'éviter l'eurocentrisme grâce à sa dimension internationale. Elle insiste également sur le fait que le fondamentalisme existe dans toutes les religions. «L'islam est à la base une religion humaniste. Il est important de comprendre qu'il faut lutter contre les conséquences de tous les fondamentalismes sur les femmes.»

«Le dialogue entre les civilisations doit être diffusé par la liberté et la tolérance, à l'image du message véhiculé par l'islam dans son appel à la fraternité, précise Habiba Nefissi, représentante de l'Association des femmes tunisiennes en France.»

Anne Land, une juriste danoise qui milite pour les droits de l'homme, défend l'utilité du dialogue tout en évoquant les actions à envisager: «Le plus important est de créer un forum démocratique où échanger les idées des femmes mobilisées dans le monde contre l'intégrisme. A partir de là, il faut prévoir un agenda pour faire part de nos réflexions aux médias et aux gouvernements. Mais nous n'avons pas beaucoup de temps devant nous. Des femmes sont sous la menace du régime intégriste iranien. Il faut dresser un plan d'action d'urgence.»

En Iran, où la résistance des femmes au régime fondamentaliste est citée en exemple par les représentantes, la nouvelle institution veut agir prioritairement. Elle lance un appel en faveur des réfugiées du camp d'Ashraf, en Irak, où un millier de femmes iraniennes dissidentes sont menacées. Ce bastion de la principale opposition au régime de Téhéran redoute son extradition vers l'Iran. Un tel déplacement entraînerait la torture et l'assassinat des femmes qui se battent pour un Etat démocratique, et porterait un sérieux coup au combat des femmes pour l'égalité des droits. La Fédération demande l'accueil en Europe des réfugiées avec la garantie de leur sécurité.

La fédération n'exclut pas les hommes. Une jeune militante française insiste sur la nécessité de les associer à ce combat: «Pour briser le silence mondial qui permet à l'intégrisme de prendre de l'importance, nous devons montrer aux intégristes que beaucoup d'hommes respectent les femmes.»

 


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Manifeste

Pourquoi nous sommes encore FÉMINISTES : vingt bonnes raisons (au moins)
1. PARCE QUE nous voulons un monde de paix et de justice, où la dignité humaine soit respectée.
2. PARCE QUE nous demandons que hommes et femmes soient égaux en dignité, égaux en droits, et que ces droits soient appliqués.
3. PARCE QUE les deux tiers des analphabètes du monde sont des femmes et des filles.
4. PARCE QUE 99 % des terres cultivées du monde appartiennent à des hommes, alors que les femmes produisent 70 % des cultures vivrières. Parce que les femmes sont 70 % des plus pauvres du monde.
5. PARCE QUE 84 % des parlementaires du monde sont des hommes, alors que les femmes sont plus de la moitié du corps électoral.
6. PARCE QUE dans aucun pays les femmes ne bénéficient réellement de droits égaux à ceux des hommes. Parce que, en Afghanistan, les femmes subissent une barbarie inouïe et sont privées de tous les droits.
7. PARCE QUE, en France, à travail égal, les hommes gagnent 15 % de plus que les femmes et, en moyenne, toutes professions confondues, 25 % de plus qu'elles.
8. PARCE QUE les hommes n'assurent que 20 % des tâches de la maison ainsi que des soins aux enfants, aux malades et aux personnes âgées de la famille.
9. PARCE QUE au moins un foyer sur dix est le lieu de violences graves dont les victimes sont à 95 % des femmes et des enfants.
10. PARCE QUE la sexualité entre adultes consentants apporte des plaisirs réciproques parmi les plus splendides qui soient, et qu'elle ne devrait pas être utilisée, en paroles ou en actions, pour blesser ou pour salir.
11. PARCE QUE toute femme a déjà été traitée, dans la rue ou en voiture par exemple, de " salope " ou de " connasse "..
12. PARCE QUE la publicité représente trop souvent de manière dégradante les femmes, ainsi que les relations entre hommes et femmes. (domaine d’intervention de La Meute)
13. PARCE QUE dans le monde, chaque année, deux millions de petites filles sont excisées et s'ajoutent aux 100 millions de femmes mutilées du sexe.
14. PARCE QUE nous appelons à résister à la violence du système machiste, qui exalte une virilité brutale et qui méprise les êtres différents : femmes, enfants, homosexuels, faibles, etc.
15. PARCE QUE dans certains pays, la volonté politique et le travail féministe ont déjà fait changer les mentalités, au Canada ou en Europe du Nord par exemple.
16. PARCE QUE nous sommes solidaires des femmes et des filles qui, ici et ailleurs, sont maltraitées, humiliées, sous-payées, insultées, battues, violées.
17. PARCE QUE " le féminisme n'a jamais tué personne, alors que le machisme tue tous les jours " (Benoîte Groult).
18. PARCE QUE nous demandons une loi antisexiste sur le modèle de la loi française antiraciste de 1972, afin que les délits et les crimes sexistes soient reconnus comme tels et punis.
19. PARCE QUE nous aspirons à l’idéal républicain de Liberté Égalité Fraternité ; parce que l’on pourrait remplacer fraternité par un nouveau mot, adelphité, pour mieux exprimer l’idée d’une solidarité harmonieuse entre tous les humains, femmes et hommes.
20. PARCE QUE " l'utopie d'aujourd'hui est la réalité de demain " (Victor Hugo).
21. PARCE QUE... (vous pourrez ajouter votre propre raison, si vous le souhaitez)

VOILÀ POURQUOI NOUS SOMMES ENCORE FÉMINISTES, et aussi longtemps qu'il le faudra !

Florence Montreynaud
8 mars 2001
Journée internationale des femmes

 

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Communiqué

NOUVEAU PROCES D’EXCISION A PARIS

 

Le jeudi 25 mars, s’ouvrira à la cour d’assises de Paris un nouveau procès d’excision. Trois petites filles, Sory, Massata, nées en France, âgées de 10 et 14 ans, et Kadiatou, 18 ans aujourd’hui, ont été excisées l’une au Sénégal et les deux autres en Guinée. Leur père, Amadou Bah, comparaîtra devant la cour avec son épouse, Fatoumata et sa concubine, Ramata Barry, pour y répondre de complicité de violences volontaires ayant entraîné une mutilation.

 

 

L’association Femmes solidaires, représentée par Maître Marianne Lagrue, et la CAMS (Commission pour l’abolition des mutilations sexuelles), représentée par Maître Linda Weil-Curiel se porteront partie civile. Près de 130 millions de femmes sont encore victimes de mutilation génitale dans le monde. Si la pratique de l’excision semble avoir reculé en France, les mutilations se poursuivent lors de voyages au pays, alors que les enfants sont déjà grandes. Pourtant, plusieurs pays africains ont aujourd’hui adopté une législation permettant de condamner l’excision. Partout en Afrique, des exciseuses déposent les couteaux, et un nombre grandissant d’Africaines et d’Africains se dressent pour refuser cette coutume dangereuse, douloureuse et mutilante. Selon Aïcha Dabalé, membre de Femmes solidaires, Djiboutienne, elle-même victime de cette mutilation, « l’excision est une façon de soumettre les femmes, et c’est une des pires violences que l’on puisse infliger à un enfant ; c’est pourquoi, aujourd’hui, la loi doit protéger les petites filles de cette coutume ».

 

Pour toute information :

Femmes solidaires, Elise Thiébaut : 01 40 01 90 90

 



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La profanation des vagins
La destruction de « l’origine du monde »
http://www.afrik.com/article6784.html

Cachez ce vagin que je ne saurais voir... Le célèbre tableau de Gustave Courbet est lacéré tous les jours par diverses soldatesques africaines. Le Continent noir est devenu « Un enfer pour les femmes » et pour les enfants. En effet, les crimes sexuels de masse en série et les viols collectifs à répétition sont considérés comme de redoutables armes de destruction massive dans les innombrables guerres sales qui ravagent l’Afrique. Et le vagin élevé au rang de cible militaire stratégique, qu’il faut absolument atteindre, souiller, détruire et profaner. La destruction de « l’Origine du monde » à la kalachnikov ou à la machette est le seul impératif des seigneurs de la guerre.

Aussi, il est plus qu’urgent que l’on cesse de répéter cette horrible rengaine qui veut que dans toutes les guerres depuis la nuit des temps, il y ait toujours eu des viols collectifs commis par des soudards errants et désœuvrés. De même, que l’on cesse d’insister jusqu’à la nausée, sur le fait que dans toutes les armées du monde depuis l’Antiquité (Rome, Athènes...) l’utilisation des enfants-soldats est une constante universelle et un invariant de tous les conflits.

Jamais, la banalisation de la violence sur les femmes n’a atteint de tels sommets de barbarie. Jamais, on atteint l’horreur absolue avec des moyens de destruction de la vie aussi rustiques. Jamais, ces pratiques « militaires » monstrueuses n’ont atteint de telles proportions comme dans les guerres africaines de rapines. Jamais, les viols collectifs des femmes par des enfants-soldats armés de leur seul pénis, de leur kalachnikov et autres armes légères n’ont atteint de tels sommets. En effet, les crimes sexuels sont aussi massifs que répétitifs. Phénomène que seul, du reste, autorise d’une part, l’utilisation systématique d’enfant-soldats transformés en assassins de la vie, en fossoyeurs de « l’origine du monde ». Bref, en profanateurs de vagins.

Et la libre circulation des milliers d’armes légères et des mines anti-personnels, lesquels sont devenus les seuls jouets des 120.000 enfants-soldats africains. De même, la guerre est leur principal sport. Le viol collectif à grande échelle est leur « jeu » préféré et le crime sexuel de masse est leur seul plaisir. Le kalachnikov est leur organe de jouissance : leur pénis meurtrier et cannibale. La destruction de « l’Origine du monde », « de l’endroit d’où l’on vient », toute l’Humanité est un nouveau rite initiatique criminel. Tragique tableau noir, loin de Courbet. Mais, comme dit Lacan, « l’inconscient est structuré en un langage ».

BOLYA, écrivain congolais. Dernier ouvrage : « Afrique, Le Maillon Faible ou http://www.afrik.com/article5884.html », Editions Le Serpent à plumes, 2002.

 


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